Chapitre quatorze.

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Je ne sais pas trop comment me comporter avec Michael. Au bord de mon lit, les yeux ouvert je me demandais comment le lendemain j'allais devoir faire. C'était tellement étrange, tellement bizarre. Il n'a jamais réagit de cette manière avec moi, il ne m'a jamais prit dans ses bras. Il a voulu recoller tout les morceaux sans réussir. Il a juste réussit à me causer encore une putain d'insomnie. Il avait insisté pour dormir avec moi, même si je lui avais dit que ce n'était pas la peine, mais il ne m'a pas écouté et c'est allongé dans avec moi. Nous n'avons pas dormis collés, juste, loin l'un loin de l'autre. J'étais presque en train de tomber du côté gauche alors que lui avait étendu son bras, on aurait dit un vrai animal plongé dans un profond sommeil, la bouche ouverte en train de prendre de grande inspiration et de pousser d'énorme expiration.

J'ai soupiré avant de regarder mon réveil posé de mon côté: trois heures. Je n'arrivais toujours pas à dormir, bouleversé par les événements précédant, c'était comme si un instant j'avais oublié ma peine en coupant mon avant bras, et même si j'ai promis à Michael de ne pas recommencer, je ne comptais pas tenir ma promesse bien longtemps. Je me suis levé doucement du lit avant d'ouvrir la porte, laissant entrer un filet de lumière qui réussit à réveiller l'ours endormit dans le lit. Michael gigota avant de s'asseoir sur le lit.

« Luke, où est-ce que tu vas ? » Chuchota-t-il assez fort pour que j'entende.

« Je vais simplement à la cuisine Clifford. » Je levai les yeux au ciel.

« Alors je viens avec toi. » Il haussa les épaules avant de se lever et je soupirai.

« Tu vas me suivre comme ça toute la nuit et toute la journée de demain ? »

« Si il le faut oui. » Il haussa les épaules et je l'ignora.

Je me suis dirigé vers la cuisine sans vraiment faire attention à Michael et j'ai pris un grand verre de lait. Je l'ai bu, assit sur le comptoir alors que Clifford me regardait. J'ai baissé mon regard sur mes bras qu'il avait soigneusement bandés avec un bandage aussi blanc que la neige, il y avait des taches rouges à cause des coupures trop profondes. J'ai tourné la tête vers Michael et il me regardait encore.

« Dis-Michael, pourquoi tu me détestes, du moins pourquoi tu me détestais ? » Je me pinçai l'intérieur de la joue et il haussa les épaules.

« Je ne sais pas vraiment. Peut-être que j'étais jaloux de ta vie. Peut-être que tu n'as qu'un seul ami mais il te comblait, tu n'as besoin de personne d'autre, c'est ça qui fait ta beauté. Moi j'arrive pas vraiment à être comblé, je sautais tout ce qui bougeait sans vraiment me rendre compte que je n'y prenais aucun plaisir parce que les filles ne m'intéressaient plus depuis longtemps mais je m'en suis pas vraiment rendu compte. » Il sourit doucement en regardant le sol. Putain de sourire.

« J'avais. » Je me mordu encore plus fort l'intérieur de la bouche. « Et Clifford, pourquoi t'as fais ça, pourquoi tu m'as aidé ? »

« Parce que peut-être qu'au fond je t'apprécie ? » Il hésita en relevant la tête un petit sourire dessiné sur ses lèvres et je rougis en baissant la mienne.

Je ne m'étais pas rendu compte que nous étions tout les deux encore en caleçon, et je posai mon regard sur Michael, je ne sais pas ce qu'il m'a prit mais j'avais envie de le regarder. J'avais envie de voir les moindre recoins de son corps, de connaître chacun de ses grains de beauté. Là, maintenant il m'attirait dangereusement. Je l'ai regardé, puis ses lèvres et je me suis demandé quel goût elles avaient mais je n'ai pas bougé, essayant de retrouver mes esprit, c'était la nuit et j'étais fatigué, mais pourtant, la pensée de ses lèvres contre les miennes fit naitre un étrange sentiment dans le bas de mon ventre. Michael ne pouvait pas m'attirer c'était impossible.

Et sans que je puisse rien n'y faire il se rapprocha de moi et posa ses lèvres sur les miennes dans un chaste baisers, en premier temps j'ai répondu pendant deux secondes, appréciant involontairement la pression qu'il m'offrait mais j'ai vite comprit que ce n'était pas possible. Je l'ai repoussé en posant mes mains sur son torse, pas violemment mais suffisamment pour qu'il comprenne que je ne pouvais pas répondre à son baiser. J'ai baissé la tête un petit sourire sur les lèvres, un sourire nerveux, je ne pouvais pas nier que j'avais aimé ce baiser mais je ne pouvais pas embrasser le grand Michael Gordon Clifford, c'était complétement impossible, c'était comme un rêve éveillé.

« Je suis désolé Michael... mais je... enfin tu vois ce que je veux dire. » Je jouai avec mes doigts alors qu'il arquait un sourcil.

« Ah oui ? C'est pour ça que tu as répondu ? » Il eut un petit rire.

« C'est juste que... » Je n'avais pas les mots face à ses mots qu'il abordait avec une immense confiance. « C'est juste que je suis fatigué, je ne sais pas vraiment ce que je fais en fait. » J'eus un rire nerveux en baissant les yeux.

« Je ne te crois pas Hemmings. » Michael se rapprocha de moi, un sourire moqueur au coin des lèvres.

« Tu ferais bien de me croire. Je vais... Aller me coucher ? » Je pointai les escaliers du pouce avant de monter.

C'était étrange, je me suis allongé dans mon lit encore chamboulé par les lèvres de Michael contre les miennes, je pouvais encore les sentir se coller dans un élan de courage sur les miennes, je pouvais encore les sentir se mouvoir aux miennes. Je pouvais encore sentir le bonheur qui avait explosé en moi.

Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant