J'eu l'impression de faire à nouveau un bond dans une autre époque. Sous cette barrière, le ciel semblait totalement semblable à celui de notre monde. D'ailleurs, le soleil se couchait dans des tons orangers, qui firent remonter en moi une étrange nostalgie. Est-ce que le monde humain me manquait tant que ça ? Peut-être que oui. Cependant, mis-à-part le ciel à l'allure étrangement banal, tout le reste sortait plus ou moins de l'ordinaire. Loin, à plusieurs centaines de mètres se trouvait une montagne, sur laquelle on pouvait clairement voir un chemin grimpant tout le long. Il y avait d'ailleurs des habitations dessus, et au sommet, un château. Des maisons au style médiéval, avec des pavés au sol. Nous étions d'ailleurs à l'entrée du grand village. Les rues étaient bondées, et des personnes passaient à pied ou a cheval, dans des tenues semblant, elles aussi, d'un autre temps ; c'était très surprenant. Le soleil se couchant derrière la montagne et montrant ses dernier rayons était magnifique.
-Vous avez de la chance, vous arrivez pile au moment de l'illumination. Nous dit-il.
-De l'illumination ? C'est-à-dire ?
-Vous allez voir...Au fait, je m'appelle Jules. Dit-il, alors qu'au même moment, l'obscurité tombait sur toute la ville et ses habitants. Deux secondes plus tard, l'on ne discernait plus rien. Une lueur bleue éclaira d'abords le château, puis au fur et à mesure, d'abord aux pieds du château puis descendant la montagne, des étranges lampadaires, avec pour ampoules des pierres bleu clair sortirent du sol. Ainsi, la ville s'alluma au fur et à mesure. C'était magnifique à voir. Tous les habitants semblaient synchronisés et les maisons s'allumèrent elles aussi finalement, l'une après l'autre. Deux sortes de diligences arrivèrent à nos côtés, au pas.
-Salut Jule ! On peut te déposer ? Demanda l'un.
-Toujours à getter les gens pour leur prendre de l'argent ?
-On veut juste aider.
-Mais bien sûr. Pour une fois je veux bien. On doit se rendre au château si possible.
Les deux cochers nous regardèrent un instant.
-Des visiteurs ? Ce n'est pas courant.
-Ouais...Bon alors, tu nous y conduits ou pas ?
-Vous êtes onze, sa fait beaucoup pour deux diligences. En se serrant vous pouvez rentrer a six mais...
-On va se débrouiller. Rayssa, il suffit que tu te changes en un petit animal, et puis Théo peut monter sur mes genoux. Dis-je.
-Je peux me transformer en loup et courir à côté. Si sa peut aider. Ajouta Aidan en haussant les épaules.
-Si vous arrivez à monter et que sa ne force pas trop mes chevaux, alors je suis d'accord.
On se sépara ainsi dans deux diligences. L'une avec mon père, ma mère, Théo, Daphné et moi. Dans l'autre se trouvait Jean, Julie, Rayssa et Gabriel. Rayssa et Aidan avaient décidés de suivre à côté sous leurs formes animales. Quand au fameux Jules, il s'était assit à côté de notre cocher. Je ne savais pas trop pour la diligence des autres, mais dans la notre régnait un silence tendu. Personne ne savait à qui on allait avoir à faire. De plus s'ils commençaient à me considérer comme leur meneur sa ne pouvait que plus me stresser. J'espérai juste que je ne les amenais pas vers une mort subite.
-J'espère au moins que tu sais ce que tu fais. Me dit Théo.
-Pour tout te dire je n'- Aïe ! M'écriais-je alors que ma mère venait de m'écraser le pied.
Je levais des yeux interrogateurs vers elle. Elle posa un doigt sur sa bouche et me pointa le toit du carrosse. Mais oui ! Quel imbécile ! Si Jule était monté sur cette diligence, c'était sûrement pour nous écouter...Même s'il avait l'air gentil, rien ne prouvait qu'il n'ait pas envie de nous faire la peau, tout comme l'autre là, qui avait disparu après avoir passé le portail. Presque une demi-heure plus tard, on nous ouvrit la petite porte de la diligence.
-Nous sommes enfin arrivés ! Déclara Théo en sortant le premier.
-Au fait, si vous croisez un dragon noir, c'est le mien. Dit mon père en sortant.
-Hum...Quelle étrange bande de Chasseurs vous formez...Un Lycan, une métamorphe, un sorcier assez puissant pour contrer tous les sorts de nos guerriers en même temps...Je me demande bien quel est ton don, à toi ? Me dit Jules en s'approchant de moi.
-Si je te le disais maintenant, ce ne serait plus drôle. Répliquais-je.
Il sembla surprit de ma réponse, mais ne se laissa pas démonter.
-C'est vrai. Maintenant que vous êtes tous arrivés, allons-y. Dit-il avant de poser sa main sur une des grandes portes du palais. Il y eu comme le bruit que fait un mécanisme enclenché, puis les deux portes s'ouvrirent d'elles-mêmes. On entra tous, et les portes se refermèrent derrière nous, nous plongeant dans l'obscurité. Puis un grand lustre au plafond s'alluma, suivit par des pierres flottantes jaunes dans toute la pièce. C'était assez étrange. Mais l'intérieur du château ressemblait à n'importe quel château datant de plusieurs siècles auparavant. Un homme descendit les escaliers en face de nous.
-Je n'attendais pas d'invités, pourtant. Commença-t-il.
-Nous sommes juste des voyageurs égarés. Répliqua mon père.
-Juste des voyageurs ?
-Rien que des voyageurs.
-Comment avez-vous fait pour trouver ma cité ?
-Un simple hasard. A vrai dire, ce serait plutôt la cité qui nous aurait trouvés.
-Je vous accorde un dîner, et un toit pour cette nuit. Vous devrez quitter la cité dès demain. Jules !
Jules sursauta.
-Oui ? Demanda-t-il d'une petite voix.
-Je veux ton rapport dans dix minutes.
-Oui mon seigneur. Suivez-moi. Nous dit-il alors que le roi remontait ses marches.
Mais où étions-nous tombés.
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Chasseurs
FantasyVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...