Chapitre 35

11.3K 885 27
                                    

Amélia se mit à rêver de prince et d'étreintes torrides... Son fameux prince n'était autre que Kyrian. Celui-ci l'embrassait de la manière la plus ardente, la plus délicieuse, non pas sur les lèvres mais sur l'épaule, sur le cou. Puis, des mains chaudes relevaient son débardeur, dévoilant ses seins nus. Kyrian se mit alors à jouer avec le bout de ses seins et à lécher sa peau brûlante. Elle cria le nom de son amant lorsque celui-ci couvrait à présent son ventre de baisers, s'arrêtant longuement sur son nombril. Soudain, son amant cria son nom. Cela semblait si réel.

- Amélia !

- Oui, Kyrian, oui ! Continue, murmura-t-elle.

Une part d'elle même supplia pour que son rêve ne s'arrête jamais, alors que l'autre part redoutait qu'il ne se poursuive.

- Amélia !

Kyrian cria de nouveau son nom. Sa voix était si grave et sensuelle qu'elle donnait l'impression que son rêve n'en était pas un. Soudain, elle sentit sur son visage un liquide froid. Elle ouvrit subitement les paupières, arrêtant ainsi son rêve. À ses côtés se trouvait Kyrian, toujours aussi beau, tenant au-dessus de sa tête un verre d'eau.

- Mmmmh, dit-elle d'une voix ensommeillée. Kyrian ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu es rentré à pieds?

- Jonathan m'a déposé.

- Mais tu es cinglé ? Pourquoi tu m'as jeté de l'eau sur la figure ?

- Alors, primo, c'était une revanche pour la douche d'hier. Secundo, tu dormais trop. J'ai crié ton nom deux fois, mais tu ne te réveillais toujours pas. J'ai du employer la manière forte.

Ainsi, ce n'était pas son amant imaginaire qui avait crié son nom, mais le vrai Kyrian en chaire et en os. Voilà pourquoi son rêve devenait subitement si réel. Elle avait envie de mourir de honte. Rêver de son protégé était une chose, qu'il le sache en était une autre. Elle pria pour qu'il ne l'aie pas entendu prononcer son nom.

- Pourquoi tu dis que je dormais trop ? Demanda-t-elle.

- Il est presque 6h.

- Du matin ?

- Non. De l'après-midi. Tu devais être vraiment fatiguée.

- Quoi ? J'ai dormi aussi logtemps ?

Il esquissa un sourire enjôleur, révélant des dents étonnamment blanches.

- Tu n'as pas fait que dormir à ce que je vois. "Kyrian, je t'en supplie, continue", dit-il en l'imitant.

- Ce n'est pas ce que tu crois.

Alors il l'avait entendu. Elle avait bien trop de fierté pour lui avouer qu'elle avait rêver de lui. Mais Kyrian, toujours avec sa voix enjôleuse, était là pour faire de ce rêve érotique un fabuleux cauchemar.

- Non, absolument pas. Mais ne t'inquiètes pas Amélia. Je ne dirais à personne d'autre que tu fantasmes sur moi.

Son embarras laissa place à une certaine colère.

- Met toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute car je ne me répéterais pas: JE NE FANTASME PAS SUR TOI ! Ce que tu as vu n'était juste qu'une pâle imitation de ce que je ressentirais si je t'étranglais.

- Tu es absolument mignonne, même si tu ne sais pas mentir.

- Je ne mens pas !

- Ah oui ? Tu crois que je n'ai jamais remarqué les regards que tu me lances et la bave qui coule de tes lèvres lorsque tu me vois torse nu ?

Ses joues s'empourprèrent et devinrent rouges sang. Il l'avait donc vu, tous ces jours où elle ne cessait de la regarder avec envie et désir.

- Je ne t'ai jamais bavé dessus.

Il plongea ses yeux dans les siens comme s'il la sondait pour découvrir la vérité.

- Bon d'accord, admit-elle. Peut-être juste une fois, mais c'est génétique, c'est une maladie des glandes salivaires, mentit-elle.

- Amélia, tu le fais tous les matins.

- Non, c'est faux, se renfrogna-t-elle.

- Si tu le dis. Bon, maintenant, prépare toi, je t'emmène quelque part.

- Où ?

- Lorsque les infirmiers me donnaient mon bain hier, chose que je n'ai pas du tout appréciée et par ta faute je le précise, j'ai pu réfléchir longuement à une vengeance appropriée.

- Qu...Quoi ? Mais...on est censé être quitte, non ?

Il haussa son sourcil gauche, tant sa question lui avait semblé stupide.

- On le sera. Mais après.

- Mais, où vas-tu m'emmener ?

- Tu verras bien.

- Kyrian, je n'aime pas la tournure que prend les choses.

- Ne t'inquiètes pas. Tout ce que je pourrais te faire ne sera jamais pire que les horribles situations dans lesquelles tu m'as mis. Qu'aurais-tu fais à ma place si je faisais en sorte que des personnes du même sexe que toi te donnaient ton bain ?

- Je prendrais mon pied ! Mais attention, tu as intérêt de choisir des femmes de qualité, car les hommes que j'ai choisie pour toi étaient de vrais ca-nons, annonça-t-elle fièrement en détachant soigneusement ses mots.

- Tu m'exaspères Amélia, dit-il levant les yeux au ciel. Quoi qu'il en soit, prépare toi. Tu as moins de 20 minutes.

- Quoi ? Mais attends ! Ce n'est pas assez, je viens à peine de me lever !

- Parle moins, et je peux t'assurer que tu auras largement le temps.

- Mais...

- Non, pas de mais. Il te reste maintenant 19 minutes et 10 secondes.

Alors, il tourna les talons et se dirigea vers la porte. Avant de la franchir, il se retourna et esquissa de nouveau un sourire sensuel.

- Ah oui, au fait, tu ronfles, ria-t-il.

Il esquiva de justesse l'oreiller qu'Amélia venait de lancer sur lui en fuise de réponse. Puis il se dirigea de nouveau vers le salon, la laissant se préparer pour ce qui l'attendait plus tard.

Never Leave Me AgainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant