Chapitre vingt-quatre.

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Quelqu'un a sonné à la porte à minuit passé. J'ai d'abord pensé à un cambrioleur, ou un violeur et c'est vrai que sur le coup j'ai vraiment eu peur. Puis j'ai pensé à Michael qui avait peut-être oublié ses clés alors ma peur c'est envolée. Je suis sorti de mon lit et est enfilé un tee-shirt que j'ai considéré comme propre même s'il trainait par terre et qu'il était imbibé d'une odeur nauséabonde. J'ai fais un rapide détour dans la chambre de Jack pour voir s'il ne s'était pas réveillé mais il dormait encore alors j'ai rapidement descendu les escaliers en allumant la lumière du séjour, le carrelage froid sur mes pieds nus.

J'ai ouvert la porte et il était là devant moi, mouillé, en train de trembler, ses vêtements et ses cheveux noirs trempés par la pluie qui battait son plein dehors alors que son visage lui était trempé de larmes qui coulaient de ses yeux en forme d'amande.

« Désolé...désolé...désolé Luke. » Il a reniflé. « Désolé pour tout ça, désolé d'avoir été un gros con. Tu sais, je pensais pouvoir vivre sans toi et ne me demande même pas pourquoi j'ai pu penser ça. Mais putain t'es tellement indispensable. T'es comme un frère Luke, t'es mon frère et j'aurais jamais du te laisser parce que maintenant tu me détestes. Tu me déteste autant que moi je me déteste. Tu peux pas savoir à quel point c'est dur sans toi. Je suis tellement con, un gros con. Je sers à rien tu comprend ça ? Sans toi je me sens nul et inutile. Je suis comme une merde au milieu d'un trottoir et tout le monde me marche dedans. C'est ça, je suis une merde. J'ai besoin de toi Luke, alors s'il-te-plait, ne me laisse plus partir maintenant. Jamais. »

Il s'est effondré dans mes bras. Je savais que je ne pourrais pas le repousser, parce que c'était Calum, le vrai, celui que j'ai connu qui était là, et que je ne pouvais plus lui en vouloir, pas maintenant. Je l'ai soulevé un peu, pour qu'il se relève et que je puisse le prendre correctement dans mes bras et je l'ai serré, un long moment, lui caressant ses cheveux mouillés, lui disant que j'étais là mais il continuait à pleurer, à greloter alors que la pluie était relativement chaude. Je l'ai serré autant que j'ai pu, essayant de recoller tous les morceaux et je resterais comme ça autant de temps qu'il le fallait, de jours comme de nuit.

Son parfum m'avait manqué.

Je me suis mouillé aussi, parce qu'il était contre moi et qu'il avait du courir cinq kilomètres pour venir me voir, sa respiration saccadée s'écrasait dans mon cou, j'ai continué à le serrer et je me suis rendu compte qu'il était autant brisé que moi, dans un état aussi pitoyable. L'avoir dans mes bras a comblé un peu de ce vide qui se creusait et j'ai eu l'impression que tout irait mieux maintenant, que la douleur était passée et que le lendemain était là, celui qu'on attend tous, comme une renaissance.

« Cal' il faut que tu prennes une douche. Je vais nous faire des chocolat aux marshmallow et on va se regarder un bon film enroulés dans des couvertures d'accord ? » Il me sourit en montant les étages après que je lui ai indiqué ma chambre.

Je suis monté quelques minutes plus tard lui prendre des vêtements propre et les poser sur mon lit. Je lui ai fait un chocolat chaud aux marshmallow comme promit parce que c'était sa boisson préférée. J'ai amené des couvertures dans le salon et ai posé les tasses sur la table basse. J'ai changé de tee-shirt, un que Michael avait laissé trainer en boule sur le canapé et je l'ai enfilé. Son odeur, un mélange de lessive et de déodorant me monta à la tête et j'avais l'impression que la maison en était remplit, que son odeur planait au dessus de moi.

J'ai attendu le brun quelques minutes et il a finit par descendre, les joues encore rouges et irritées de sa coulée de larme et de la pluie. Mon pull lui était trop grand et mon jogging quand à lui n'était pas assez large. Il a fait quelques pas pour venir s'asseoir sur le canapé, s'enroulant instinctivement dans les couvertures et en prenant sa tasse de chocolat et j'ai fais pareil, allumant l'écran plasma. Et nous avons passés la soirée à regarder des films qui nous ont fichus une peur bleue mais on a continué à les regarder parce que finalement: se ne sont que des films. On a but nos chocolats quand ils étaient encore brûlant et j'ai sentis le mien couler jusqu'à mon estomac moins tordu et tendu que d'habitude et nous nous sommes endormis.

**

Michael et Ashton sont rentrés dans la nuit, envahissant le silence de leurs rires amusés et heureux. Ils ont allumés la lumière pensant que j'étais dans ma chambre alors ils ont continués à rigoler jusqu'à arriver au salon où ils se sont stoppés d'un coup en nous voyant.

« J'y croyais plus. » La voix d'Ashton était devenu plus grave.

« Qu'est-ce qui l'a fait le détester comme ça, tu le sais toi ? » Celle de Michael était cassée par les cries, les chants et les rires de la soirée.

« La même raison pour laquelle tu le déteste mec. L'amour. »

« Ouais t'as raison, je l'aime à en crever. »

Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant