Compétition.

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Harry.

Il était 21 heures. Tina et Adèle préparaient le dîner, dans la cuisine. Nous avions décidé de manger plus tard, puisque le repas était un peu plus complexe à préparer: Alberto avait fait cuire, au fumoir, une belle pièce de viande. Dans la cour, on sentait le fumet qui s'en dégageaiti.

J'avais fait un feu, dans le petit salon. La télévision jouait un match de foot. Juliette dormait tout près du feu, le visage vers les grandes fenêtres.

Je me rendis à la cuisine. Il y avait deux bouteilles de vin sur la table, quatre coupes (Fabio était avec sa femme, au restaurant) et des chandelles, au centre. Je m'assied à ma place, souriant en voyant Adèle, qui rigolait avec Tina, en préparant les pommes de terres.

Elle parlait doucement et rigolait. Elle était jolie. Ses cheveux étaient attachés en natte, mais quelques mèches brunes s'étaient éclipsées de l'élastique noir.

J'étais content de savoir qu'elle avait essayé hier, de se retrouver. De se connaître. Et j'étais content qu'elle m'en parle. Elle n'avait pas à être gênée de ça, aucunement.

Je déglutis en la regardant. Elle portait une paire de jean étroite, noire. Pour le haut, elle avait choisi un simple pull vert forêt, qui rendait le brun de ses cheveux plus profond.

Elle se retourna du comptoir, avec un panier de pain dans les mains.

Je lui souris et elle s'approcha de la table, déposant le panier près de moi.

-Ça va? demandais-je en plongeant mon regard dans le sien.

Elle hocha doucement la tête, avant de sourire et de replacer une mèche derrière son oreille.

-Toi? demanda-t'elle à son tour.

-Super. Ça faisait un bail, que je n'avais pas dormi aussi longtemps.

Ce matin, après la drôle de situation que Juliette avait provoquée, nous nous étions rapidement endormis, pour se réveiller vers midi.

-Tu veux du vin? demandais-je en me levant de ma chaise, pour aller chercher le tire-bouchon.

Elle hocha la tête. Alberto rentra avec la pièce de viande, qui embauma la maison. Je souris en apportant l'instrument de métal près d'elle et de la bouteille.

Adèle me regarda faire durant tout le processus. Ses yeux étaient posés sur mes mains et elle sourit lorsque le bouchon de liège s'extirpa. Je pris son verre et versai le liquide bordeau dedans, avant de faire de même avec les trois autres.

-Vous pouvez vous asseoir, tout est près, dit Tina en apportant les derniers plats d'accompagnements.

Adèle s'assied donc près de moi, devant les chaises d'Alberto et de Tina. On entendait le crépitement du feu, dans le salon.

-Ton amie est là, murmurais-je en tapotant son épaule, pointant Juliette qui marchait sous la table, probablement attirée par l'odeur, dans la cuisine.

Elle se retourna en souriant et le tissu de son chandail, sur son épaule, se baissa, un peu.

Et encore une fois, la voir porter la lingerie que j'avais créer bloquait l'air dans mes poumons.

C'était comme...Je ne savais pas trop comment l'expliquer. C'était comme si une partie de moi était près d'elle, comme si elle acceptait qu'une petite parcelle de mon âme la découvre.

Elle me permettait de vêtir son corps.

Malheureusement, elle remonta la manche de son pull, quelques instants plus tard. C'était drôle, à quel point l'ensemble Merveille lui allait à ravir. Le noir était saisissant, sur sa peau laiteuse. La dentelle était douce et calme, elle agrémentait son corps et ses courbes.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant