Welcome To My Life // 5 Seconds of Summer

Chapitre 18

C'était. Une. Blague. Ce n'était pas possible. Je devais rêver ou un truc dans le genre. Ils n'avaient quand même pas fait ça ? Bordel de merde... C'était des grands malades.

Je regardais l'écran de l'ordinateur d'un air hébété. Heureusement que Kit et Jeff étaient partis ensemble faire des courses pour Noël, il valait mieux que je sois seul pour voir ça... Pourquoi est-ce qu'ils ne comprenaient pas ? J'étais parti sans rien dire à personne, je ne répondais jamais à leur "tu es où?" et je n'avais jamais émis le souhait de rentrer à Sydney. Alors pourquoi est-ce qu'ils faisaient ça ?!

Je regardais la page Facebook comme si c'était un serpent sur le point de me mordre. C'était vraiment des grands malades. Pourquoi est-ce qu'ils ne pouvaient pas respecter ma décision à la fin ? Pourquoi diable Ashton, Michael et Calum avaient décidés de créer une page Facebook intitulée "Retrouver Luke" ? Je n'arrivais pas à comprendre.

Cette page avait été créée il y a quelques jours et totalisaient déjà près de deux cents j'aime. Rien que ça. Je ne sais pas si je devais me sentir flatter ou quoi, mais j'étais plutôt énervé... Non, en fait j'étais carrément hors de moi. J'avais ma vie ici maintenant ! Je me sentais bien ! Pourquoi est-ce qu'il venait tout chambouler avec leur page à la con ?!

Les premières publications étaient simples : ma description, la même que celle qui était passée aux infos, ainsi que plusieurs photos de moi, des fois avec les gars. S'il n'y avait que ça, je n'aurais pas été trop embêté. Non, le problème était qu'ils avaient prévus de faire un genre de road-trip à travers l'Australie pour faire des mini-concerts acoustiques dans plusieurs villes. Dont Melbourne. Voilà, c'est exactement pour ça que je n'aurais pas dû m'acheter d'ordinateur.

J'avais mis suffisamment d'argent de côté pour m'acheter un Pc. Ce n'était pas le top du top, c'était un ordinateur d'occasion, mais je n'avais qu'un seul but : pouvoir télécharger des chansons que je pourrais mettre sur mon iPod. Parce que je ne l'avais pas synchronisé depuis mon départ de Sydney et que ça commençait à m'emmerder d'écouter toujours les mêmes chansons. Dans le même temps, ça m'avait aussi emmerdé de savoir que dès que je brancherais l'iPod sur ce nouvel ordi, il se synchroniserait automatiquement et que je perdrais toutes mes chansons. J'avais donc passé plusieurs soirées à tout récupérer à partir de YouTube. Ben oui, il y avait beaucoup de chansons que j'affectionnais sur cet iPod ! Des classiques si on peut dire.

J'avais résisté au départ. Je n'étais pas allé sur Facebook. Je n'avais pas pris cet ordi pour ça. J'avais tenu. Trois jours. A partir de là, j'y étais allé régulièrement. Je n'avais jamais parlé à qui que ce soit. Je me contentais de suivre la conversation de mes amis. Ils me saluaient ou essayaient de me parler quand ils voyaient que j'étais là, mais je ne répondais jamais. C'était un autre truc qui aurait dû leur mettre la puce à l'oreille...

Puisque j'étais seul pour une grande partie de l'après-midi aujourd'hui, ce qui n'arrivait pratiquement jamais soit dit en passant, je m'étais un peu lâché. J'avais écouté de la musique à fond pendant une vingtaine de minute, j'avais joué à la guitare en chantant puis je m'étais posé devant une émission de télé complètement nulle avec mon Pc. Je m'étais contenté de télécharger de nouvelles musiques au départ. Je n'avais pas suivi l'actualité de mes groupes préférés depuis un bon bout de temps, j'avais donc pleins de chansons à découvrir ! Puis j'avais dérivé sur Facebook...

Comme toujours, j'avais des messages non lus. J'avais de moins en moins de notifications, c'était déjà ça. Les gens semblaient enfin se lasser de l'histoire du pauvre Luke Hemmings qui avait fugué. J'avais jeté un coup d'œil sur la conversation que je partageais avec les gars. Michael l'avait encore renommé. Il adorait faire ça. A un moment elle s'appelait Pokémon, la fois suivante Ninja Turtles et maintenant c'était Ewok Power. On savait ce qu'il avait regardé récemment rien qu'avec le nom de la conversation.