Vierge offensée.

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Harry.

Ouvrant difficilement les yeux, je fronçai les sourcils en voyant la moquette de si proche. J'étais littéralement couché sur le sol, un énorme mal de tête me paralysant.

Je soupirai en essayant de me lever, avant de finalement réussir. Je posai mon dos contre le mur, avant de lancer un petit sourire au corps endormi d'Adèle, sur la moquette, elle aussi. Mais elle avait été plus futée et avait pris un oreiller et la couverture.

Mon mal de tête toujours aussi destructif, je me levai faiblement, pour prendre le pot d'anti-douleur, que je traînais toujours avec moi, dans ma trousse de toilette. Je gobai les deux pilules avec un peu d'eau, lançant un regard de dégoût vers les bouteilles d'alcools et les verres à moitiés remplis du dernier cocktail qu'Adèle avait créé.

La regardant, je me penchai vers elle, tapotant légèrement son épaule. Elle rapporta la couverture contre sa tête, avant de se tourner, pour me faire dos.

Ne voulant pas qu'elle soit tout de suite attaquée par ce maux de tête qui faisait autant mal qu'un coup de poignard, je continuai à lui tapoter l'épaule, jusqu'à ce qu'elle émette un faible gémissement.

Elle se retourna lentement vers moi, me regardant avec de petits yeux.

-Tu devrais prendre des cachets et te rendormir tout de suite, pour ne pas avoir mal à la tête. Et aller dormir dans le lit, murmurais-je en lui tendant la main.

Elle soupira, avant de se lever du sol, avec l'épaisse couverture blanche de ma chambre, autour d'elle. Je lui tendit les cachets et une bouteille d'eau, avant qu'elle n'aille se rendormir sur le grand lit.

Songeant à mon dos, qui était tendu, je décidai d'aller la rejoindre, pour essayer de me rendormir et d'être en meilleure forme, pour le reste de la journée.

Rapidement, Adèle se rapprocha légèrement de moi, un peu comme si elle cherchait ma présence. Et j'étais content de l'avoir aussi près.

***

Ce fut la circulation, qui me réveilla de nouveau. Il y avait eu une forte sirène de police, quelques secondes plus tôt. Le visage d'Adèle était près de mon torse. Je sentais un de ses genoux, contre ma cuisse. Elle respirait doucement.

C'était la première fois que je pouvais l'observer d'aussi près. Elle avait de jolis cils. Longs et noirs.

Ses lèvres étaient rosée et charnues, d'une jolie forme. Elle avait de petites pommettes, sa peau était pâle et le contraste avec ses cheveux d'un brun chocolat était saisissant.

C'était difficile de croire qu'une personne aussi douce qu'Adèle pouvait avoir un passé aussi monstrueux. Qu'une personne aussi calme et apaisante qu'Adèle ne pourrait jamais avoir d'enfant.

Je déglutis lorsqu'elle ouvrit tranquillement les yeux, un petit sourire sur ses lèvres. Et pendant quelques secondes, aucun de nous deux ne s'exprima. Adèle savait très bien que je la regardais, mais elle n'en fit pas de cas. Elle supportait mon regard.

Dans un bâillement, elle s'étira et s'assied en indien dans le grand lit, avant de me jeter un coup d'oeil.

-Je devrais aller prendre une douche, murmura-t'elle. Je vais aller faire un tour dans ma chambre et... je reviens?

J'hochai la tête, avant de sourire.

Elle rigola faiblement en voyant la table, avant de secouer la tête et de prendre son cellulaire.

-Ça ne sera pas long, murmura-t'elle en sortant de ma chambre, fermant la porte derrière elle.

***

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant