J'étais totalement passionné. Lire tant de légendes dans ses livres me passionnais. Cela changeai tellement de nos légendes urbaines à deux sous. Je ne savais pas quelle heure il était, mais il faisait nuit depuis un petit moment déjà. Il n'y avait que ma lampe de bureau allumée, et sa me suffisait largement.
Alors que j'étais plongé dans ma lecture, un hurlement à la lune déchira la nuit. J'ouvrai ma fenêtre, et vit plusieurs loups passer à toute vitesse, se dirigeant vers le manoir. Une belle demi-lune éclairait la nuit de ses rayons blancs. Curieux de savoir ce qu'il se passait, je sortais de ma chambre, et dévalais les escaliers à toute vitesse. La porte d'entrée du manoir était légèrement entrouverte. Je l'ouvrais et je pu observer un magnifique spectacle : des centaines de loups se rassemblaient devant le manoir. Deux dominaient de leur taille, et je reconnu sans peine Aidan. Leurs pelages brillaient, comme enveloppés des rayons de lune, et leurs regards dorés étaient magnifiques de nuit. Quand un certain nombre arriva, celui que je présumais être l'Alpha, hurla à la lune, et tous suivirent dans une sorte de chant. A cet instant, j'aurai tout donné pour être un loup, pour savoir que ça faisait. Puis l'Alpha commença à gambader tranquillement, et tous se mirent à faire de même derrière lui. Puis d'un même accord, ils se mirent à courir à toute vitesse vers l'autre côté du territoire. Je venais de lire un livre sur ceux, et si j'en croyais le livre, ils partaient en chasse nocturne. J'aurai réellement voulu être un loup, juste pour savoir ce que ça faisait. Je rentrai à nouveau à l'intérieur et refermai la porte derrière moi. Un courant d'air froid provenant de je-ne-sais quel endroit me provoqua un long frisson dans le dos. L'intérieur du manoir, de nuit, avait des allures macabres, dignes des plus grands films d'horreur. Je m'étirai, la fatigue se faisant ressentir. Je m'étais permit de veiller tard, sachant que le lendemain était un dimanche. Un bruit de casserole tombant par terre dans la cuisine me fit sursauter. Je plongeai aussitôt sur les caisses remplies d'armes qu'Aidan avait rentrées pour cause de future pluie, prévue pour l'aube. J'attrapais la première chose qui me tombait sous la main, un pistolet. A pas de loups, je m'approchais de la cuisine, et écoutais. Mais plus aucun bruit. Je laissais les secondes passer, et voyant qu'il n'y avait aucun bruit, j'ouvrai d'un coup la porte, et allumais la lumière. Il régnait un bazar monstre : Les placards étaient ouverts, et tout était en désordre. Mais personne. La fenêtre était ouverte. Je me détendais en pensant que l'intrus était partit. Grosse erreur. Je sentis une présence derrière moi et je me retournais immédiatement, mon pistolet braqué devant moi. Sans que j'eu le temps de réaliser ce qui se passait, deux détonations déchirèrent le silence profond de la nuit, tout comme mon cri de douleur. Ce fut comme si un feu intérieur me brûlait les entrailles, tendit que la douleur, provoquant les points noirs devant moi, se faisait de plus en plus lointaine. Je tombais à genoux, avant de m'effondrer sur le sol froid de la cuisine. Je ne savais pas ce qu'il était advenu de l'inconnu. J'avais juste eu le temps de voir briller ses yeux devant moi. Mes paupières devinrent lourdes, et je n'eu qu'une envie, dormir. Je fermais mes paupières, mais un bruit sourd, me les fit rouvrir un peu. Une main m'attrapa l'épaule, et me fit me retourner sur le dos.
-Tient bon petit...Entendis-je.
Je poussai un dernier soupir douloureux, avant de fermer les yeux définitivement.
Il faisait noir. Je ne voyais même pas ma main. Je flottais dans une sorte de vide. Je n'avais aucun souvenirs, mais j'étais persuadé pour je ne sais quelle raison, que la personne devant moi était mon arrière grand-mère.
-Il faut que ça marche ! Répétait-elle.
-Mais de quoi parlez-vous ? Demandais-je.
Elle me serra dans ses bras, avant de me fixer.
-Je t'ai retenu assez longtemps. Il est temps pour toi de retourner à la réalité.
Je n'eu le temps de ne rien dire, avant de commencer à chuter. Mon arrière grand-mère devenait de plus en plus petite, tandis que je tombais dans un vide éternel.
J'ouvrai enfin les yeux sur la réalité. Un bip incessant ce faisait entendre, m'insupportant légèrement. Mais où est-ce que j'étais ? Pourquoi n'arrivais-je même pas à bouger ? Pourquoi avais-je si mal partout ? Le bip accélérait, tandis que je commençais à paniquer. Des personnes entrèrent dans la chambre précipitamment. Qui étaient ces personnes ? L'une d'elles, une femme, approcha son visage du mien. Son regard marron me transperça. Une vague mêlée de souvenirs m'envahit, et je me souvins de tout : la nuit, le manoir vide, l'inconnu de la cuisine, les détonations, la douleur... Mais également de tout ce qu'il y avait eu avant.
-Il va aller mieux, vous dites ? Demanda la femme, qui n'était personne d'autre que ma mère.
-S'il est toujours en vie, alors il doit être sortit d'affaire. Confirma un homme en blouse blanche.
Je reçu alors une gifle monumentale.
-Je t'interdis de me refaire aussi peur, comprit ? Me dit-elle, la main encore levée.
-L'Alpha voudrait parler au jeune homme. Interrompit un homme en entrant.
Tous acquiescèrent, et sortirent, sauf ma mère, qui ne fit que reculer de quelques pas. S'avança alors l'Alpha, accompagné de sa compagne et d'Aidan.
-Ravi de savoir que tu ailles mieux et que tu sois enfin de retour parmi nous. Dit-il de sa voix impressionnante.
-Je suis content aussi d'être vivant. Dis-je d'une faible voix.
-Tu as versé ton sang pour la meute, sache que tu seras toujours le bienvenu parmi-nous et que nous avons une dette envers toi. Et les loups n'oublient jamais. Dit-il d'une voix symbolique.
-D'ailleurs en parlant de loup et de meute...Il faut que je te dise un truc super important...
-Super important comment ?
-Du genre qui va changer ta vie à jamais...
VOUS LISEZ
Chasseurs
FantasyVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...