Chapitre 14

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"Te rappelles-tu que tu m'aimais autrefois ?
Que s'est-il passé, que s'est-il passé ?
Et tu m'enlaçais juste comme ça
Que s'est-il passé ?"

-Love Me Or Leave Me, Little Mix


Point de vue d'Ariana :

Il commence à descendre les escaliers, sans se soucier du fait que ma tête heurte, à chaque marche, un peu plus fort contre le béton et le métal.

J'ai désormais bien trop mal pour me débattre, je me contente de gémir dès que mon crane frappe contre l'escalier et protège comme je peux ma tête pour calmer cette douleur.

Pam... pam...pam...

Toujours un peu plus fort contre le sol.

Pam... pam... pam...

Je perds, à chaque coup, un peu plus des forces qu'il me restait.

Pam... pam... pam...

Les bruits deviennent de plus en plus étouffés à mon oreille. Je commence à perdre lentement conscience.

Pam... pam... pam...

La descente de cette cinquantaine de marche en colimaçon me semble durer une éternité.

Je peux voir devant moi Louis extrêmement tendu, crispé, qui se retourne à chaque fois que je lâche un petit cri de douleur et me fait son petit sourire satisfait, qui donnerai froid dans le dos au diable.

Nous arrivons enfin à une gigantesque cave ou je peux voir des menottes accrochées au mur.

Il y en a plusieurs, de plein de tailles différentes. Leur métal froid lance des éclairs dans l'obscurité de la cave.

Il commence à me trainer vers une paire accrochée dans le mur. Dès que je comprends son intention, je me débats et recommence à crier dans l'espoir qu'il me lâche. J'y mets toute mes dernières forces, quitte à me tuer. J'hurle, je file des coups, dont la plupart finissent dans l'air.

Peine perdue.

Avec sa poigne, il continu de me trainer vers ce mur, la seule chose que j'ai réussie à faire c'est l'énerver encore plus.

Au pied du mur, il me lâche une fraction de seconde. J'en profite pour essayer de partir mais il me rattrape par la main avant que je n'ai le temps de me relever.

Il me prend fermement le poignet, tellement fort que j'en ai mal. Ses yeux ne rencontrent pas les mien, et c'est peut être mieux, quand on sait qu'ils sont rouges sang.

Il m'attache les mains aux chaînes encastrées dans le mur et remonte au rez de chaussée. Sa silhouette disparaît dans l'escalier, et ferme la porte, seul trou lointain de lumière dans cet enfer sombre.

Dès qu'il disparaît de ma vue, une centaine de pensées m'assaillent, toutes plus sombres les unes que les autres.

Que va t-il faire ?
Va t-il me tuer ?
Pourquoi me déteste t-il ?
Pourquoi personne ne m'aide ?

C'est vrai quoi ! Moi, si c'était Adèle ou Marina qui était dans cette situation, j'aurais déjà foncé sur Louis pour délivrer ma meilleure amie, même si je devais finir dans un état encore pire qu'elle.
J'aurai tout donner pour la délivrer, quitte à y laisser ma propre vie.

Je ne dis pas que venant d'Adèle cela me surprend, bien au contraire. Adèle est très calme, et ce n'est pas le genre à se lancer sans réfléchir aux conséquences. Elle sera plutôt du genre à attendre, observer, et agir au bon moment. Ce n'est pas pour rien que c'est elle qui se charge des plans pour voler des chocolatines au self... Elle ne passera pas à l'action tant que son plan ne sera pas sûr à cent pourcents. Et oui, prendre des chocolatines, c'est tout un art !

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