On rentra au manoir, Aidan, l'Alpha et les quelques loups qui les avaient accompagnés. Certains me donnèrent des petites tapes amicales dans le dos. Visiblement, le fait que j'ai permis la mort de certains vampires leur avait fait changer d'avis à mon égard. Le chemin se passa en silence, et je fus soulagé quand je m'asseyais sur le canapé, enfin en sécurité. Si j'avais été silencieux, c'est qu'il y avait une bonne raison : il fallait que je réfléchisse à une excuse. Les vampires sont très rapides, et qu'un humain comme moi ai réussi à leur échapper...Ce n'était pas très plausible. J'avais bien une petite idée derrière la tête, mais elle était loin d'être au point. La compagne de l'Alpha m'apporta un verre de chocolat chaud, ce qu'ils s'étaient donné la peine d'acheter pour moi, car je ne buvais pas trop de café. Elle plaça un oreiller derrière mon dos, pour encore plus de confort.
-Tu as besoin d'autre chose ? Me demanda-t-elle avec un air bienveillant.
-Non ça ira, merci beaucoup. Répondis-je d'une petite voix, gêné par tant d'attention.
Elle me colla un bisou sur la joue avant d'aller s'assoir à côté de son mari et d'appuyer sa tête sur son épaule.
-Tu as accompli un exploit, aujourd'hui.
-On...peut dire ça...Lâchais-je avant d'avaler une gorgée du liquide brûlant, ce qui me fit le plus grand bien.
Aidan s'était assis dans un fauteuil juste à côté. Les jambes croisées, le regard sérieux, il observait la scène en silence.
-Alors, si tu nous expliquais comment tu as fait ? Non, plutôt explique-moi, ce que tu faisais hors du territoire. Dit-il avec une once de colère discernable dans la voix.
Je lâchai un petit rire nerveux.
-Et bien, vous allez rire...Ou peut-être pas. Je réfléchissais à plusieurs choses et j'avançais sans regarder où. J'ai fais ça pendant peut-être une heure. Puis ma cicatrice m'a fait mal, donc je me suis assis sur une grosse roche. C'est à ce moment que j'ai enfin porté de l'attention sur le paysage environnant, et le temps que je me rende compte où j'étais, c'est-à-dire deux trois secondes, les vampires sont arrivés...
Aidan appuya sur ses paupières fermées en secouant la tête comme s'il était blasé par mon imbécilité.
-Toi, alors...
-Rho ça va, j'avais pas vu que j'étais sorti hors du territoire. Répliquai-je en mimant une moue boudeuse.
Il fonça vers moi et me tira les joues.
-Arrête de faire cette tête...Dit-il en rigolant.
L'Alpha toussa, comme pour reporter l'attention sur lui.
-Bon, peut importe. L'important est que nous avons entendu tes tirs et que nous sommes venus immédiatement...
-Si tu avais vu Aidan ! Avant même qu'il n'entende tes tirs, on aurait dit un lion en cage, il s'inquiétait tellement pour toi ! Rigola la femme.
-Maman ! L'arrêta Aidan. Il me semblait que ses joues avaient légèrement rosies.
-Je me tais, je me tais. N'empêche ça ma rappeler la fois où tu...
-Ne dit plus rien ! La coupa-t-il.
Un éclat de rire nous traversa tous, et Aidan retourna s'assoir à sa place, laissant mes joues tranquilles. Théo descendis les escaliers à ce moment là, se frottant les yeux.
-Dit-donc, ça ne va pas de faire autant de bruit en plein milieu de la nuit ! Dit-il de sa voix ensommeillée.
Cela provoqua une nouvelle vague de rire. Je pense que s'était du a la nervosité ressentie plus tôt.
-On va faire moins de bruit, tu peux aller te coucher. Répondis-je.
-Non, tu m'as réveillé alors tu dois me porter jusqu'à mon lit ! Dit-il avec un énorme sourire en me sautant dessus.
-Alors là, c'est hors de question.
-Aidan, tu as réfléchis à ce que je t'avais demandé ? Demanda l'Alpha à son fils.
Aussitôt son sourire disparu et il eu comme une tension d'un coup.
-On y va Théo. Dis-je.
Il dut comprendre le message car il fonça vers les escaliers, et je le suivis. Je sentais qu'il y allait avoir lieu des discussions qui ne me regardaient pas ni moi, ni Théo. On rentra dans sa chambre et il retourna se coucher.
-Tu sais ce qu'il se passe, toi ? Me demanda-t-il.
-Non...Répondis-je, tandis que l'idée d'utiliser mon don pour savoir me traversa l'esprit. Non, mon don ne devait pas servir à faire ça. Il devait servir pour aider, pas pour fouiller dans le passé des gens sans raison.
Mon frère bailla, et s'endormi quelques secondes plus tard. C'est vrai qu'aujourd'hui ils avaient fait une journée de sport à l'école. C'était normal qu'il soit fatigué, et en plus il commençait vraiment à se faire tard. Je m'étirai et baillais un bon coup à mon tour.
Je sortis de la chambre et refermais doucement la porte. Des bruits du salon arrivèrent jusqu'à mes oreilles.
-Je ne veux pas de ça, ni aujourd'hui, ni demain, même pas dans vingt ans. Tu ne pourras pas m'obliger ! Déclara Aidan, visiblement un tantinet en colère.
Je l'entendis monter les marches. Il passa à côté de moi, rentra dans sa chambre, et claqua sa porte avec une force inhumaine. Puis il ouvrit à nouveau la porte.
-Que personne ne vienne me déranger ! Cria-t-il avant de claquer une nouvelle fois la porte. Une seconde plus tard, sa mère courait à toute vitesse vers sa chambre, me bousculant légèrement.
-Aidan, ouvre la porte. Demanda sa mère avec un ton doux.
Je me dirigeai vers ma chambre. Une autre porte claqua au rez-de-chaussée. Très bien, j'étais en plein milieu d'une dispute familiale. Génial.
-Aidan, ouvre cette porte, s'il-te-plait. Redemanda sa mère, un peu moins douce.
Il n'y eut aucune réponse. J'arrivais à la porte de ma chambre.
-Depuis quand tu ne réponds pas quand ta mère t'appelle ! Ouvre cette saleté de porte, sinon je la défonce ! Cria finalement sa mère.
Je notais quelque part dans mon esprit qu'il ne fallait pas énerver une louve. J'entrai dans ma chambre, et alors que j'allais refermer la porte, quelqu'un posa on pied pour m'empêcher de la fermer. La mère d'Aidan.
-J'aurai un petit service à te demander...Commença-t-elle.
Oh, oh, je le sentais mal ce petit service.
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Chasseurs
FantasíaVous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des pleurs, priant de tout votre être pour que ce monstre, que vous croyiez cacher sous votre lit, ou bien...