Repas italien.

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Harry.

J'étais au bureau chef, en train de choisir entre deux sortes de soie pour la nouvelle collection hivernale.

-Je ne sais pas. Je trouve que les deux n'ont pas le bon fini, maugréais-je en direction d'Anita, la recherchiste.

-Monsieur Styles, cela fait dix échantillons que je vous montre. Vous devriez peut-être vous rendre vous-même à l'entrepôt, dit-elle doucement en rangeant son carton d'échantillon.

-Peut-être bien. Le problème c'est que je suis hyper occupé, ces temps-ci. Je t'enverrai un document un peu plus précis sur ce que je veux, ce soir. Tu peux retourner à l'atelier de création.

Je me levai de ma chaise, avant de regarder le courriel que j'avais eu de Tina, l'employée que je préférais, chez moi.

C'était une italienne de souche. Elle devait avoir cinquante ans, peut-être. Ses cheveux de jais étaient toujours attachés en chignon et elle me préparait tout le temps des repas digne des maisons italiennes.

C'était un peu ma deuxième mère, en fait.

Elle était donc en train de préparer la chambre pour Mademoiselle Foster. J'avais l'intention de repartir avec elle, demain soir. Il ne fallait pas que j'oublis de lui dire de préparer ses affaires.

J'avertis donc Tina que la chambre était parfaite. Les meubles étaient en vieux bois blanc. La literie, elle, était dans les teintes de bleus pâles et de blancs.

L'ambiance était calme, comme Adèle.

Je voulais qu'elle s'y sente bien, en Italie.

C'était déjà assez dépaysant, je ne voulais pas que sa chambre soit trop luxueuse.

Je soupirai ensuite en m'assoyant contre mon immense bureau de bois où était étalés des centaines de croquis de sous-vêtements.

De: Monsieur Styles - La Perla

À: Adèle Foster

Objet: Vous avez beaucoup de valises?

Parce qu'en fait, si cela vous convient, demain soir, lors de notre rencontre, ce serait le dernier soir que vous passeriez à Londres.

Alors, ce serait bien si tout vos trucs seraient prêt à partir aussi. Je sais que c'est beaucoup d'organisation, surtout en si peu de temps, mais demain, il me fera plaisir de vous aider à ranger quelques trucs.

Et je crois que le salaire que je vous donne pourra payer votre loyer. Vous pourrez donc garder votre appartement à Londres: pas besoin de vendre les meubles, alors.

J'ai hâte de voir Juliette.

H.S. 

Je fermai mon cellulaire avant de sortir de mon bureau et de descendre en bas. Le bureau chef occupait tout un immeuble.

Il y avait un étage complet pour la boutique. Chaque employé se devait d'offrir le meilleur service qui soit.

Les clientes étaient accompagnées à chaque étape. Leurs mensurations étaient prises et notées dans un fichier. Je pouvais donc avoir une bonne base de donnée pour créer des ensembles qui moulaient parfaitement le corps de la femme en général.

Ensuite, il y avait un étage création. Chaque pièce étaient fabriquées ici, en Italie. Un important contrôle de perfection était fait et j'étais très rigoureux.

Il y avait ensuite mon bureau personnel, une salle de maquillage et de coiffure pour les photos, des salles réunions, le département de pub, de graphisme et des événements corporatifs.

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