Portgas D Ann [MODIFICATIONS EN COURS]

Chapitre 8

On était en train de réapprovisionner le navire de nourritures que les villageois nous offraient. Je m'étais réveillée à midi, dans ma chambre. Marco a dû encore une fois me porter... J'avais un horrible mal de tête et j'allai vomir.

Ça allait un peu mieux maintenant. J'étais en train de magasiner avec Izou.

- N'est-ce pas magnifique? me demanda-t-il en me montrant un joli haut pour fille.

Je souris.

- Ouais. Il t'irait vraiment bien.
- Je vais l'essayer!
- D'accord!

Je le regardai disparaître derrière la cabine d'essayage avant de retourner à la recherche de vêtements. J'avais quatre sacs pleins, mais il me manquait des souliers et quelques hauts. C'est alors que je tombai sur une robe d'été turquoise avec une petite ceinture brune qui s'arrêtait juste au-dessus des genoux. Je tombai tout de suite en amour. Je le pris, me trouvai des talons bruns et allai l'essayer. Au même moment, Izou sortit.

- Alors? me demanda-t-il.
- C'est trop beau! Achète le.

Il sourit.

- Attend moi, je vais essayer la robe, lui dis-je en entrant à mon tour dans une cabine.
- D'accord!

Lorsque je ressortis, Izou s'était rechangé et venait de payer le haut qu'il avait essayé. Il se tourna ensuite vers moi et ouvrit de grands yeux.

- Oh mon dieu Ann! C'est tellement beau! Ça te fait trop bien!
- Tu trouves?

Je souris et me regardai dans le miroir. C'est vrai que ça me faisait bien. Je l'adorai tellement!

- Tu la prends hein?
- Évidemment! Avec les souliers, ajoutai-je.

Je me rechangeai et payai avant que nous ressortions. Le soleil tapait durement sur nos épaules. Izou s'éventait avec sa main.

- Ouf... On va se chercher une crème glacée? proposa le travesti.
- Ouais!

Je me pris une crème glacée au chocolat alors qu'il se prit une à la fraise. Nous nous installâmes à une table protégée par un parasol en paille. Je me souvins alors de mon étrange sentiment face à Marco. Je me confis donc à lui, étant un bon ami sur qui je pouvais compter. Un sourire s'afficha sur son visage lorsque j'eus terminé.

- Ça, très chère soeur, ce n'est vraiment pas compliqué, dit-il.
- Tu sais ce que c'est? insistai-je.

Izou rigola en m'observant. Je fis une moue agacée.

- Mais arrête de rire! me plaignis-je.
- Ça, Ann, c'est tout simplement l'amour.

J'eus un mouvement de recul et je rougis subitement.

- L'a... L'amour? répétai-je en rougissant encore plus.
- Oui, l'amour.

Izou posa son menton dans sa paume, me regardant avec amusement. Je baissai les yeux sur ma crème glacée à moitié mangée. L'amour. C'était donc ça? Et Marco? Est-ce qu'il m'aimait? Comment je devais m'y prendre? Est-ce que je l'aimais vraiment?

- Quelque chose ne va pas? me demanda Izou qui mangeait tranquillement son cornet.

Je grimaçai et secouai la tête.

- Je ne peux pas l'aimer... répondis-je. C'est mon frère...
- Ce n'est pas ton vrai frère Ann.

Je ne répondis pas tout de suite.

- Que sais-tu de l'amour? lui demandai-je.

Izou me fixa avant d'inspirer profondément.

- C'est difficile à expliquer. L'amour est un mouvement affectif spontané vers un être qui nous procure une satisfaction. C'est aimer la personne telle qu'elle est, avec ses qualités et ses défauts.
- Comment savoir si c'est réciproque chez l'autre personne? le questionnai-je.
- Il faut le lui demander.

Je grimaçai de nouveau, faisant rire Izou.

- Je sais, ce n'est pas facile à faire, soupira le travesti. En plus, Marco est quelqu'un qui laisse très rarement montrer ses sentiments.

J'approuvai d'un hochement de tête puis terminai ma crème glacée.

- Attend et tu verras, compléta Izou. En attendant, il te reste quoi à acheter?

Je souris.

- Deux ou trois autres hauts et des souliers.

Nous passâmes le reste de l'après midi à magasiner. En somme, je revins au navire avec dix sacs. J'ai acheté plus que j'aurais dû... Je fis un bref ménage dans mes anciens vêtements et remplis mon armoire et ma commode des nouveaux. Ouais... J'en avais trop acheté finalement. Pas grave.

Je rejoignis les autres dans la salle à manger pour l'heure du dîner. Je rougis en apercevant Marco, me remémorant de ma conversation avec Izou. Ce dernier me fit un clin d'oeil lorsque je m'assis.

- Salut Ann! fis Ace entre deux bouchées.
- Salut.

Je mangeai à mon appétit, évitant Marco du regard.

- On va repartir dans quelques heures, annonça ce dernier à tous.
- Oh... Quel dommage, les femmes sont toujours belles ici, soupira Curiel.
- Tu dis ça a chaque fois qu'on quitte une île, fit remarquer Haruta.
- Qu'est-ce que ça peut bien te faire? T'es jalouse?

Je souris d'amusement alors qu'ils commencèrent à se disputer. Je vis Ace tenter de voler dans l'assiette de Rakuyou et ce dernier planter un couteau à quelques centimètres de ses doigts.

- On va où maintenant? demanda Fossa.
- On retourne dans le Nouveau Monde, répondit Marco.

Mon coeur bondit dans ma poitrine. Dans le Nouveau Monde...? Mon sourire s'étira encore plus. J'étais soudainement fébrile. Je croisai le regard de Ace qui pensait la même chose que moi. Ça allait être génial!

Le dîner se déroula comme d'habitude. Je finis par me lever pour prendre le l'air. La nuit était présente et il faisait frais à l'extérieur. Lorsque j'expirais, un petit nuage blanc sortait de ma bouche. Je portai machinalement mes mains sur mes bras pour me réchauffer.

- Salut.

Je me retournai et aperçu Marco qui me sourit. Le rouge me monta aux joues.

- S-Salut... balbutiai-je.

Il vint s'accouder sur le bastingage à mes côtés.

- T'as pas froid? me demanda-t-il.
- Si, un peu, mais ça va.

On n'entendait plus que les vagues contre la coque et mes frères qui parlaient et riaient dans la salle à manger. Je soupirai distraitement et jetai un coup d'oeil au blond qui observait les étoiles, un mini sourire aux lèvres.

- C'est beau, hein? murmura-t-il.

Je levai également les yeux au ciel et souriai à mon tour.

- Oui. C'est magnifique.
- C'est différent d'île en île.

Je hochai la tête, d'accord avec lui. C'est alors qu'il se transforma en phénix et il s'envola pour venir devant moi. Il me tendit sa main qui était normale.

- Viens Ann!

Suivant mon instinct, je lui pris la main et m'envolai à mon tour. Un large sourire apparut sur mes lèvres et je volai à ses côtés. Il fonça alors vers le ciel et je le suivis, éclatant de rire. Son magnifique rire s'ajouta au mien et nous continuâmes de monter dans le ciel. Le navire était devenu tout petit sous nous et l'air était beaucoup plus froid. Nous survolâmes l'océan, une immense impression de liberté nous envahissant. J'adorais voler.

Mais il faisait terriblement froid. Marco le remarqua.

- Si tu as froid, monte sur mon dos, fit le navigateur. Je te réchaufferai.

Mon coeur s'emballa et je me déposai sur son dos de phénix. Une douce chaleur m'envahit, me réchauffant délicieusement. Je soupirai et m'aggripai à lui alors que nous continuions de survoler l'immense étendue d'eau.

- On approche d'une île hivernale, fit remarquer Marco.
- C'est pour ça qu'il fait si froid, ajoutai-je.

Il hocha la tête. Je fermai les yeux et respirai son parfum. C'est vrai. J'étais vraiment amoureuse de lui. Mais lui...?

- Marco...? fis-je.
- Hm?

J'hésitai.

- Merci, le remerciai-je finalement.