Je m'étirais paresseusement. Pour une fois, je n'avais pas Voyagé en dormant, et pourtant, la fatigue s'abattait durement sur moi. Je soupirais en m'étirant une nouvelle fois, faisant tomber malencontreusement un vase, qui était rempli d'eau et de fleurs, posé sur une commode. Aussi fort que fut le bruit, je l'entendis à peine. Les nuages capricieux qui déversaient leur haine sur le village n'avaient cessés de me réveiller, les roulements de tambour provoqués par les éclairs qui s'écrasaient non loin d'ici, presque par centaines, n'arrêtaient pas de me faire sursauter. J'avais ainsi abandonné toutes tentatives, qui s'avéraient vaine, de me reposer. J'étais donc là, assit, seul dans la chambre, regardant par la fenêtre les objets les plus légers s'envoler, parfois des tuiles, provenant de toit insuffisamment résistant , flottant au gré du vent violent, tourbillonnant, prenant de l'altitude, pour finalement s'écraser cruellement sur le sol. Ainsi était le spectacle désolant qui se livrait devant moi. Tout cela créait une atmosphère de déprime, qui enrobait, tout comme la barrière magique qui le protégeait de plus gros dangers, le village. Nous vaquions tous à nos occupations diverses. Enfin, du moins, tous avaient trouvés quelque chose d'intéressant à faire : Jean et Gabriel étaient à la bibliothèque, Aidan jouait avec Théo, mes parents traînaient tous les deux je ne sais où, et les filles étaient parties se balader. Chacun m'avait bien demandé de l'accompagner, mais j'étais trop fatigué et fainéant pour me lever de la chaise que j'avais placée devant la fenêtre. On toqua à la porte, avant de l'ouvrir. Je me retournais, et vis ma cousine Daphné, un plateau dans les mains, sur lequel se trouvaient deux tasses fumantes, des biscuits et un petit pichet contenant sûrement du lait.
-Alors cousin, on déprime ? Me demanda-t-elle en posant le plateau sur la table de chevet.
-Non, je m'ennuie plutôt. Déclarais-je tandis qu'elle s'approchait de la fenêtre, et regardait dehors à son tour.
-Tout le monde essaye de se divertir comme il peut. J'ai aperçu Théo et Aidan au rez-de chaussée. J'ai ramené du chocolat chaud, comme quand on était petits. Comme je sais que la quantité de chocolat dans ton lait dépend du moment, j'en ai mis moyennement, à toi de rajouter du lait chaud ou pas.
-Merci. Mais je me demande bien à quoi servent les petits gâteaux. Tu sais bien à quel point je déteste avoir des miettes dans mon lait. Dis-je sur un ton à prendre à la rigolade.
-C'est pour moi. Me dit-elle la tasse à la main.
Je me levais, et prenait la tasse à pleines mains. Elle était chaude, et réchauffais mes doigts, me faisant le plus grand bien. J'y versai beaucoup de lait chaud, je n'avais pas très envie de chocolat ces temps-ci. Je retournais m'assoir, et avalais une grande gorgée. Le liquide brûlant envahis ma bouche, et s'écoula le long de mon œsophage, laissant une douche chaleur réchauffer mon être de l'intérieur. Je ne pu que soupirer de bien être.
-Je me demande bien comment sa se passe en dehors. Vu l'état du village après seulement quelques heures de pluie, je ne veux même pas savoir à quoi ça ressemble en dehors de la barrière. En plus, ce n'est que le début à ce qu'il parait.
-C'est bien ça le problème. Je n'aime pas trop l'idée d'être réduit au stade de spectateur.
-Tu sais très bien que te précipiter dehors n'amènera rien. Et puis tu l'as dit toi-même non ? On doit attendre que John nous contacte. Alors profitons-en pour nous reposer. Tu sais, je ne Voyage pas, mais le pressentiment que toute cette histoire ce terminera bientôt. Oui, toutes nos péripéties sont sur le point de s'achever. Après toutes ces histoires et ces complications, le mot concluant tout ça s'approche enfin. Qu'est-ce que tu comptes faire après ?
-Je n'en sais rien.
-Tu pourrais peut-être passer ton diplôme de Chasseur ? Toi et tes nouveaux compagnons. On partirait en chasse tous ensemble. On pourrait former une équipe.
-Oui, ça pourrait le faire, c'est vrai.
-Mais bon, pour le moment, occupons-nous de cette histoire. On pensera au futur plus tard.
-C'est le bon moment de rêvasser, vu que nous n'avons que ça à faire.
-C'est pas faux...Dit-elle avant de finir son lait d'un coup.
La pluie qui semblait sans fin depuis plusieurs heures, s'arrêta enfin devant nos yeux ébahis. J'en avais assez d'être enfermé, ainsi je me dépêchais de me diriger vers la sortie principale, suivi de près par Daphné. Il fallait profiter de cette accalmie pour respirer un peu d'air extérieur. On demanda aux gardes d'ouvrir les portes.
-Le Roi a ordonné qu'une fois al pluie terminée, de verrouiller toutes les issues et de ne pas laisser passer d'air extérieur. Si vous sortez, on refermera directement derrière vous.
-Oui,oui...On peut sortir maintenant ?
-Comme vous voulez.
On sortit, et juste derrière nous ils refermèrent immédiatement la porte. L'herbe qui était trempée il y a quelques secondes, était desséchée totalement. La chaleur avait remplacée la pluie, et s'était pire que n'importe quelle canicule. De plus, l'air semblait faible en dioxygène, ce qui fit qu'en quelques secondes, je devais prendre les même respirations que je prendrais en courant longtemps et en étant essoufflé. Le soleil qu'on avait tant attendu, était désormais un indésirable. L'air semblait onduler devant nous, tant il faisait chaud. On ne se fit pas prier pour retourner à toute vitesse dans le château, où l'air était frais. Le Roi qui passait justement par là, toujours avec un chapeau qui contenait ses cheveux, s'arrêta, voyant notre état.
-Et bien, n'avais-je pas ordonné de fermer les portes ?
-Pourquoi est-ce qu'il fait si chaud ?
-Demandez ça aux Elémentaires, même si s'était prévisible. Ils partent d'un extrême opposé, à l'autre. Des pluies torrentielles, puis la canicule. Des tempêtes de neige, des pluies de météorites...
-Des pluies de quoi ?!
-Bon d'accord, j'ai un peu exagérer avec mes météorites, mais c'était pour que vous compreniez bien.
-« Un peu » exagérer ?
-Bon, ce n'est pas tout, mais j'ai à faire. Je vous conseille pour votre plus grand bien de rester enfermés ici pour les prochains jours, voir semaines. Ils n'en sont qu'à l'échauffement pour le moment.
Génial. Nous étions tous en cage. Dans une cage dorée, mais une cage tout de même. Je sentais que j'allais m'amuser à en mourir durant les prochains jours...
Yo ! Comme l'a si bien dit Daphné, cette histoire touche bientôt à sa fin. Honnêtement, je ne pense pas qu'elle dépassera les 50 chapitres... Mais j'aimerais bien prendre la température de vôtre côté :
-Est-ce que vous vous attendez à un tome 2 ?
-Ou alors est-ce que vous trouvez l'histoire trop rallongée et vous en avez marre de ces personnages?
De mon côté, j'ai quelques idées pour un tome 2 mais là, j'attend surtout de voir si vous êtes chauds ou pas. Et puis surtout si je serais motivée pour un tome 2 parce que pour le moment, c'est pas trop ça de mon côté xD Mais si vous, vous en ressentez l'envie et que des réponses positives dominent, alors il se pourrait que....par tous les hasards du monde...un tome 2 apparaisse mais on verra bien.J'attends vos réponses :D
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Chasseurs
FantasiVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...