Chapitre 9 : Nico

1.1K 136 12
                                    

L'appartement était désert. Ninon passait le week-end chez Clémence, sa nouvelle copine, et moi, j'attendais Nico. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas passé un moment en amoureux, et pour tout vous dire, ça m'avais horriblement manqué. Malgré tout, je me sentais un peu mal. Lui cacher des choses me rendait malade, mais je ne pouvais résolument pas lui parler de Cernunnos ni de mes pouvoirs. Je maltraitai le volant de ma robe blanche, au bord de la crise de nerf. Il n'était jamais en retard, d'habitude ! Je fis les cent pas dans le salon, nerveuse. Enfin, on toqua à la porte. Immédiatement, j'accouru à la porte. Je tournai la poignée et ouvrit. Nico était face à moi, une légère chemise en cuir par-dessus son tee-shirt au col en V, ses cheveux blonds ébouriffés. Mon dieu, il était terriblement craquant !

Doucement, il se pencha vers moi et m'embrassa langoureusement. Légèrement essoufflée, je me détachai de lui.

-Bonjour, princesse, souffla-t-il à mon oreille. Tu ne me fais pas entrer.

Je sentis un frisson de délice parcourir ma nuque. Je m'écartai pour le laisser passer. Quand il m'effleura, je sentis un étrange picotement dans la main. Je fronçai les sourcils, surprise. Bah, ce n'était surement rien. Je refermai la porte et allai le rejoindra dans le salon. Il m'adressa un immense sourire.

-On boit quelque chose ? demanda-t-il en jetant sa veste de cuir noir sur le dossier d'un fauteuil. Je meurs de soif !

J'acquiesçais et sortit deux bières du frigo. J'en décapsulai une et lui tendit. Je fis de même avec la mienne et sous trinquâmes.

-Santé ! m'exclamai-je joyeusement. C'est vraiment une aubaine que Ninon nous laisse l'appartement, tu ne trouves pas ? On va pouvoir passer le week-end rien que tous les deux, en amoureux. Euh ... ça va Nico ?

Il venait d'engloutir sa bière cul-sec ! Je ne suis même pas sure que je pourrais engloutir un jus de fruit aussi-vite, et dieu sait si j'aime ça, pourtant ! Du revers de la main, il s'essuyait les lèvres, son éternel sourire aux lèvres.

-Bien sûr, ma chérie. Pourquoi ?

-Non, rien. Laisse tomber. Tu en veux une autre ?

Il eut un léger mouvement de tête et je me retournai vers le frigidaire. Alors que je me penchai pour attraper une autre bouteille, les bras de Nico s'enroulèrent autour de ma taille. Surprise, je sursautai. Je ne l'avais même pas entendu s'approcher. Délicatement il fit glisser sa main vers mes cuisses. Ses doigts soulevèrent le tissu blanc de ma robe.

-Tu ne veux pas qu'on aille dans ta chambre, ma belle ? On sera plus à l'aise qu'ici, tu ne penses pas ?

Ses doigts se serrèrent sur mon ventre à m'en faire mal. Doucement, j'essayais de le repousser, mais son étreinte se fit plus pressante.

-Nico, arrête, tu me fais mal. S'il te plait, gémis-je.

Mais il ne cessa pas. Ses doigts glissèrent un peu plus sur moi et ses ongles pénètrent ma chair.

-Laisse-toi faire, petite biche effarouchée. Laisse toi faire, souffla-t-il à mon oreille.

Mon sang se glaça dans mes veines. La voix qui venait de sortir de la bouche de mon petit ami n'était pas la sienne, elle était plus grave, plus rocailleuse. J'essayai de me dégager, mais il ne me lâcha pas. Je finis par lui envoyer un coup de coude dans les côtes. Il se tordit de douleur et je pus m'échapper.

-Mais merde, Nico, qu'est ce qui te prend ? T'es malade ?

Il ricana d'un rire rauque.

-Tu penses vraiment que je suis ton mec, demanda-t-il. Non, petite druidesse. Non, je ne suis pas lui. J'ai pris son corps, ton Nico n'existe plus. Il ne reste plus que moi, Merlin.

Celte Tome 1 : Cernunnos (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant