Frissons...

Furieux de la voir prier

Marie avait reçu un appel de son amie Normande. Cette dernière vivait des manifestations dans sa maison. Celle-ci avait commencé par une subite impression qu'une présence invisible observait tous ses faits et gestes. Ensuite, après avoir mis tout cela sur le compte de son imagination, Normande avait entendu prononcer son nom à certaines heures du jour. Enfin, depuis peu, une main invisible venait caresser ses cheveux ce qui l'impressionnait au plus haut point. Apres tous ces événements, vivant seule dans son logement, Normande commençait à songer à le partager en colocation, voir même à quitter tout bonnement les lieux.

Se souvenant de la force spirituelle de son amie Marie, elle avait pensé à lui demander son avis et voir si elle ne pouvait pas y faire quelque chose.

Il y avait un certain temps que Marie et Normande ne s'étaient pas revues, mais leur lien d'amitié demeurait toujours intact. En entrant chez Normande, Marie avait l'agréable impression de n'avoir jamais cessé de la visiter.

Les deux amies discutèrent longuement et rien de particulier n'avait détourné leur attention. Normande avait expliqué bien en détail les phénomènes qui l'inquiétaient et Marie croyait, un peu déçue, devoir partir sans avoir pu observer par elle-même une quelconque manifestation. Elles terminaient leur deuxième tasse de café lorsque Normande sursauta. Elle indiqua sans plus bouger que la fameuse main lui caressait les cheveux. On aurait dit que l'esprit voulait défier Marie. Celle ci sentait clairement la présence de l'entité. L'esprit exprimait une manifeste intention malveillante.

Fermant les yeux, Marie se mit à prier pour faire appel a l'assistance des esprits protecteurs. Elle demanda à Dieu d'autoriser leurs Esprits guides à chasser l'opportun de l'au-delà, tout en ayant une pensée d'amour pour ce dernier. Elle invita Normande à se joindre à ses prières. A cet instant, elle sentit une forte poussée sur son épaule gauche. Se tournant rapidement, Marie ne vit rien mais on l'avait réellement touchée, cherchant manifestement à la bousculer. Marie comprit immédiatement que l'esprit était furieux de ses prières et reconnut la confirmation de leur efficacité. Elle insista donc dans ses invocations, appelant le secours des Esprits de lumières.

Marie remarqua une certaine fraîcheur dans la pièce, mais le calme revint rapidement, calme que Normande espéra définitif.

Au départ de Marie, Normande se sentit plus rassuré, mais elle n'était pas tout à fait au bout de ses peines. L'esprit errant se manifestaà nouveau, bien que de façon beaucoup plus sporadique, pendant encore plusieurs semaines.
D'autres prières soutenues vinrent finalement à bout de ses intentions.