Arrivée.

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Adèle.

J'étais assise dans l'escalier de métal, devant la porte d'entrée. L'air était froid et il ventait énormément.

Les gens marchaient rapidement, pour éviter de se faire avoir par la pluie imminente.

En ce moment, j'avais l'impression de ne pas me sentir à ma place, nulle part. À l'intérieur, tout était dans mes valises.

Il ne restait plus rien dans les cabinets, ni dans mes tiroirs.

Juliette errait à la recherche de ses points de repères, mais elle n'en avait plus.

Et même si j'étais ravie de quitter Londres, j'avais un peu peur de ne pas me sentir bien, là-bas.

D'être de trop, en fait.

Tout était allé tellement vite. Il y a seulement quatre jours, je rencontrais Monsieur Styles pour la première fois.

Et voilà que j'emménageais chez lui.

Tu as déjà fait bien pire, entendis-je dans ma tête.

Voilà pourquoi je voulais quitter Londres. Peut-être que ces pensées cesseraient.

Je soupirai en serrant mon imperméable. Il était dix-sept heures trente.

Il serait là dans une trentaine de minutes pour que je parte avec lui, en Italie.

Personne ne saurait mon départ. Personne, dans tout le monde entier, ne saurait que je déménageais.

Ma famille ne pourrait pas me trouver.

Claire... J'allais lui dire. Bientôt.

J'allais pour me lever des escaliers, lorsque qu'une voiture noire s'arrêta devant mon entrée.

Le chauffeur habituel se rendit à la portière arrière avant de l'ouvrir.

Le regard fixe, je regardais Monsieur Styles qui évaluait l'endroit. Il leva les yeux quelques instants plus tard, avant de sourire et de monter les marches.

-Sacré appartement, dit-il en regardant la grande porte.

-C'est un bel endroit, avouais-je en montant tout en haut pour ouvrir la porte.

-Un bel endroit? Vous êtes quand même situé sur Oxford St. C'est la rue de Londres.

Je rentrai et lui laissai de la place pour qu'il soit confortable et hors de la pluie, qui avait éclatée.

Tout semblait vide, à présent. C'était moche. Mais... ça en valait le coup, j'imagine.

Rapidement, Juliette se faufila à travers mes jambes pour rencontrer l'intrus. Elle ne connaissait pas vraiment d'autre personne que moi. Elle était donc un peu sauvage.

Elle regardait Harry de ses grands yeux bleus, avant de miauler.

-Vous aviez raison, elle est vraiment grognonne, murmura Monsieur Styles en regardant mon chat.

-Elle ne vous connait pas encore. C'est une sauvage, avouais-je en souriant.

Je la pris dans mes bras et sortit du portique pour prendre mes deux grandes valises.

-On peut y aller, dis-je en le regardant.

-Vous n'avez pas besoin d'aide pour quelque chose? demanda-t'il en déboutonnant son imperméable.

Il portait une chemise blanche ajusté.

-Non, pas vraiment. J'ai tout fait aujourd'hui, dis-je en flattant la tête de Juliette.

Exorable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant