Exorable.

Yatch.

Adèle.

Nous étions tous assis à la table, en train de déguster le somptueux repas que les cuisiniers du yatch avaient préparé.

Harry était assis près de Manolo, en face de moi, alors que j'étais au côté de Marion. Son accent français me faisait sourire, alors qu'elle me parlait de sa vie, en France.

Et du coup, parler de ce genre de trucs m'aidait à oublier la grossesse de Claire. Je n'en avais pas reparlé à Harry, mais j'avais encore un peu de difficulté à accepté tout ce qui s'était passé.

-La France est tout simplement paradisiaque, souriait Marion. Tu y es déjà allée?

J'hochai la tête, avalant une gorgée de vin blanc, avant d'ouvrir la bouche.

-Avec Harry, lors du défilé hivernal de La Perla, expliquais-je. C'était superbe, je dois l'avouer. Les rues bordées de café et de boulangerie, les Champs Élysées et tout le reste... J'ai vraiment aimé.

Marion me sourit et la conversation s'effrita quelque peu. J'en profitai pour observer Harry.

Il hochait la tête en coupant son steak, les sourcils légèrement froncés, pendant que Manolo lui parlait d'un truc que je n'arrivais pas à entendre.

Harry releva la tête quelques secondes, me fit un petit sourire en coin et se mit à parler à l'homme.

Sa chemise blanche lui faisait parfaitement, offrant un délicieux contraste avec sa peau hâlé par le soleil de la Polynésie Française. Il avait attaché ses cheveux, avant le repas et plus je l'observais, plus je sentais ce petit truc, tout au bas de mon ventre. Je croisai mes jambes entre elles, sous la table, avant d'écouter Marion, qui me posait une question.

-Ce que je fais comme travail? Je suis hôtesse de l'air, répondis-je en hochant légèrement la tête. Je travaille pour...

Je jetai un autre coup d'oeil à Harry et Marion me sourit d'une drôle de façon.

-Alors, tout à commencé dans un avion? chuchota-t'elle en bougeant les sourcils.

Je me sentis rougir, avant de prendre une grande inspiration.

-Je travaillais pour Harry, comme Personnelle. Et nous sommes devenus amis. Et... maintenant, je... on sort ensemble, avouais-je, un peu gênée.

Marion me fit un honnête sourire.

-C'est digne d'un film à l'eau de rose, cette histoire, dis donc! rigola-t'elle légèrement. Sans blague, j'ai un peu la même histoire que toi, avec Paul. J'ai été l'égérie de sa compagnie de sac à mains, pendant quelques années. Et au fil du temps, nous nous sommes rapprochés. C'est vrai que beaucoup peuvent juger ce genre de relation, mais dans ce milieu, c'est très fréquent.

***

Il faisait nuit, maintenant. Nous avions pu assister à un superbe coucher de soleil, sur le pont supérieur.

J'étais assise sur un des canapés moelleux, à l'intérieur du bateau, contre Harry. Marion et Paul étaient allés se coucher, dans une des nombreuses chambres du yatch. Et Manolo était allé chercher une bouteille de scotch, pendant que sa pimbêche blondinette prenait un bain tourbillon, sur un des ponts.

Ma tête reposait donc sur l'épaule d'Harry, pendant que sa main flattait doucement ma cuisse, par-dessus le tissus de ma jupe.

-Tu as aimé la soirée? demanda Harry en se tournant légèrement, pour me regarder dans les yeux.

Je fixai ses lèvres quelques instants, avant d'hocher la tête.

-C'était bien, chuchotais-je. Marion est très gentille.

Il m'offrit un petit sourire, avant de me fixer dans les yeux, profondément. Et son petit sourire innocent se transformait lentement en sourire en coin.

-Quoi? murmurais-je en retenant un rire.

-J'ai bien envie de refaire l'am...

-Voilà ma meilleure bouteille de scotch! annonça Manolo d'une voix grasse, en entrant dans le salon.

Je me reculai d'Harry, gardant une certaine distance avec son corps, un peu gênée que Manolo soit entré au moment où Harry insinuait quelque chose.

Il toussota, avant de sourire à l'homme, prenant adroitement le verre qu'il lui tendait.

-Tu en veux? me demanda Harry, le verre à quelques centimètres de ses lèvres.

Je secouai légèrement la tête.

-Pas la peine, je suis fatiguée, dis-je en hochant la tête. Merci quand même.

Manolo me sourit, avant de s'asseoir sur un canapé, devant Harry. Il commença à parler du marché de la mode et de trucs fiscaux et gouvernementaux.

Je baillai discrètement, clignant des yeux pour essayer de rester éveiller.

-Adèle, il y a encore une chambre de libre, au rez-de-chaussé. Vous pouvez y passer la nuit, m'informa Manolo en souriant.

L'idée de me coucher dans un lit moelleux me tentait vraiment. Et comme la discussion ne m'intéressait pas trop, je tournai la tête vers Harry.

-On peut passer la nuit ici, alors. J'irai te rejoindre, affirma Harry en souriant.

Je me levai donc du canapé, écoutai Manolo qui m'expliquait comment me rendre à la chambre, avant de me diriger, contente de pouvoir enfin aller au lit.

J'ouvri la porte, pour y découvrir une chambre bien rangée et propre. Le lit deux places trônait au centre de la pièce et le mobilier était clair, apportant une certaine luminosité.

Je soupirai en me débarassant de mes talons, sur le pas de la porte, avant de me diriger vers les portes-vitrées du placard.

Je déboutonnai ma jupe midi, que je laissai tomber sur le sol de tapis crème, avant d'en faire pareil avec mon haut. Comme nous n'avions pas prévu dormir ici, je n'avais ni pyjama, ni trousse de toilette.

Je fis un tour à la salle de bain, pour me passer de l'eau au visage, avant d'aller me coucher sous la couette épaisse du lit, pour m'endormir quelques minutes plus tard.

***

J'ouvris lentement les yeux, clignant quelques fois. Je pris une grande inspiration, fixant le plafond beige.

-Bon matin, murmura Harry.

Je tournai légèrement la tête, pour le trouver tout près de moi, un petit calepin en main. Ses cheveux étaient en bataille et il était torse nu. Je lui souris, avant de zieuter le carnet qu'il tenait.

-Qu'est-ce que tu faisais? demandais-je en l'observant.

-Je dessinais, expliqua-t'il en déposant le papier sur la table de nuit.

Il s'approcha de moi, me serrant dans ses bras, coinçant son visage dans le creux de mon cou. Et je devais avouer que c'était bien. Je me sentais bien, en ce moment, alors qu'il embrassait doucement mon cou et qu'une de ses mains glissait sur mon ventre nu.

Jamais je n'aurais pu penser que je serais dans cette position, un jour, en train de me faire embrasser et caresser par un homme. Moi qui avait si peur de la proximité et de la gente masculine, je venais de réaliser que j'aurais manqué bien des choses, si j'avais continué à repousser chaque homme.

Maintenant, me réveiller au côté d'Harry, le matin, était la meilleure des choses. Sentir sa bouche sur moi me faisait exploser de bonheur et d'extase.

Il fit glisser son index contre ma colonne vertébrale, souriant en voyant que je me tortillais, à cause de frisson que son toucher m'avait provoquer.

-Je t'aime, murmurais-je doucement.

***

petit chapitre, mais je fais un double update.

je m'excuse du retard hein. et je
m'excuse si je prend du temps à répondre au message privé. j'ai juste eu une semaine de fou et mon ordi à brisé, j'ai dû la faire réparer et ça a pris une semaine.

enfin.

j'espère que les chapitres vous plairont!

L. xx