Chasseurs

Chapitre 11 : L'inconnu qui n'en était pas un

-Tu as versé ton sang pour la meute, sache que tu seras toujours le bienvenu parmi-nous et que nous avons une dette envers toi. Et les loups n'oublient jamais. Dit-il d'une voix symbolique.

-D'ailleurs en parlant de loup et de meute...Il faut que je te dise un truc super important...Commença Aidan en se grattant au niveau de la nuque.

-Super important comment ?

-Du genre qui va changer ta vie à jamais...

-C'est-à-dire ? Demandais-je, en sentant mon cœur s'accélérer et battre à la chamade. On aurait dit que la machine qui relevait les battements de mon cœur allait exploser.

-Je crois qu'il vaut mieux attendre qu'il se soit reposé...Commença la femme de l'Alpha.

-Non ! Dites-le moi, dites-le moi maintenant !

-Tu n'es plus un humain, mais tu n'es pas un loup non plus.

-Alors qu'est-ce que je suis ?

-Je n'en sais rien ! Pour tout te dire, je ne sais même pas grâce à quelle magie tu es encore en vie.

-Comment ça ?

-L'inconnu que tu as découvert t'a tiré dessus et toi sur lui. Vous avez tirez simultanément et chacun à été touché. Tous les loups présents ont entendu, et se sont précipités au manoir. Ils vous ont trouvés, baignant dans votre sang.

-C'est pour ça que j'ai entendu deux détonations...

-La balle qu'il a tiré, elle n'a touché aucun organe gravement...Tu as une de ses chances ma parole ! Quand nos loups sont arrivés, tu avais perdu énormément de sang et tu étais pour ainsi dire, entre la vie et la mort. Mon père a sentit par son pouvoir d'Alpha que quelque chose n'allait pas, et on est revenu à la maison rapidement. Sauf que tu étais vraiment aux portes de la mort. Alors j'ai tenté quelque chose qui n'avait quasiment aucune chance marché. Une chance sur un milliard peut-être.

-C'est-à-dire ?

-Je t'ai transfusé mon sang. Sauf que mon sang aurait du atteindre ton cerveau et te tuer sur le coup. Mais quelque chose t'a maintenu en vie et je ne sais toujours pas ce que c'est. Malgré ça, sa ne veux pas dire que tu pourras te transformer en loup. C'est même presque impossible.

Je savais parfaitement ce qui m'avait maintenu en vie et silencieusement, je remerciais mon arrière grand-mère de tout mon cœur. Elle m'avait emmenée dans son monde et avait empêché le sang d'atteindre mon cerveau. J'étais persuadé qu'elle était là, me regardant, de là où elle était, veillant sur moi comme un ange gardien.

-Et maintenant qu'est-ce que je vais faire ?

-Te reposer. D'ailleurs, sortez tous d'ici, et que sa sautes. Ne laissez pas traîner vos oreilles poilues par ici, c'est une discussion entre mère et fils qui va avoir lieu.

Ils sortirent en rigolant.

-Alors comme ça, je te quitte à peine et tu passe faire un bonjour à la mort ? Aurais-tu perdu la raison ?

- Au moins je me serais senti comme James Bond l'espace d'une seconde. Sinon, pourrais-tu aller me chercher mon livre ? Il est avec du cuir abîmé et...

-Celui-ci tu veux dire ? Me dit-elle en brandissant le livre.

-Tu l'avais ?

-C'est le carnet de ma grand-mère. Elle me disait qu'un jour, il t'appartiendrait. J'ai trouvé ça injuste tu sais. Je ne comprenais pas pourquoi je n'y avais pas le droit et toi oui. Et je ne comprends toujours pas. Dit-elle en me le donnant.