A Fleur de toi

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Petite parenthèse, j'ai eus un gros coup au cœur en écrivant ce chapitre et vers la fin je me suis mise à chialer comme une grosse merde, je pense que chaque personne de ce monde n'ayant pas assez profité de quelqu'un va chialer.. rien qu'un peu.. enfin, j'essaye de m'en remettre comme je peux, lisez bien la note à la fin.

N'oubliez pas de prendre un ou deux mouchoir et de commenter.

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- Dave.. il faut que tu manges... murmure Liam.

Je ne lui réponds pas.

- Elle ne voudrait pas que tu sois comme ça, tu ne peux pas te laisser mourir... continue-t-il, une main sur mon épaule en me secouant.

Je ne la laisserais pas.

- Je t'ai apporter de la nourriture, tu n'as pas à bouger... 

Il place un sandwich ainsi qu'une bouteille d'eau devant moi, sur le lit de mon âme-sœur.

- Ça fait des mois que tu n'as pas mangé correctement, si elle se réveille et qu'elle te voit dans cet état, elle ne serait pas contente.

  Et moi, je dois être content de voir ma femme brancher à des machines qui lui permettent de respirer ? Ma femme ne peut même pas respirer seule.. tout ça à cause de moi, je n'ai pas le droit d'être tout pimpant alors qu'elle est sur le seuil de la mort.

Je dépose mon front sur son corps tiède, la seule chose qui arrive à me calmer est son cœur, lorsque je sens l'envie de pleurer ou de me suicider.

Elle va se réveiller.

Elle va se réveiller et je serai là pour la rassurer.

Boum, boum, boum.

Voilà le bruit que son cœur produit, tant que son cœur est toujours là, qu'il reste fort, qu'il bat, tant que cet organe continu son travaille, je resterai là.

Je me fiche qu'elle soit estropiée, défigurée, qu'elle soit Alzheimer, qu'elle ai le sida, qu'elle entre dans une folie meurtrière et qu'elle veuille me tuer, tant qu'elle sera vivante, je serai là, même le jour où elle ne voudra plus me voir, je serai là et je la laisserait me tuer, je ne suis plus rien sans elle, ça me tue de la voir coucher, comme ça, blême,  ça me tue de ne plus entendre sa voix me hurler dessus, ça me tue de ne plus recevoir de coups de poings dès que j'ai le malheur de donner un petit coup de pied dans ses meubles, ça me tue de ne plus l'entendre rire, ça me tue de ne plus m'endormir sans le poids de son corps sur moi, de ne plus sentir sa bave glisser sur mon torse nu, de ne plus entendre ses mots incompréhensibles lorsqu'elle dort.

Je meurs à petit feu sans elle.

Je me sens d'un seul coup me faire projeter en arrière, ma tête cogne contre le mur, me faisant grimacer.

Mon frère m'attrape par le tee-shirt et me traîne hors de la pièce.

Il me lance hors du bâtiment de l'infirmerie et m'empêche d'y retourner.

Une dizaine de mec, dont Brian me regarde, avec des yeux choqué.

Oui, je fais peine à voir, mais quand sa moitié est couché dans un lit d'hôpital, on ne va pas bien, et quand on ne va pas bien psychologiquement, on ne va pas bien physiquement.

J'ai eus le loisir de voir ma face de rat dans un miroir, j'ai d'énormes cernes noirs sous les yeux, le teint encore plus blafard qu'Alline, j'ai maigri et j'ai perdu de la masse musculaire, j'ai sans doute aussi perdu toute ma prestance.

Je me relève et le regarde avec colère, mais son propre regard me surprend, c'est le regard de son loup qui est face de moi.

- Tu vas m'écouter maintenant ! me crie-t-il en m'envoyant un coup de poing en pleine face, me faisant tanguer.

La fille aux loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant