On passa donc chacun à tour de rôle pour aller se doucher. Juste avant d'y aller, j'avais demandé à un des garçons de prévenir les autres de ne pas faire confiance ni a Jules, ni au Roi. A personne. J'étais allé sous la douche, et les jets chauds m'avaient détendu légèrement. Cependant j'étais remplit d'appréhensions par rapport au diner à venir. Les autres n'étaient au courant de rien, car je ne voulais pas non plus alerter tout le monde. En tout cas, pour le moment, je ne comptais pas m'éterniser ici. Je ressortais de la salle de bain, et après mettre habillé avec des vêtements propres, Rosa avait réussi à les laver en contrôlant l'eau pour enlever la terre et l'air pour les sécher, je me dirigeais vers la chambre des filles. Je toquais, et quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit un tout petit peu. Et je peux vous dire qu'il y avait du tapage.
-Rayssa ! Tu as laissé des poils partout ! Je suis...Je suis...Je suis allergique à ça ! S'écria Daphné avant d'éternuer.
-Fallait le dire plus tôt.
-Est-ce que quelqu'un aurait une brosse ? Mes cheveux c'est la jungle amazonienne là.
J'ouvrais la porte en grand et rentrai.
-Excusez-moi de vous déranger m...m...mais...
Toutes les filles étaient toutes uniquement habillées d'une serviette qui ne descendait même pas jusqu'à leurs genoux.
-Pardon ! M'écriai-je en fermant mes yeux et en les cachant de mes bras.
Un vent puissant me fit décoller du sol et atterrir contre le mur du couloir, tandis que la porte se claquait fortement. Les autres garçons sortirent de la chambre, surpris par le bruit.
-Oups, j'arrive au mauvais moment ? Demanda Jules en se retenant de rire.
-Ahahah, très drôle. Pourquoi es-tu là ? Demandais-je en me relevant.
-Le diner est prêt.
-Tu n'as que le leur dire toi-même. Lâchais-je.
Théo alla prévenir nos parents, et une ou deux minutes plus tard, tout le monde était prêt à aller dîner. Je sus que mon message était passé car la tension était palpable. Et j'étais prêt à parier que ce n'était pas à cause de mon intrusion de toute à l'heure. J'avais bien évidement mon épée à mes côtés, et j'étais sûr que tous étaient armés. Alors qu'on nous conduisait à la salle où nous allions dîner, Daphnée s'accrocha à mon bras.
-Je ne comprends pas pourquoi on reste là si tu le sens aussi mal...Me murmura-t-elle à l'oreille.
-Je te le dirai plus tard. Il y a quelque chose dont je dois m'assurer.
-J'espère que tu ne comptes pas encore jouer avec la mort.
-Hum...Normalement, non.
On m'attrapa l'autre bras. Je tournais la tête et vis que c'était Rosa. Elle et Daphné échangèrent comme une petite bataille de regard.
-Tu m'excuses, je te l'emprunte deux secondes. Dit-elle avant de me tirer vers elle.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandais-je.
Il me sembla entendre Jules se retenir de rire devant nous.
-Tu ne nous as toujours pas dit qui était cette fille. Tu es sûr qu'on peut lui faire confiance ?
-Sûr et certain. Je lui confierai ma vie.
-Je vois. Dit-elle avant de me lâcher subitement le bras et de retourner auprès des autres.
Jules ricanait bel et bien maintenant. Pourquoi est-ce qu'il riait cet imbécile ? Je regardais derrière moi et vis que Daphné et Rosella s'ignoraient royalement. Bon sang, je ne comprenais vraiment rien aux filles.
-Bien, nous sommes arrivés. Nous dit-il avant d'ouvrir une porte.
Derrière cette porte se trouvait une énorme table, avec plusieurs couverts en argents très luxueux.
-Prenez place, je vous prie.
On se plaça donc, et, comme de par hasard, je me retrouvais en bout de table. Le Roi finit par se montrer, et s'assit à l'autre bout de table, en face de moi. Jules ne mangeait pas avec nous, il était réduit à se tenir debout à côté du Roi, les mains jointes devant lui. Le Roi portait à nouveau un chapeau, cachant ses longs cheveux blanc. Je me demandais bien pourquoi il les cachait. Plusieurs personnes vinrent nous servir le repas, et je portais discrètement mon attention vers Aidan. Il me fit un signe positif de la tête. En effet, je lui avais demandé de vérifier s'il sentait une odeur suspecte. Je fis de même avec Gabriel. Lui non plus de décela aucune magie. Ainsi, tout le monde commença à manger. Le Roi semblait présent sans l'être. Personne ne parlait. La tension était bel et bien présente. Chacun semblait prêt à bondir au moindre mouvement suspect. La pièce n'avait rien de surprenante. Respirant juste le luxe et l'argent à plein nez.
-Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas reçus de visiteurs...Commença enfin le Roi.
Alors que je croyais qu'il allait continuer à parler, il se leva.
-Quand vous aurez finis, j'aimerai m'entretenir avec le Voyageur et le Sorcier prodige. Jules, reste avec eux et reconduits les à leurs chambres ensuite. Dit-il avant de commencer à s'en aller.
A ces mots, j'avalais de travers mon morceau de viande. Je pris mon verre d'eau, et le buvait cul-sec pour éviter de m'étouffer. Comment était-il au courant de mon statut de Voyageur ? La nouvelle qu'il y en avait un avait déjà fait le tour du monde, ou bien était-il assez puissant pour deviner ça ? Tous me regardaient bizarrement.
-Je ne lui ai rien dit, je vous jure. Je ne sais pas comment il a fait pour savoir.
-On ne t'accuse pas de trahison ou quoi que se soit, ne t'en fait pas. Mais tu ne nous avais pas dit que tu étais invisible ?
-Je le suis ! Mais je crois qu'il a sentit la magie que j'utilise en Voyageant.
-C'est-à-dire ?
-Euh, on verra plus tard. Quand on sera tranquilles, sans oreilles qui traînent.
On termina ainsi le repas en silence. Puis quand on eu fini, Jules demanda à d'autres serviteurs de les reconduire à leurs chambres, tandis que Gabriel et moi empruntions, conduis par Jules, le même chemin qu'avait fait le Roi. On déambula bien cinq minutes dans les couloirs, avant que l'on ne s'arrête devant une porte.
-Nous voici devant le bureau de sa Majesté. Déclara Jules avant de toquer.
J'échangeais un regard avec Gabriel. Il semblait aussi anxieux que moi. Il sortit discrètement un petit objet de sa poche et me le montra une seconde avant de le ranger à nouveau. Jean lui avait visiblement prêté son arme au cas où. S'il me le montrait s'était bien pour me rassurer sur le fit qu'il saurait se défendre.
-Entrez ! Déclara le Roi dans la pièce.
Je déglutis discrètement, tandis que Jules posait a main sur la poignée, et ouvrait la porte. Il était temps de savoir qui était réellement ce fameux Roi, et de savoir quelles étaient ses motivations.
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Chasseurs
FantasiaVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...