Chapitre douze.

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Ce soir là il y avait un match de foot,et forcément Michael jouait. Michael était le plus grand joueur du lycée, forcément. Jack voulait absolument allait le voir, comme à chaque fois, c'était son premier fan il ne voulait manquer aucun match. Cela faisait à peu près trois semaines que j'habitais avec Michael et je pensais qu'il avait stoppé ce petit jeux de gamin auquel j'avais participé pendant deux semaines mais il continuait à jouer alors que la fatigue s'emparait de moi. La fatigue de devoir supporter ses bêtises et de devoir nettoyer après. Au lycée c'était l'enfer toutes les heures de chaque jour, Calum était avec Ashton et j'étais heureux pour lui mais il me laissait seul, de plus en plus seul, il préférait rester avec son petit-copain et Michael. J'étais seul à la récré, à midi et même le soir, je me sentais trop à l'écart dans leur groupe, j'étais mal à l'aise quand il parlait de leur match, alors je suis partit et personne n'a vue de différence alors je me met dans un coin d'ombre et tout va bien, oui. De plus, je suis fatigué à cause de Jack, Michael ne peut pas une seconde s'occuper de lui alors je n'ai presque plus de temps pour moi et j'ai l'impression que tout redevient comme avant, comme avec mon père, plus le temps de rien, fatigué en permanence et cette fois je suis de plus en plus seul.

Jack est arrivé dans ma chambre alors que je travaillai, un torrent de larmes salées dévalait mes joues. J'ai sursauté quand ses petites mains se sont posées sur moi et j'ai vite essuyé mes pleurs en tournant ma tête vers lui.

« Jack ? Qu'est-ce qu'y se passe Michael t'embête ? Parce que si c'est ça je vais allé le voir. » Je le regardais, essayant de contrôler ma voix commençant à me lever.

« Lukey, pourquoi tu pleures ? Et puis, Michael est parti, il a match ce soir. » Jack me regardait, une inquiétude pâle dessinée sur son visage et il me repoussa dans mon siège.

« Pour rien Jack, rien du tout. » Je souris, mais mon sourire ressemblait à une grimace.

Jack s'assit sur mes genoux et prit mon visage entre ses mains, il pinça doucement mes lèvres entre ses doigts. Jack pinçait sa langue et fronçait les sourcils quand il était concentré, c'était la plus mignonne chose du monde, après le rire de Michael. Il tira sur mes lèvres pour les étirer en un sourire et je lâcha un petit rire, un vrai petit rire.

Jack avait cet effet la sur moi, quand j'allais mal c'était toujours lui qui était là, même si il ne s'en rendait pas compte, c'est avec lui que j'ai eu les plus gros fou rire à m'en tordre l'estomac depuis les trois dernières semaines, c'est avec lui que j'ai mangé des cochonneries devant les dessins animés, et pas avec Calum comme je le faisais avant. C'est Jack qui me forçait à sortir parce que sinon je resterais toute la journée à la maison, c'est lui qui me maintenait pour que je ne tombe pas dans la folie.

« Pourquoi tu pleures souvent ? Il y a des monstres dans ton placard ? Tu veux que je les tue c'est ça ? » Je rigolai encore une fois.

« Non non Jack c'est bon, ne t'inquiète pas aucun monstre en vue. »

Je n'ai pas osé lui avouer que les monstres vivaient en nous et que souvent ils nous consumaient de l'intérieur, mais que grâce à lui je n'avais pas à faire à ces monstres, mais qu'ils me guettaient jours et nuits.

« Dis Luke, on peut aller voir Michael jouer ce soir ? Dis oui, s'il te plait. » Il fit des yeux de chien battu et je soupirai, passant une main dans mes cheveux.

« Jack, j'ai beaucoup de travail tu sais. Tu ne veux pas aller le voir un autre jour, je te promet qu'on ira. » Ses yeux se remplirent de larmes et il descendit de mes genoux mais je soupirai une nouvelle fois. « C'est bon Jack on va y aller, juste enfile vite un pull et des chaussures, le match commence dans deux minutes. » Un grand sourire se forma au coin de ses lèvres et je fermai mon cahier. Je réviserai en rentrant tant pis, je ne voulais pas le faire pleurer.

J'ai enfilé une veste et mes converses avant de chercher mes clés de voiture pendant cinq bonnes minutes, mais finalement je les ai trouvé dans la poche de ma veste et j'ai soupiré me trouvant complétement stupide. Avec Jack nous sommes montés dans la voiture et j'ai démarré pour conduire jusqu'au stade. Sur le trajet j'ai chanté des chansons qui passaient à la radio et Jack m'a rejoint et j'ai bien rigolé, j'ai réussis à oublier le temps d'un instant le malheur dans lequel je tombais depuis quelques jours. Je me suis garé un peu plus loin et l'air frais m'a fait frissonné quand je suis descendu, j'étais bien trop habitué à la chaleur de l'intérieur, ne sortant que lorsque Jack me le demandait. Nous avons couru jusqu'au stade et nous nous sommes assis dans les gradins, non loin de Calum qui était sur son téléphone le temps que le match démarre.

Il ne m'avait même pas proposé de venir avec lui. On aurait passé un bon moment, même si Jack aurait été là, on aurait rit, et discuté et passé encore une fois une bonne soirée comme on avait l'habitude de la faire. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il me laissait, tous les matins en me levant je pensais que j'allais voir Calum mais la réalité me rattrapait alors, tous les matins mon cœur se briser en petit morceau. J'ai sortis mon téléphone en serrant les dents, pianotant frénétiquement les touches.

A « Calum. »: Tu sais quoi ? Quand j'te vois j'ai vraiment la gerbe. Quand j'te vois assis là, tout seul alors qu'avant tu m'aurais tout de suite appelé pour que je vienne et qu'on passe une putain de soirée à fantasmer sur les joueurs. J'te comprend plus Cal. Pourquoi t'as changé comme ça ? C'est Ashton qui te retourne la tête, ou bien est-ce que j'ai fais une connerie pour qu'on finisse ainsi ? Je sais pas, mais j'arrive pas à arrêter de penser à nous, notre amitié. Y'a trois semaines tu venais encore dormir avec moi et maintenant plus rien, même plus un regard juste de l'ignorance. Alors c'est comme ça que tu me laisses, pour un garçon ? J'te ferais dire que c'est moi qui t'es aidé pour aller le voir, moi qui ai refusé que tu m'aides pour aller à un rendez-vous avec lui, moi qui séchai tes larmes. C'était moi et pas lui, pas Michael non plus. Alors maintenant on est plus rien, juste des inconnues, en trois semaines on est passé de meilleurs amis à inconnus, je sais pas si tu t'en rends compte bordel ! Calum, qu'est-ce qu'y se passe ? Qu'est-ce qui va pas avec moi ?

J'ai appuyé sur le bouton envoyé sans même me relire sous le coup de la colère. Les lumières se sont allumées et les joueurs sont entrés au moment où Calum s'est retourné vers moi, mais j'ai ignoré son regard.

Il me faisait mal, de jours en jours.

Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant