Chapitre 43 - Plus de peur, que de mal

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PDV Julian

Lundi 18 Nov.2018

22h00

L'impact semble imminent malgré le violent coup de frein de Tristan, mais dans un dernier réflexe, je me jette sur le volant, le tournant vers la droite. La voiture fait un écart et on monte sur le trottoir de la rue de droite tandis, que l'autre véhicule entre temps, est passé à ras de nous. Plus de peur que de mal, la bagnole d'en face a continué sa route à gauche aprés une bonne frayeur et nous, nous avons fini par nous arrêter, à cheval sur le trottoir.

- Ça va bébé? demandais-je alors qu'aprés avoir enclenché frein à main et feux de détresse, il a enfouit son visage dans ses mains.

- Je suis désolé, tellement désolé dit-il éclatant en sanglot.

- Hey mon coeur, viens par là dis-je passant mon bras autour de ses épaules pour l'attirer à moi et poser sa tête contre ma poitrine.

- J'aurais pu nous tuer, je suis tellement désolé, tellement.

- Calme-toi, tout va bien, on a rien, ça s'est bien terminé. Maintenant je vais te ramener à la maison.

- Pourquoi j'ai mal Julian? Pourquoi je l'aime toujours alors que je le hais?

- Parce-que c'est ton père, tu a eu de beaux moments avec lui avant qu'ils ne vous fasse souffrir ta mère, ta soeur et toi, et malgré tout ce qu'il vous a fait, il te manque. Ça fait six ans que tu l'as pas vu alors tu avais pu en quelque sorte mettre tes sentiments dans une boîte et ce soir je suppose qu'en le revoyant, le manque de sa présence t'as péter à la gueule, tout comme ta rancoeur. Au fond tu lui en veut d'avoir abandonné ta mère et ta soeur, mais aussi tu lui en veux beaucoup de t'avoir abandonné toi.

- Tu devrais faire psy...

- Allez, laisse moi le volant, on rentre, y'a eu beaucoup d'émotion pour ce soir.

- Je suis navré, c'est pas du tout la soirée que j'avais imaginé.

- C'est pas grave, allez changeons de place. dis-je le laissant se redresser.

On se détache tous deux, puis on sort de la voiture avant d'échanger nos places. Une fois la ceinture de sécurité mise, je démarre, coupe les warning et passe la marche arrière, pour reprendre dans la seconde d'aprés, la route d'en face. Quelques minutes plus tard, on se gare devant notre immeuble sans qu'il n'y ai eu aucun accroc sur la route. C'était même tellement paisible que mon homme s'est endormi, la tête contre la vitre passagère.

- Bébé, on est arrivé, dis-je coupant le moteur.

Il émerge lentement et se détache, avant de tout comme moi ouvrir sa portière pour sortir de la voiture. L'un aprés l'autre on rentre dans l'immeuble, et grimpons les deux étages juqu'a chez nous. Passé la porte d'entrée, je pose les clés de la Seat sur le meuble et vérrouille ensuite l'appartement avec celle de la maison. Ceci fait, je rejoins mon homme qui est déjà parti à la chambre. Quand j'y entre, il est déja sous la couette tout habillé. De mon côté je prend le temps de me déshabillé et me faufile a ses côtés. Me faisant dos, il ne tarde pas a se retourner et a venir comme a son habitude, caler son visage dans ma nuque. Quant à moi, j'ai comme toujours un bras qui l'enserre et l'autre qui caresse ses cheveux bruns.

- Tu sais, tu as raison, il faut qu'on s'éloigne d'ici, pour que tu te reconstruise mais aussi pour qu'on change d'air, ça nous fera du bien.

- Tu dis ça a cause de ton père?

- En partie, mais j'ai aussi besoin de me retrouver avec toi. Entre ma maladie et l'histoire Vernier, on a été vraiment éloigné ces derniers mois et j'ai besoin de retrouver notre vie de couple. C'est vrai que t'es déja avec moi depuis quelques jours mais j'ai l'impression qu'on est jamais assez ensemble. Je suis comme un ado transi d'amour qui à tout le temps envie d'être avec la personne qu'il aime.

Ne Cesse jamais de croire en nous ( BxB Ju-tristan Tome2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant