Chapitre 11

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Dédié à @MoonlightFictions

"Tu es le danger, je m'en moque
Car je n'ai jamais été aussi bien
Suis-moi dans le noir"

-Love Me Like You Do, Ellie Goulding


Point de vue d'Ariana :

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette chambre allongée, à pleurer, seule.

Je ne sais pas si j'ai dormi longtemps après que Louis m'ait laissé.

Seule.

Ce mot m'est devenu trop familier en moins d'une semaine.

J'étais seule à avoir cette impression d'être suivie.
J'étais seule à ne pas être leur otage.
J'étais seule à me réveiller sous cette voiture.
J'étais seule, perdue dans les rues de Paris.
J'étais seule dans cet hôtel miteux.
J'étais seule à désespérer de trouver une solution pour les sauver.
J'étais seule dans ce supermarché, face à leurs kidnappeurs.
J'étais seule à fuir dans les rues de la capitale.
J'étais seule à penser les semer.
J'étais seule à rentrer me cacher dans ce dépotoir.
J'étais seule face à eux cinq qui voulaient aussi me prendre.
J'étais seule à me défendre pour ma liberté.
J'étais seule à ravager l'hôtel.
J'étais seule à découvrir ce sentiment de puissance.
J'étais seule à m'effondrer sur le comptoir de miss - pause - vodka.
J'étais seule avec ma panique.
J'étais seule avec ma peur.

Je suis seule.

Ce sentiment tout nouveau pour moi et maintenant encré pour longtemps en moi. Il fait désormais parti intégrante de mes pensées.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, allongée sur mon lit, les joues couvertes de larmes sèches.

Si je pouvais, je serais toujours en train de pleurer.

Mais je n'ai plus de larmes. Mon corps s'est entièrement délesté des larmes que je gardais en moi depuis des années. Des larmes que je m'étais promise de ne plus ressortir. Je m'étais jurée de garder toute cette souffrance en moi. De ne jamais la faire ressentir aux personnes que j'aime. De toujours les protéger du moindre danger.

J'ai échoué.

Avec cette guerre, mes meilleures amies vont souffrir.

Et Niall et Harry, si il arrive quoi que ce soit aux filles, ils seront détruits et vont souffrir.

Ils tiennent à elles. Ça se voit. Je ne sais pas encore à quel point, mais je pense qu'eux non plus.

Je ne peux pas les laisser souffrir, je doit les protéger.

Mais là je sent que je vais échouer malgré tous mes efforts.

J'ai déjà vu souffrir les filles. Pas par ma faute, mais j'aurai pu les protéger.

J'avais lamentablement échoué. Et je ne me permettrai pas que ça se reproduise.

Le grincement de la porte me fait sortir de mes sombres pensées.

Je vois des furies rentrer dans ma chambre, claquer ma porte et se jeter sur mon lit.

"Ce sont des connards ! Disent-elles à l'unisson.

- Sans blague ! Je pensais qu'ils étaient gentils !

- Comment se passe ton rendez-vous avec Ironie ?"

Je vous avez parlé de l'humour de merde de Marina ? Non ? Ben maintenant c'est fait !

J'échange un regard avec Adèle, on prend toutes les deux un coussin et on attaque le cerveau ramolli qui n'a rien vu venir.

HomelessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant