Il ne fallut qu'un instant à mes amis pour se concentrer. On s'échangea tous un dernier regard, avant d'aller se dissimuler, laissant le Roi sans protection au milieu de la salle. Je fus le dernier à aller me cacher, attendant que tous mes amis soient dissimulés. J'essayais de rassurer le Roi en lui faisant un pouce en l'air, alors qu'en vérité, je n'étais sûr de rien, avant d'aller me cacher à mon tour. Il s'agissait d'avoir de la patience. Nous avions prévenus les gardes qu'il ne fallait même pas tenter de se battre avec leur chef. Juste le laisser passer jusqu'ici. Maintenant, s'ils décidaient de l'affronter, ce serait à leurs risques et périls.
Les minutes étaient longues et interminables. C'était comme si le temps étaient ralentit, tellement que je commençais à abaisser ma garde et ma vigilance. Des pas au loin et des cris se firent entendre, et la porte claqua fortement, laissant entrer des vampires.
-Mon cher ami comme nous nous retrouvons. Commença une voix que je reconnaissais entre milles.
Chacun s'élança à son poste. Ils avaient tous aussi bien reconnu la voix de l'ennemi avec un grand E, comme nous l'avions surnommé. Une dizaine de vampires étaient présents en plus, en incluant John et Ryan. Gabriel qui était le plus près, s'élança pour fermer la porte, bloquant au passage la route à certains vampires qui se mirent à tambouriner furieusement contre le bois de la porte. Julie, courant bien plus vite que je l'avais pensé, attrapa le Roi et l'entraina avec elle. Mon père les suivait de près. Ils disparurent par la porte de derrière comme prévu Pour le moment, nous nous contentions de fatiguer le plus dangereux, avant d'oser l'approcher. Nous l'occupions suffisamment : il n'avait pas un instant de répit. Nous attaquions l'un après l'autre, ne lui laissant pas le temps de souffler. Il avait vite compris que John et Ryan étaient de notre côté, et il ne leur accordait plus aucune confiance. Ryan était équipé d'une ou deux armes à feu, et John d'une dague.Il se défendait seul, avec une épée. Les deux regardaient le champ de bataille qu'était devenue la salle, visiblement ravis. Je faisais mine d'attaquer, ainsi il laissa son flan à découvert et Jean lui donna un coup avec le manche de son arme. Malgré cela il se relevait toujours.
-Jean, Aidan ! Je vous laisse le relai une seconde, je vais voir les autres. Déclarais-je en me retirant après une dernière attaque.
Je me reculais et observait mes amis. Ils géraient tous assez bien leurs ennemis. Il y avait un peu plus de vampires que prévu dans la salle, mais ma mère les exterminait petit à petit, soutenue par Rayssa et Aidan. Le principal souci était que la porte allait finir par lâcher, et que Gabriel ne pouvait pas la défendre, car il devait déjà se débrouiller avec des vampires trop collants. Si jamais la porte cédait, tout était perdu. Je m'approchais de Gabriel, et l'aidait à se dégager des deux vampires.
-Gabriel, il y a un moyen que tu scelles la porte ? Un peu comme avait fait le Roi pour ne permettre qu'aucun son ne soit audible en dehors de la pièce. Sauf que la il faudrait tout fermer, même les fenêtres.
-Je peux, mais sa prend un peu de temps, et il faut que je maintienne l'incantation un long moment.
J'embrochais un vampire de mon épée, qui s'enfonça profondément dans le cœur.
- On n'a pas le choix. La porte va céder. Déclarais-je.
-Ouai, c'est plus mauvais que prévu...
-Changement de plan, occupez-vous de protéger Gabriel le temps qu'il fasse son incantation. M'écriais-je.
-Compris ! S'écria ma mère en retour.
Ils se mirent autour de Gabriel, qui se mit à raconter quelque chose d'incompréhensible dans une autre langue. Surement du latin ou du grec ancien, je n'en savais rien, et sa ne m'intéressait pas le moins du monde. Voyant qu'ils se débrouillaient très bien sans moi, je m'empressais de rejoindre les garçons, qui commençaient à avoir du mal pour occuper le voleur d'âmes. Lequel, d'ailleurs, enrageait.
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Chasseurs
FantasiVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...