Visite italienne.

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Adèle.

-Juliette, maugréais-je en l'enlevant de mon visage.

Elle miaulait et tapotait mon visage de sa patte poilue. Je soupirai en ouvrant les yeux. Le soleil frappait fort. Il était onze heure.

Claire m'avait écrit. Elle était contente pour moi. Quant à elle, elle travaillait maintenant avec son amant.

Je me levai du lit et ouvrit ma valise pour prendre ma robe de chambre de coton, grise. Je la resserrai autour de mon corps avant de me rendre à la salle de bain.

Le plancher de la douche était humide. Probablement Monsieur Styles; il devait travailler, aujourd'hui.

Je brossai rapidement mes dents avant de me passer de l'eau sur le visage. Je descendis ensuite au rez-de-chaussé.

Tina était de dos, face à la cuisinière. Elle portait une petite robe à manche courte, jaune pâle.

Les marches de bois craquèrent et elle se retourna en me souriant.

-Harry est à la salle à manger, dit-elle en me tendant une tasse de café fumante. Le petit-déjeuner est sur la table, Bellissima.

Je lui souris avant de me rendre à la salle à manger. Monsieur Styles lisait le journal. Ses cheveux étaient humides et il releva la tête en me voyant.

-Bon matin, dit-il en souriant. La nuit était bien?

-Reposante, en effet. Je n'ai pas l'habitude de me lever aussi tard, avouais-je en souriant et en me tirant une chaise.

Il approcha le pain et la confiture de ma place. Je me coupai une tranche avant d'y étaler la gelée aux fruits rouges.

-Vous ne travaillez pas? demandais-je en reposant ma tasse sur la table.

-J'ai pris congé. Ce n'est pas une grosse journée et je n'ai pas de rendez-vous avec des clientes. Je pourrais vous faire visiter l'endroit un peu, qu'en dites-vous?

-Je... Oui, ce serait bien, merci. À ce propos, n'ayant plus de tailleurs pour travailler, vous savez où je peux m'en procurer?

Il me sourit, avant de boire son jus d'orange.

-Je vais vous les faire, dit-il en me fixant. Après tout, si je sais coudre un morceau aussi délicat qu'un soutien-gorge, je dois bien pouvoir faire quelques tailleurs sur mesure?

Je sentis un frisson me parcourir. Il me regardait avec un petit sourire en coin. Je déglutis en sentant cette gêne habituelle, avant de toussoter.

-Vous savez, c'est beaucoup de travail, je suis parfaitement à l'aise d'aller en acheter...

-Alors, je m'y mettrai jour et nuit, s'il le faut. On pourra aller vous en acheter un aujourd'hui, dans l'artère des boutiques hautes coutures, pour que vous aillez quelque chose à porter cette semaine, mais je vous ferai des tailleurs, Mademoiselle Foster.

-Très bien, murmurais-je en regardant mon petit-déjeuner.

Les arches ouvertes, le bruit de l'océan et des oiseaux me calma. L'air était frais et sentait la verdure, la nature. Au loin, j'entendais le bruit d'une tondeuse.

-Nous partirons dans une trentaine de minutes... Je vais aller régler quelques dossiers, nous n'aurez qu'à cogner à ma porte, quand vous serez prête.

Il se leva de table en me souriant, apportant sa vaisselle usée à la cuisine. Quand j'eu terminé, je me levai et allai porter mes trucs à Tina, avant de me doucher. J'attachai mes cheveux mouillés en natte, avant de retourner à ma chambre.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant