Chapitre 24

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Ce fût un jeu d'enfant. Cet homme était tellement naïf que j'avais pu amasser des informations sans élever le moindre soupçons sur moi. Un peu d'alcool, de séduction, et hop! je l'avais dans ma poche.

J'entrai dans le bureau où il travaillait, jouant avec les clefs que je lui avais volé sans qu'il s'en rende compte. Bon, alors... Où cachait-il les informations de plus? Peut-être dans les tiroirs. Je m'y dirigeai, fouillai, trouvai des lettres que je pris. Ce n'était pas assez. Il me manquait les documents sur sa façon de procéder, qui était allié à lui, même si j'avais réussi à lui soutirer des noms.

Je balayai la pièce du regard, m'arrêtant sur un détail particulier; un livre était mal placé. Je m'y approchai, l'examinai, puis l'enfonçai. Une partie de la bibliothèque coulissa alors sans bruit, me faisant reculer. À la place se trouva des étagères, avec d'autres livres, des documents et des rouleaux... Mes yeux parcoururent les mots qui étaient inscris pour chaque tablette, puis s'arrêtèrent sur; Opération GM. Ça devait être ça. Je pris tous les documents qui s'y trouvaient et les cachai sous ma robe.

Je jetai un coup d'oeil à l'horloge. Il me restait encore une heure avant le délai. Il ne me restait plus qu'à aller voir les Gorosei et recevoir des félicitations! Avec tout ce que j'avais mémorisé en plus... Ils seront impressionnés. Et je ferai enfin partie de la Marine, en tant qu'Agente en plus. J'allais pouvoir faire du ménage dans nos rangs, jeter tous ceux qui pourissaient la vie de la population...

Je m'arrêtai soudainement. Était-ce vraiment ce que je voulais accomplir?

"- Je veux vivre sans regrets!"

Je baissai les yeux. Non. Mais si c'était pour aider le monde... Oui. Je tournai la tête vers la fenêtre, observant la ville de Marie Joie endormie, les quelques étoiles visibles dans le ciel nocturne. Je pourrais très facilement fuir. En plus, j'étais devenue forte. Mais comment retrouver Barbe Blanche...?

Je grimaçai et refermai le placard secret, me retournant pour sortir. Je me figeai.

- Alors tu as trouvé ce qu'il te fallait?

C'était le grand homme de tout à l'heure, qui m'avait invitée à danser et qui m'avait montrée qui était à la tête de l'opération. Je ne l'avais même e me tendis, prête à l'attaque au cas où. Il avait tournée la tête vers la fenêtre.

- J'ai vraiment cru un moment que vous alliez fuir.
- Que me voulez-vous? fis-je.

Il porta ses yeux gris sur moi, soudainement menaçant. Je m'en doutais, quelque chose clochait avec lui...

- J'ai besoin de ces informations, lâcha-t-il froidement. Donnez-les moi sans histoire et je vous laisserai repartir.
- Ah oui? Dommage... Je ne peux pas vous les laisser. Disons que j'en ai aussi de besoin, voyez-vous...

Il sourit et ricana.

- Dommage, oui.

Il disparut de ma vue. Je fus légèrement prise au dépourvu, mais je gardai ma concentration. Je vis un coup venir sur ma droite. Je l'évitai d'avance, tournant sur moi-même, et attrapai son poignet pour le tordre derrière lui. On reste immobile un court instant.

- Vous ne devriez pas essayer de me les enlever de forces, souris-je.

L'homme sourit et attrapa, avec son autre main libre, mon bras, puis il se donna un élan vers l'avant. Je fus projetée au sol, mon souffle se coupant. Il est au-dessus de moi, assit sur mes hanches, ses pieds bloquant mes poignets.

- Ah oui? se moqua-t-il alors qu'un de ses mains se glisse sous ma robe pour tenter d'aller chercher les documents.

Je levai les yeux au ciel et ouvrit mes paumes.

- Surprise! fis-je en le projetant en l'air avec mon pouvoir.

Il rencontra durement la bibliothèque qui tangua dangereusement, des livres tombant au sol. Je me relevai vivement et me préparai au cas où qu'il attaquerait de nouveau. Je reculai lentement vers la sortie. On m'avait donnée l'ordre d'amasser des informations et de les emmener aux Gorosei... Avais-je le droit de tuer une personne voulant les informations?

Mon adversaire se releva, rigolant.

- Pas mal... Je n'en attendais pas moins.
- C'est rien à comparer ce qui va arriver si vous continuez à tenter de me prendre mes documents, lâchai-je.
- On fait un marché.

Je fronçai légèrement les sourcils, mais ne répondis rien, attendant de voir ce qu'il allait dire.

- Je vous ai dit qui était à la tête de cette organisation, alors, en échange, donnez moi les informations, ordonna-t-il.
- Pff! Si vous les vouliez, vous n'aviez qu'à le faire vous même! Si vous le connaissiez, pourquoi ne pas avoir essayé!?

L'homme passa une main sur ses cheveux noirs ramassés en queue de cheval, étant donné qu'il était légèrement décoiffé. J'attendis une réponse qui ne vint jamais. Il m'attaque de nouveau, rapide. Nous nous échangions des coups, les bloquant, tout ça pratiquement sur place.

On recula alors les deux en même temps, sur plusieurs mètres. Il sortit un pistolet et me visa.

- Donnez moi les documents, c'est la dernière fois que je vous le demande, lâcha-t-il calmement.
- Que vous me le demandez? répétai-je en souriant. C'est plutôt un ordre...

Il tira. Je fixai la balle qui s'arrêta au centre de la pièce. J'étais maintenant capable de l'arrêter aussi loin. Avant, je l'arrêtais à quelques pouces de moi, et je devais même faire des mouvements. À présent, j'écrasai la balle par la seule force de mon esprit. L'homme abaissa son bras, rigolant.

- Je vois. On t'a bien choisi...

Il rangea son pistolet. Je tiquai. Que faisait-il!? Il se dirigea vers la sortie.

- Eh oh! Tu fous quoi!? m'exclamai-je en faisant un pas vers lui. T'abandonnes!?
- Je n'avais en fait aucune raison de me battre contre toi, répondit-il.
- Pardon!?

Je ne comprenais plus rien. Il s'arrêta à l'entré, un sourire aux lèvres.

- Nous allons très probablement se recroiser, mademoiselle. Sur ce, je vous souhaite une merveilleuse fin de soirée.

Il s'inclina tel un gentlemen et disparut de ma vue. Je clignai bêtement des yeux. Quoi!? C'était quoi son problème!? Il m'attaque en disant qu'il voulait mes informations, puis il finit par fuir en disant que, finalement, il n'avait aucune raison de se battre contre moi!

Je secouai la tête, incrédule. Bon. Il fallait que je me dépêche. J'avais perdu du temps à me battre contre cet idiot. Je sortis prestement de la salle, refermant la porte derrière moi, et marchai d'un pas rapide vers la salle principale des Gorosei. J'avais mémorisé la carte du bâtiment avant d'arriver. Je sus donc parfaitement où ils se trouvaient, marchant d'un pas sûr. Je tapotai les documents sous ma robe, souriant. J'allais réussir ma mission.

Portgas D Ann [MODIFICATIONS EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant