Monokini.

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Harry.

J'étais couché sur une des chaises longues en bois, qui était recouverte par un épais coussin blanc. Nous étions seul, sur la plage, ce qui était parfait.

Et Adèle était couchée contre moi, son dos contre mon torse. Elle avait posée une de ses mains contre ma jambe et elle avait fermé les yeux, en se faisant bronzer.

Je flattais doucement sa hanche, sentant les cicatrices sous ma peau, regardant le ciel avec mes lunettes de soleil.

Il faisait chaud et le soleil était plombant, aucun nuage ne recouvrant le ciel. La mer était calme et ajoutait un joli bruit de fond.

-Tu as apporté ton ordinateur portable? demanda Adèle, doucement.

-Oui, pourquoi?

-Tu penses qu'on pourra faire un appel vidéo, avec mon père? J'aimerais savoir comment il se sent, murmura-t'elle.

-Si tu veux, on pourra l'appeler aujourd'hui...

Je remontai ma main contre son ventre, faisant glisser le bout de mes doigts sur sa peau. Elle se tortilla sous moi, gloussant un peu.

Remontant mes mains jusqu'à son cou, posé sur mon tatouage de papillon, je tassai ses cheveux foncés contre son épaule droite, dévoilant ainsi l'attache de son maillot noir.

Me sentant joueur, je souris en tirant sur le noeud.

-Qu'est-ce que tu fais? demanda Adèle en essayant de se retourner vers moi.

Je lui souris, la trouvant mignonne avec ses petites tâches de rousseur, qui étaient sorties, à cause du soleil.

-Rien, rien, murmurais-je en la regardant, avant de tirer sur le deuxième noeud, celui dans son dos.

-Harry! cria-t'elle en posant une main contre sa poitrine, voyant que son maillot n'était plus du tout attaché.

-Oh, allez, Adèle. Y'a personne, sur le plage. Et on est en Polynésie Française. Et les Françaises, elles font du monokini. Alors, en Polynésie Française, j'imagine qu'elles le font aussi...

Je souris en coin, la regardant dans les yeux. Elle se retint de sourire, pour soupirer, avant de se recoucher contre moi, enlevant sa main de sa poitrine lorsqu'elle fut complètement couchée.

Et j'avais presque l'impression qu'elle voulait bien l'enlever, mais qu'elle n'était pas capable de le faire elle-même. Me considérant comme un gentleman, je le fis donc à sa place, déposant le haut de son maillot noir contre le sable blanc.

-Harry? Maintenant que tu sais tout de moi, tu peux me parler plus de toi? demanda Adèle en posant sa main contre la sienne, qui était juste sous son sein.

Je souris, regardant le ciel, avant de prendre une grande inspiration.

-Alors... Je ne sais pas par où commencer. Je t'ai déjà dit que j'avais eu une vie très, très normale.

-Je sais, mais j'ai envie de savoir.

Remontant dans mes souvenirs, je me mis à parler.

-J'ai toujours aimé dessiner. Mon père était un comptable et ma mère, une secrétaire, dans un bureau d'avocat huppé. Et notre famille était bien, je pense. Je jouais avec Gemma, ma soeur, avec mes copains, on partait faire du camping en famille, de la randonnée ou des voyages. Je...

La vérité, c'est que j'avais peur de dire à Adèle que j'avais eu une vie de rêve. Que je voyageais deux fois par année, que j'avais des tonnes de cadeaux, des jeux vidéos et que j'avais suivis des cours de dessin, de piano, de foot et de hockey. Mes parents avaient de l'argent, certes, mais ils m'avaient inculquées de bonnes valeurs. J'avais rapidement trouver un petit job, puisque même si j'étais choyé, ils voulaient que j'apprenne la valeur de l'argent.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant