AirPersonal.

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Adèle.

Les talons de mes souliers noirs cliquetaient contre le sol de l'aéroport. Je marchais rapidement, petite valise en main. Ma jupe et mon veston bleu marin, couleur officielle de la ligne aérienne pour laquelle je travaillais, tombaient parfaitement. Aucun plis, aucune tache, tout était parfait pour l'arrivée au Congrès International d'AirPersonal.

Une compagnie fortunée pour les gens fortunés. C'était aussi simple que cela. Les hôtesses de l'air ne travaillaient pas dans des avions qui se dirigeaient en République Dominicaine ou à Cuba. Non.

Nous traversions des océans pour nous rendre à Sydney, à Paris, à Madrid et j'en passe.

Deux options s'offraient à nous. La première était de travailler dans les avions un peu plus gros, qui contenait quinze passager. Souvent pour des groupes de musique, parfois pour de petites compagnies ou des familles royales.

La deuxième était de travailler pour une personne uniquement. D'être attachée à un client. De voyager avec lui, ou elle, à chaque fois qu'il prenait l'avion.

Présentement, je travaillais pour de plus gros avions. Toutefois, j'aspirais à devenir une hôtesse de l'air personnelle. Les salaires étaient plus hauts, les privilèges plus grand et l'expérience, beaucoup plus importante.

Le Congrès durait trois jours et se déroulait à Barcelone. La première soirée, qui se déroulait ce soir, avait pour but de féliciter et de remettre des prix aux pilotes, aux hôtesses et à la compagnie. Durant le jour se déroulait des expositions pour de nouveaux produits. Souliers confortables, alcools onéreux, repas réconfortant, tailleurs infroissables, tout y était. Ensuite, venait la soirée d'échange où les plus grand richissimes de la planète venait pour trouver et engager une hôtesse, un pilote ou acheter un nouveau jet.

Et le lendemain, la soirée d'honneur et d'adieu.

C'était simple, classe, et hautement professionnel.

Arrivé devant le bureau, je tendis mon passeport et sourit à la dame, avant de le reprendre et de marcher en direction de l'immense avion.

Je remis mon passeport dans sa petite pochette faite sur mesure, que je glissai dans mon sac à main. En rentrant dans l'avion, je me dirigeai vers mon siège, supposément placé près de celui de mon ami, Claire Williams.

J'avais rencontré Claire dans le premier avion pour lequel j'avais travaillé. Nous nous étions lié d'amitié et depuis, elle était ma meilleure amie. Claire avait le même âge que moi. Elle avait une chevelure rousse et la peau d'une blancheur extrême qui faisait son charme. Ses tâches de rousseur lui donnaient un air innocent que les hommes appréciaient particulièrement.

Elle me sourit en me voyant arriver dans l'allée et se leva pour me laisser la place près du hublot, après que j'aie placé mon bagage dans les cabinets, tout en haut.

En m'assoyant, je lissai ma jupe crayon et m'assurai que mon chignon bas soit toujours aussi bien serré.

En travaillant pour AirPersonal, le physique se devait d'être soigné. Aucune teinture n'était acceptée. Les cheveux devaient être domptés, dans un chignon, libres, ou en une natte bien serré. Les queues de cheval n'étaient pas acceptées, les pinces de couleur non plus.

Le maquillage se faisait discret, les talons étaient noirs et nos jambes, couvertes d'un bas transparent. Le foulard était noué en cravate ou autour du cou, du côté gauche.

Tout était mesuré et calculé.

-Alors, Adèle, tu as hâte à ce congrès? me demanda Claire en prenant deux coupes de vins blanc qu'une nouvelle hôtesse de la compagnie nous tendait.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant