Chapitre septième

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Alice descends les escaliers en courant, elle manque de tomber car elle est perchée sur des talons de 10 cm. On rentre toutes les deux dans la salle à manger, Grey nous attendait pour manger. Le repas est déjà installé sur la table.
- Eh bien, j'ai cru que j'allais manger seul.
Il ponctue sa phrase par un léger rire. Je fonds. Je vois qu'Alice fonds aussi d'ailleurs.
- Désolée, j'ai oublié vous présenter. Grey, je te présente Alice, ma meilleure amie. Alice, voici Grey, c'est le fils d'un ami à mon père, et il va vivre chez moi pendant quelques temps.
- Enchanté.
Ils parlent en même temps, puis rigolent. Je commence à manger, c'est de la daube et de la polenta. J'adore ce plat, et je sais qu'Alice aussi. Tout le monde à l'air de se régaler, quand mon père entre dans la pièce. Je suis surprise de le voir ici, car il mange toujours dans son bureau.
- Bonjour Père.
- Bonjour Lucy.
Grey et Alice disent eux aussi bonjour, puis nous commençons à parler avec mon père. Il est de bonne humeur, tant mieux. Au moins il sourit et rit. Mon père est un homme froid, il ne montre jamais ce qu'il ressent, mais je l'admire profondément et je l'aime beaucoup.
- Sinon, les "djeun's" comment ça se passe le lycée ? Tu t'es bien intregré Grey ?
- Ma classe est super. Les gens sont tous très gentils.
- Tant mieux. Je suis content que tout se passe bien. Et toi Lucy ? Comment ça se passe avec le BDE ?
- Bien, comme toujours. Nous allons organiser un bal dans deux semaines. Un bal masqué. (Je regarde Grey) Tu auras toutes les informations demain, elles seront données à chaque classe.
Grey acquiesce, et mon père sourit. Il a l'air heureux.
- Un bal masqué, ça me rappelle quand j'ai rencontré ta mère Lucy. Au fait, et les amours, comment ça va ?
Il a posé la question qui nous démangeaient à Grey. Parfait, voyons sa réponse. J'espère qu'il va dire que je lui plait. Quoique, impossible il ne pourrait pas dire ça devant mon père.
- Je suis en couple avec une fille de ma classe. Elle s'appelle Jubia Lockser.
Je suis sous le choc. Alice aussi d'ailleurs. Il a dit ça tellement calmement, je suis choquée, vraiment.
- Mais .. depuis quand ? Dis-je sans comprendre.
- On était dans le même collège, et on a toujours été amoureux. On s'en perdus de vue au lycée, mais quand on s'est revu j'ai eu de nouveau un coup de foudre pour elle, et inversement. Du coup on est à nouveau ensemble.
Je regarde Alice, elle a l'air aussi étonnée que moi. Je savais que Jubia allait voir Grey tout à l'heure mais je pensais pas qu'ils allaient déjà être ensemble. Woah. Je ne m'en remets vraiment pas.
- C'est beau la jeunesse ! Et vous les filles ? Pas de copain en vue ?
Je toussote, gênée par sa question. Mon père ne me pose jamais de questions sur ma vie privée.
- Personne. Et c'est mieux comme ça.
Alice acquiesce, alors qu'elle n'est presque jamais célibataire, ce qui est comique.

Le repas se termine sur cette révélation pour le moins étonnante. Alice et moi montons dans ma chambre, pendant que Grey va dans la sienne. Alice s'allonge sur mon lit, pendant que je me mets sur un pouf, près de ma fenêtre. On ne parle pas pendant quelques minutes.

- Bon, le pari est annulé du coup.
Je rigole. Puis Alice rit avec moi. On part en fou rire.
- On a vraiment parié laquelle de nous deux arriverait à l'avoir. On est vraiment débile !
Alice rigole d'autant plus. Nous pleurons de rire, et on a mal au ventre à force de rigoler.
- Je suis vraiment choquée. Il sort avec Jubia ! Ça me choque, c'est impossible sérieusement.
- Bah si c'est possible apparemment. Je suis sous le choc aussi. Bon, on n'a plus qu'a trouvé d'autres mecs.
- Oui. En venant te voir, j'ai repéré un mec hyper beau ! Il s'appelle Léon. Tu vois qui c'est ?
Alice me fait rire. Ça se voit qu'elle essaye d'oublier Natsu en pensant à d'autres mecs, et je suis contente car il faut vraiment qu'elle l'oublie.
- Il est dans ma classe. Léon Bastia. Je sais qu'il avait un faible pour Jubia, mais vu qu'elle est maintenant en couple avec Grey, tu devrais avoir toutes tes chances ! Tu veux que je te donne son numéro ?
Elle hoche la tête en souriant. Je fouille dans le carnet où j'ai les infos sur tous les élèves, et je lui donne donc son numéro, et elle s'empresse de lui envoyer un message. Je ne sais pas si ça aboutira à quelque chose, mais ça ne coute rien d'essayer.
- C'est vraiment cool que tu sois présidente du BDE, au moins tu as les numéros de tous les élèves.
- Ouais, mais ça me sert pas à grand chose en fait.
On décide de se mettre un film. C'est un film à l'eau de rose, trop chiant mais bon ça fait plaisir à Alice donc je le laisse. À la moitié du film environ, le téléphone d'Alice sonne. C'est Natsu.
- Mets en haut-parleur.
Elle décroche et s'execute.
- Allô ?
- Alice, c'est Natsu.
- Je sais. Tu veux quoi ?
Il soupire. Sa voix est étrange, il n'a pas l'air sur de ce qu'il fait.
- En fait.. comment te dire.. je t'aime. Mais vraiment. C'est pas une blague pour te récupérer, je suis vraiment amoureux de toi.
Je regarde Alice. Elle rougis, et a les larmes aux yeux. J'ai envie de répondre à sa place, mais je ne peux pas alors je la laisse faire.
- Je suis désolée Natsu, mais je ne peux pas répondre à tes sentiments.
- Mais tu m'as dit que tu m'aimais ce midi.. je comprends pas.
- Je suis désolée.
Ils ne parlent pas pendant plusieurs minutes, puis Natsu prends la parole.
- Si tu ne m'aimes plus, ça veut dire qu'on peut être sex friends ? Qu'est-ce que tu en dis ?
- Va te faire foutre Natsu.
Elle raccroche. Alice font en larmes. Je la prends dans mes bras. Elle vient de rejeter le mec qu'elle aime, ça doit être dur. Natsu est vraiment un connard. Elle a eu raison d'avoir ce comportement avec lui, au moins elle se fait à l'idée que leur couple est maintenant impossible.
Quelqu'un toque à la porte. C'est une des servantes.
- Mademoiselle Lucy ? Votre Père souhaite vous voir dans son bureau.
- J'arrive tout de suite. Merci.
Je carresse doucement les cheveux d'Alice.
- Je dois te laisser. Je reviens.
- D'accord. A tout de suite.
Je sors de ma chambre, et me dirige vers le bureau de mon père. Il est tard et il travaille encore, il est vraiment surmené. Je tocque, et ouvre l'immense porte en bois massif. Je m'installe sur une des chaises devant son bureau.
- Lucy. Merci d'être venue. Je dois te parler de quelque chose d'important.

Les contraires s'attirent-ils toujours ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant