Chapitre 0: le commencement.

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Aujourd'hui la directrice du foyer m'avait demandée à son bureau et je savais déjà ce qui m'y attendais, ils m'avaient trouvé une famille.

Comme vous l'avez compris je suis orpheline, mes parents sont morts le jour de mes 12 ans dans un accident de voiture. Depuis j'enchaîne les maisons, en étant leurs pire cauchemars. Jamais personne ne pourra remplacer mes parents. Je peux paraître immature à vos yeux, mais pour moi c'était inconcevable de remplacer mes vrais parents.

Je m'attache les cheveux, respire de longues minutes et toque enfin à la porte de Nicole, la responsable.

-Je t'en prie, assied toi Elizabeth. Elle me sourit, confiante.
-Que me vaut cet honneur? Lançais-je habituée de venir ici.

Elle me regarde avec insistance avant de joindre ses deux mains sur le bureau devant elle. Je voyais quelque peu de la peine dans son regard mais aussi de la compati. Je déteste que l'on me regarde de cette façon, j'aimerais qu'enfin on me regarde pour qui je suis réellement, pas pour la pauvre fille qui a perdue ses deux parents.

-Nous t'avons retrouvé une famille, très riche et bien organisée. J'aimerais que tu te comportes mieux qu'avec les autres familles qui t'ont accueillie avec gentillesse et amour, tu m'as bien compris? Elle me lance un regard sérieux et exigeant.
-Mais Nicole, j'en ai assez de sans arrêt plier bagages et aller de famille en famille, laisse moi rester ici! La suppliais-je.

Rien n'y fait, elle ne cédait pas pour autant et son expression faciale commençait à devenir dur et sa voix autoritaire.

-Ce n'est pas de notre faute si tu leurs fait vivre l'enfer à ces familles Elizabeth! Peux-tu me faire plaisir et être gentille avec la prochaine, s'il te plaît. Elle me regarde droit dans les yeux.

Je la défie du regard un moment, un silence pesant s'installant au passage. Aucunes de nous deux ne voulaient parler. Je ne veux pas aller chez ces gens et encore moins chez des riches qui se plaignent de leurs domestiques à longueur de journée.

-Elizabeth, montre toi responsable, s'il te plaît.

Je lève les yeux au ciel, peux-t-elle essayer de comprendre que faire semblant d'avoir deux parents qui ne sont pas vraiment les miens peut être très dur pour moi? Bien sûr que non, elle n'a pas eu ce problème elle..

Je soupire pour la centièmes fois ét la regarde dans les yeux. Comme à l'habitude, je finis toujours par céder...

-C'est d'accord Nicole. Je souffle.

Him.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant