Cicatrices.

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Adèle.

J'étais couchée dans le lit, un immense sourire sur le visage, pendant qu'Harry me racontait l'appel qu'il avait reçu, aujourd'hui.

-Alors, la cérémonie se tiendra le 28 février, c'est dans quelques mois, mais... J'ai super hâte. Je dois créer quelques modèles différents, m'assurer que le tissu permet les mouvements... Et tu sais quoi? dit-il en souriant, prenant une gorgée de sa bouteille d'eau.

Je secouai la tête, impatiente qu'il m'en dise encore plus.

-Comme l'Académie a demander à ce que je fasse les costumes et que je participe aux cadeaux remis aux nominés, en leur remettant une carte-cadeau de 500$, je suis invité aux Oscars. Avec une accompagnatrice, bien sûr, sourit Harry en me regardant.

Bouche bée, j'éclatai de rire, trop contente.

-Mon dieu, c'est genre... Trop méga cool. C'est vraiment trop méga cool, Harry!

Il sourit, avant d'hocher la tête et de s'avancer du lit, jetant son veston contre la chaise.

-Je t'invite, parce que je veux vraiment que tu viennes, mais j'ai une condition, commença Harry en ramenant ses cheveux dans un chignon.

J'haussai les sourcils, attendant qu'il continue, avec sa condition.

-Je fais ta robe. C'est obligatoire, dit-il en me regardant, un petit sourire en coin.

Je mordillai légèrement ma lèvre, avant d'hocher la tête, un peu flattée par son geste.

C'est vrai, quoi. J'allais avoir une robe unique, créée par Harry. Personne n'avait de robe créée par Harry.

J'étais tellement... tellement contente. Et j'avais foutrement hâte à notre journée, de demain, même si Harry ne voulait pas encore me dire où nous allions.

Lorsqu'il fut couché tout près de moi, je me retournai vers lui. Les lumières étaient fermées et les montagnes du Portugal faisaient un joli arrière-plan, dans la fenêtre.

Son regard se posa, quelques secondes, sur mes lèvres, avant qu'il ne le repose dans mes yeux.

-Demain matin, met ton maillot, sous tes vêtements. Et apporte une tenue plus chic, pour la soirée, d'accord?

Je déglutis à la mention du mot maillot, avant d'hocher fébrilement la tête. J'avais peut-être embrasser Harry, ça ne voulait pas dire que je voulais qu'il me voit en maillot de bain, qu'il voit mes cicatrices et mon corps.

Néanmoins, il avait l'air tellement heureux par la nouvelle d'aujourd'hui et par ce qu'il avait planifié, pour demain, que je ne voulais pas le rendre malheureux. Et peut-être que je devais passer par-dessus ma peur de me dévoiler et ma peur de m'amuser, de la proximité, des hommes.

-D'accord. Ce sera une jolie journée, j'en suis certaine, murmurais-je en lui souriant.

***

-Calme-toi, Adèle. Respire, murmurais-je en me regardant dans le miroir de la salle de bain, les yeux dans l'eau.

Harry était en train de ranger rapidement la chambre et de préparer le sac, pendant que j'étais dans la salle de bain, en train de paniquer à la vue de mes cicatrices.

Mon maillot ne les cachait pas assez. On les voyaient trop, c'était flagrant et affreux.

J'étais stressée à l'idée qu'il me voit dans un tel accoutrement, même si ce n'était qu'un maillot de bain et pas un ensemble de lingerie.

C'était un maillot noir, très simple, sans artifices, sans motifs, sans coupe originale. Le plus simple possible, pour ne pas attirer l'attention.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant