Chapitre deux.

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La journée c'était plutôt bien passée dans l'ensemble, ensemble vague et dépourvue de sentiment quelconque, une journée passée dans l'intolérance, le chahut des cours d'écoles et la nourriture dégueulasse de la cantine, dans la fumée de la cigarette qui nous fait tousser ou bien nous fait penser qu'on se sentira mieux. Une journée passée dans la la mélancolie la plus silencieuse.

Calum n'avait fait que me poser des questions sur comment il devait si prendre avec Ashton dans le bus, sauf que je n'avais pas su lui répondre. Je n'étais jamais sortie avec une personne, j'attendais juste la bonne, celle qui me rendra heureuse et qui me donnera des putains de papillons dans le bide. Alors j'ai simplement haussé les épaules avant de descendre et de lui dire de m'appeler après son rendez-vous.

J'ai posé mon sac dans l'allée, et suis monté dans ma chambre, prendre mes affiches, espérant trouver une famille, complétement épuisé et désespéré. J'ai toujours aimé les enfants. Ils ont des visages innocents et des rêves plein la tête, des histoires à raconter, tout le temps. Ce sont des personnes qui croient encore pouvoir être prince ou princesse dont les rêves ne sont pas brisés, jamais. Leurs yeux pétillent toujours d'excitation, d'envie et de joie. Cette joie qu'on perd, qu'on laisse au bord du chemin quand on devient plus vieux parce qu'on nous dit qu'on n'a pas besoin d'être heureux pour vivre. Alors qu'en fait, si, complétement.

J'ai descendu les escaliers et inconsciemment, j'ai ralenti en passant devant le canapé pour voir si mon père était là: mais il n'était pas allongé sur le canapé, il n'était pas là avec sa bouteille de vodka à la main. J'ai soufflé et je suis sortit, fourrant mes écouteurs dans mes oreilles, commençant à marcher en direction de Sydney centre.

**

Mes pieds me font souffrir et mes orteils me brûlaient dès que je faisais un pas. J'ai marché dans tout Sydney, munit de mes affiches. J'ai marché d'un pas rapide et cadencé, voulant rentré le plus vite possible, l'air chaud projetant mes cheveux blonds vers la gauche, les couchant presque sur mon visage.

Le ciel était en train de se coucher quand j'ai commencé à prendre la direction de chez moi. Je ne savais pas quelle heure il était, mais il était tard. J'ai levé la tête et je l'ai regardé.

Époustouflant. Comme tout les soirs.

Je crois que jamais personne ne pourra dire que le ciel ne lui pas apprit quelque choses. Combien de nuit blanches passons-nous à regarder les étoiles ? Combien de couchés de soleil avons-nous vécus ? Combien, combien ? Le ciel n'était jamais le même, un amas de couleur un peu en vrac comme une toile sur laquelle un artiste aurait jeté des couleurs des plus sombres au plus claires, en passant par des nuances avec des noms incompréhensible.

Je ne l'ai pas regardé plus de deux secondes mais deux longues secondes, parce que le temps me manquait toujours, il avançait sans moi et je me retrouvais toujours à la traine. J'ai repris mon chemin et suis rentré chez moi, ouvrant la porte que j'avais fermé deux heures plus tôt.

**

Presque minuit. La faible lumière de mon bureau me donnait une vue d'ensemble sur mes devoirs. Français, math, anglais... Des cahiers écrient à l'encre noir avec quelques tâches dans la marge, des ratures et des fautes un peu partout. Mon téléphone a diffusé une musique et l'écran affiché cette photo de Calum que j'avais prit lors d'une soirée bien alcoolisée.

Conversation téléphonique:

- Alors ? Je veux tout les détails.

-Mon dieu, il était tellement sexy Luke. Ashton est le mec le plus canon de l'univers. Je suis passé le prendre puis on est allé voir ce film et-

-Enchaine ! Vous, vous êtes embrassés ?

-Oui et non.

-Comment ça. Explique. Je lâchai mon crayon pour me concentrer sur Calum.

-Et ben pendant le film, il m'a prit la main, ou des truc mignon comme ça. On est sortit, puis je l'ai ramené et puis il m'a embrassé la commissure des lèvres, oh mon dieu je vais faire un malaise.

-Il veut complétement sortir avec toi, c'est obligé.

-Je sais pas...

-Attend, tout les petits gestes, c'est pas de simple amis qui feraient ça mon vieux ! Tu aurais du l'embrasser.

-Vraiment ?

-Carrément !

-La prochaine fois. Il y eut une pause. Tu es chez toi ?

-Ouais, je bosse.

-Est-ce que je peux venir dormir ?

-Ouais, mon père n'est pas rentré ce soir.

-Désolé pour toi, vraiment. J'arrive dans quinze minutes alors.

- Ok, je t'attend alors.

Je raccrochai, et essayai de me replonger quelques minutes dans mon français mais un nouveau coup de téléphone me sortit de mon travail à peine commencé. Je regardai le numéro, mais c'était un numéro que je ne connaissais pas, mais j'ai quand même décroché, peut-être que je n'avais pas enregistré le numéro ?

Conversation téléphonique:

-Allo ?


Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant