Chapitre quatre.

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Ce soir là j'avais travaillé jusqu'à tard au bar, j'ai du faire la fermeture essayant de mettre dehors les quelques ivrognes en train de dormir complètement affalés sur le comptoir en chêne. J'ai fermé la grille du bar dans le noir avec la seule lumière jaunâtre des réverbères allumés.

C'était stupide de ma part de penser que mon père serait là, ayant préparé le repas, même s'il aurait été froid et dégoûtant j'aurais été content, mais il n'y avait que la maison vide. Je la voyait vide aujourd'hui, je la voyais vide depuis des années, des mois et des mois. Je la voyais inanimée, son cœur aussi à l'arrêt que moi. Mais bientôt, bientôt tout ira mieux, c'est promis.

J'ai mangé des pâtes trop cuites, au goût écœurant que la gerbe me montait dans la bouche et j'ai entamé une longue séance de ménage épuisant, et j'aurais pu ne pas le faire, j'aurais juste pu laisser la maison comme ça et monter faire mes devoirs. Depuis tout petit je rêvais de partir à Award,un rêve de gosse encore vivant mais qui était mit au fond d'unplacard et oublié.

Après avoir travaillé j'ai soupiré de soulagement, un long soupire et j'ai attrapé mon téléphone pour appeler la dame de la veille.

Elle a décrochée au bout de trois sonneries.

Conversation téléphonique:

-Oui ?

- Oui, bonjour c'est moi, Luke Hemmings.

-Oh Luke ! Je ne pensais pas que tu allais appeler si tard.

-Je suis désolé pour l'heure tardive.

-Ce n'est pas un problème, net'inquiète pas.

-J'ai réfléchie, à votre proposition.

-Alors ? Qu'en penses-tu ?

-J'accepte.

-Oh vraiment ? Mais c'est super ! Je souris. Pour que je vous donne les informations, quand est-ce que tu peux passer à la maison ?

-Quand vous voulez, à part pendant les cours.

-Demain soir, à la sortie, tu peux ?

-Oui bien sur.

-Je passerais te prendre si tu veux.

-Se serait cool de votre part.

-D'accord, j'ai une voiture noire, plutôt imposante, tu la verras ne t'inquiète pas.

-C'est ok pour moi ! Passez une bonne soirée, à demain !

-A demain Luke !

Fin de la conversation téléphonique

Je posai mon téléphone sur ma table de nuit avant d'aller me coucher encore un peu étourdit par ma décision et par le sommeil qui gagnait du terrain.

Je savais que je m'engageai sur du long terme. Un an, c'est beaucoup un an. Douze mois. Je vais passer douze mois, un noël, le nouvel an avec deux personnes encore inconnue à mes yeux mais qui, je l'espère, deviendront des personnes chères à mes yeux.

**

Les couloirs étaient encore une fois bondés aujourd'hui, le bruit des pas me tournant la tête, les rires et les sourires hypocrites me donnaient envie de courir mais mon visage est resté passif tout le long, délivrant une émotions inexistante sur mon visage d'adolescent fatigué. J'ai marché jusqu'au casier de Calum. Il n'était pas dans le bus ce matin. Calum avait des parents qui pouvaient l'amener au lycée le matin, lui demandaient si il avait bien dormit et des conneries dans le genre,qui l'aimaient autant que leur propre vie, et même si souvent il m'invitait à dormir je me sentais mal à l'aise dans ce foyer heureux même si d'après eux j'en étais un membre.

Marchant dans le brouhaha du matin j'ai vite vue les cheveux teint de cette couleur blonde et qui ne pouvait appartenir qu'à Michael, juste à côté des yeux bridés de Calum. J'ai voulu éviter la situation où le décoloré me lance des piques alors j'ai continué à avancer la tête rivée sur le carrelage froid et dur du lycée.

« Hey Luke, où tu vas ? »J'ai pivoté mon corps vers lui.

« A mon casier. » Je haussai les épaules.

« Pourquoi tu viens pas cinq secondes avec nous ?» Il fronça les sourcils.

« Parce que j'ai pas le temps.Je dois passer par la salle des profs pour rendre mon devoirs de géométrie. » J'ai levé les yeux au ciel avant de partir, et même si Calum a essayé de m'appeler de nouveau je l'ai ignoré enserrant les dents.

De « Chinois. » : Pourquoi tu ne veux pas venir ?

A « Chinois. » : Parce que je n'aime pas Clifford,c'est un connard.

De « Chinois. » :Tu rêves secrètement qu'il te suce, avoues-le.

A « Chinois. » : N'importe quoi.

De « numéro inconnu. » : Je ne t'aime pas non plus,Hemmings sache-le et ne l'oublie pas.

Je détestais définitivement Michael.  

// Petit chapitre tout nul. L'histoire met vraiment du temps à démarrer et je m'en rend compte, mais elle commence tout juste à se lancer à partir du chapitre prochain. Encore désolé parce que c'est clairement nul ! :') //


Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant