Chapitre vingt.

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Et je suis replongé dans un sommeil que j'aurais souhaité éternel. Dans mon sommeil il n'y avait plus cet horrible mal de tête, rien de cela juste du noir, encore et encore du noir. C'était vide, c'était le précipice. J'ai eu, pendant quelques secondes l'impression que rien n'était réel que tout n'était qu'illusion, que j'avais passé toute ma vie caché dans ces rêves. J'avais l'impression de passer ma vie à me cacher, à cacher mes véritables sentiments, de trop garder ces choses qui blessent.

J'avais l'impression de mourir.

Cameron s'était blottit contre moi et inconsciemment je l'avais pris dans mes bras, j'avais délicatement passé mon bras autour de ses hanches. Encore une fois j'ai pensé que celles de Michael devaient être encore plus douce, encore plus agréable à toucher. Mon visage c'est dirigé vers son cou et je me suis niché dedans, respirant ce mélange de sueur de la veille et de parfum et j'ai presque réussi à oublier mes maux de tête pendant quelques instants alors qu'un sourire ornait mon visage fatigué. Et la porte c'est ouverte et quelqu'un m'a poussé dans le précipice.

« Luke, je voulais te parler.... » Michael. « Qu'est-ce que c'est que ce putain de bordel ? » Sa voix me perça les tympans et je relevai la tête.

Il avait un de ses regards perdus que je connaissais. Il avait cet air abattu, bouleversé. Il avait cet air qu'on a quand on a le cœur brisé. Je me suis redressé aussi vite que j'ai pu, tenant la couverture sur nos deux corps alors que Cameron, les cheveux ébouriffés par mes mains, plissait les yeux pour essayer d'y voir quelque chose.

« T'es qu'un connard Luke ! Un batard, un trou du cul ! Tu fais partit de ces gens alors ? De ceux qui baisent à droite à gauche ? Tu fais partit de ces gens qui ne savent pas aimer ? J'te croyais pas comme ça putain ! Putain, putain, putain... » Les larmes étaient là, belle et bien là, roulant sur ses joues rouges.

« Je... Michael on peut t'expliquer. » J'ai enfilé mon caleçon à toute vitesse et me suis levé pour m'approcher de ce petit être qui tremblait.

« Qu'est-ce que tu veux m'expliquer ? Il n'y a rien à expliquer, t'as juste couché avec lui. » J'ai voulu chasser ses larmes mais il m'a frappé la main d'un geste violent et sec, et mon mal de tête est revenu. « Tu ne baiseras plus jamais dans ma fucking maison ! Plus jamais ! Et toi. » Il pointa Cameron la mâchoire crispée. « Ne reviens plus jamais, jamais ici ! Maintenant dégage. »

Sa voix était un amas de sentiments obscures. Un mélange de colère, de maladresse et de malheur. Elle était tremblante comme son corps, frêle et menaçait de se briser à tout moment. Il criait à en cracher ses poumons, à en vomir ses cordes vocales. Puis il est partit. Il a simplement claqué la porte et s'est surement dirigé vers la sienne. Cameron lui est resté là et n'a pas bougé regardant autour de lui, et un soupir lui échappa.

« Je suis désolé pour ça Luke. » Il se mordit la lèvre et un air coupable dominait son visage.

« C'est ma faute aussi. » Un sourire nerveux orna mes lèvres alors que je me suis rassis sur mon lit.

Il s'est doucement approché de moi et il était beau dans ses draps blancs alors que le soleil chatouillé les quelques parties de son corps exposées à la lumière. Il était beau avec ses yeux chocolats remplis d'inquiétude. Il était beau. Il s'est approché et c'est mit contre moi, me serrant contre son torse. Il a déposé quelques baisers endiablés sur ma clavicule et sourit quand il vit les marques d'amour qui avait déposé la veille.

« Je suis content que tu m'appartiennes désormais, Luke. » Et j'ai frissonné quand il gentiment planté ses dents dans ma peau.

« Qui t'as dis que je t'appartenais ? » Je souris en coin, oubliant presque Michael.

« Ton corps parle de lui même bébé. » Il sourit en coin et se détacha de moi.

Quand Cameron est partit il m'a prit par les hanches et il m'a embrassé avec envie. Il m'a embrassé puis il est partit, me lançant un dernier regard avant de monter sur sa moto. Cette année j'avais l'impression que le soleil tapait plus que les autres années, noël approchait à grand pas. Nous n'aurions pas droit à un grand banquer cette année, peut-être des pizzas avec du coca. Je savais que Jack ne m'en voudrait pas de ne pas faire une grande fête, il aimait les choses simples. Il n'était pas comme tout le monde.

Jack était différent.

Je suis resté longtemps devant la porte, je suis resté un moment en me demandant si Michael avait des sentiments. Si Michael ressentait ces choses au fond de lui pour moi et je me suis demandé si j'en avais aussi pour lui, j'ai réfléchis pendant cinq minutes mais je n'ai pas trouvé la réponse. Je n'ai trouvé aucune réponse cohérente il y avait juste ce trou béant encore et encore au fond de moi, de ma putain d'âme.

J'aurais battis un empire pour son putain de sourire.

Happy ending. [Muke]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant