Bonne année tout le monde !
Les secondes se firent des minutes, les minutes des heures. Cela faisait bientôt une heure et demie qu'Amélia était assise en tailleur à côté du corps toujours inerte de Kyrian. Elle ne l'avait pas quitté depuis. Un flot de questions vinrent s'incruster dans son esprit. Qu'avait-il fait après le marché proposé par Jonathan ? Pourquoi était-il partit plus tôt s'il connaissait les conséquences ? Et surtout, la principale question qu'elle se posait était pourquoi était-il revenu ? Était-ce parce qu'il avait oublié quelque chose ? Ou tout simplement pour remuer le couteau dans la plaie en lui rappelant combien elle avait pu se montrer stupide de croire qu'il y avait un quelconque avenir possible entre eux ? Pourquoi voulait-il la faire souffrir davantage ? Car il était plus qu'évident que son retour n'arrangeait rien. Après le départ de Kyrian, elle avait mis plus d'une semaine pour tenter vainement de réfréner ses sentiments. À défaut de pouvoir les oublier, elle les avait juste enfouie profondément en elle, espérant ne jamais avoir à les affronter de nouveau. Mais là, alors qu'elle observait attentivement son ancien protégé, ses sentiments qu'elle avait mit tant de temps à faire disparaître refaisaient surface en seulement quelques secondes. Sous le coup d'une émotion trop intense, un cri de détresse monta dans sa gorge, qu'elle tenta en vain de retenir. Elle se refusait le droit de souffrir depuis trop longtemps. Elle avait cru que Kyrian était sorti de sa vie, de son propre chef, pour de bon, définitivement. De nouveau, la douleur explosa dans son coeur telle une bombe à retardement. Aveuglée par les larmes qui débordaient soudain de ses yeux, elle se recroquevilla, la tête reposée sur ses jambes repliées. Elle se laissa aller à de puissants et interminables sanglots.
Lentement, petit à petit, Kyrian émergea de son sommeil. La douleur au niveau de son crâne était telle qu'il ne parvînt pas à bouger. Il était encore sous le choc du coup qu'il avait reçu. Il arrivait cependant à percevoir l'odeur fruitée et à la fois épicée du parfum d'Amélia. Il arrivait aussi d'entendre certains bruits, comme le son de la télé. Puis, il entendit un petit reniflement. Lorsqu'il comprit qu'il s'agissait d'Amélia, un doute l'effleura soudain. Était-il possible qu'elle pleure à cause de lui ? Les quelques mots qui s'échappaient alors de la bouche de son ancienne gardienne lui apportèrent la réponse à sa question.
- Espèce de salaud ! Tu n'as pas le droit de partir et de revenir comme ça ! Tu ne sais pas à quel point ça me fait mal. Je t'aime ! Mais toi, tu n'as jamais vraiment tenu à moi, n'est-ce pas ? Seigneur, que j'ai été stupide !
Pendant un long moment, Kyrian resta stupéfait, il fut incapable d'avoir la moindre pensée. Malgré la stupeur qui le paralysait, certaines préoccupation parvinrent à se frayer un chemin dans son esprit torturé.
Amélia savait exactement qui il était. Elle savait qu'il n'était rien d'autre qu'un orphelin abandonné par son père. Elle savait qu'il avait déjà fait de la prison pour avoir dealer. Elle savait également qu'il avait commis de nombreuses erreurs dans son passé.
Et pourtant, elle l'aimait, lui, celui qui pendant de nombreuses années pensait ne pas posséder de coeur. Elle venait de le dire haut et fort.
Mais qu'avait-elle sous-entendu en disant qu'il n'avait jamais tenu à elle ? Depuis le premier jour de leur rencontre, elle avait réussi à percer son coeur pour y trouver une place. Durant ces six derniers mois, il n'avait cesser de penser à elle, et rien qu'à elle. Elle seule avait su le maintenir en vie. Il n'aurait pas pu l'oublier, quand bien même il l'aurai voulu. Elle faisait partie intégrante de lui. Elle était son coeur, comme il l'avait annoncé à Jonathan. Il avait besoin d'elle plus que de l'air qui'il respirait.
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Never Leave Me Again
RomantizmSuite à de nombreux échecs amoureux, Amélia Stone n'a qu'une envie: bannir les hommes de sa vie. Lorsqu'elle devient la "gardienne" de l'ancien dealer Kyrian O'Callaghan, elle a alors pour but de l'empêcher de replonger dans ses vices. Mais le ténéb...