Chapitre 16

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Gauthier est toujours dans les bras de Mathilde qui le berce doucement. Il se calme petit à petit et ses larmes sont déjà moins nombreuses. Elle essuie ces dernières et lui embrasse tendrement le front et les joues. Il ferme les yeux et soupire, heureux d'avoir enfin réussi à raconter son histoire, que quelqu'un veuille essayer de prendre soin de lui et de marcher à ses côtés. Elle aurait pu le rejeter et le sortir de sa vie une bonne fois pour toute mais elle ne l'a pas fait, c'est incroyable, malgré son lourd passé et tout ce qu'il lui a dejà fait subir. Il s'accroche désespérément au cou de la jeune femme comme si c'était sa seule planche de salut.
Il sait que cela va être difficile et chaotique mais à cet instant précis, il se sent prêt, pour lui et surtout pour celle qui le tient dans ses bras, à soulever des montagnes.

- Merci Mathilde, murmure-t-il, je vais essayer de...

- Chut Gauthier, le coupe-t-elle, tais toi avant que je ne change d'avis. Merci encore d'avoir insisté pour venir me raconter ton histoire, je comprends mieux certaines choses maintenant et je te les pardonne aussi bien plus facilement.
Lui caressant les cheveux avec tendresse, la jeune femme sent son cœur se remplir d'amour. Il va lui falloir être forte mais elle en est sûre, leur bonheur en vaut la peine.

- Mon amour, au fait, je peux t'appeler comme ça? demande timidement Gauthier.

- Bien sûr que tu le peux, sauf au service, avant que je devienne la risée de tout le monde! Et c'est toujours mieux que "ma grosse dinde"! lui dit-elle malicieusement.

Le médecin lui caresse la joue et se met à rire franchement. Il reprend:

- Je vais tout faire pour être exemplaire mais je sais que se sera difficile et...

- Bébé, j'ai signé! On est deux maintenant et on va tout faire pour bâtir une belle histoire.

- Bébé? demande-t-il d'un air étonné.

- Oui, ça m'est venu comme ça, tu es si fragile sous ton épaisse armure que ce petit nom te colle vraiment à la peau.

Gauthier se redresse et regarde la jeune femme tendrement. Il prend son visage entre ses mains et contemple longuement celle qui a pris le risque de l'accompagner pour les instants à venir sans vraiment de concession. Elle est tellement magnifique. Il lui caresse doucement la joue à nouveau et cette dernière sent son cœur encore une fois se gonfler de joie et d'espoir mélangés, accompagnés quand même d'une pointe de doutes et d'incertitudes qu'elle se dépêche de ranger dans un lointain coin de son cerveau.

Elle regarde le médecin d'un œil tendre. A ce moment, elle en est sûre, la tâche va être compliquée mais elle arrivera à le ramener à la vie. Elle plante son regard droit dans le sien et le dévisage en silence.

Il rapproche alors son visage du sien et ses lèvres effleurent doucement les siennes. Mathilde sent comme un courant électrique lui traverser tout le corps et attrape sa bouche en un avide baiser.

- Tu es si belle mon amour, je ne te mérite pas. lui dit-il d'une voix rauque.

- Tu ne voudrais pas te taire une bonne fois pour toute, docteur Lenoir, et te concentrer sur moi, rétorque la jeune femme entre deux baisers.

- Oh mais bien entendu, je vais te faire l'amour comme on ne te l'a jamais fait ma douce, viens par là.

D'un geste, la jeune femme l'interrompt.

- Attends!

Mathilde l'attrape par la main, l'aide à se lever du canapé, l'entraîne rapidement jusqu'à sa chambre et allume une petite lampe sur sa commode.

Gauthier n'arrive pas à détacher son regard d'elle. Mon Dieu, qu'il la trouve belle. Jamais il n'aurait pensé qu'elle accepterait de relever le défi, c'est incroyable.
Sa petite robe moule son corps à merveille et il essaie d'imaginer ce qui se cache derrière ces quelques boutons qu'il rêve d'ouvrir très rapidement. Il s'avance vers elle et prend à nouveau son visage dans ses mains. Son souffle se fait court, il meurt d'envie de la toucher, de la caresser. Son corps et son esprit ne demandent que ça.

Le prenant de court, Mathilde plaque sa bouche sur la sienne. Il se laisse faire et lui répond tendrement. La jeune femme lui enlève son tee-shirt et s'arrête pour le contempler. Il est si beau, sa peau est si douce. Elle caresse son tatouage sur son bras du bout des doigts et ça le fait frissonner.

- Hum, Mathilde, tu me rends dingue!

Il ouvre enfin les boutons de sa petite robe noire et reste bouche bée devant le corps dénudé de la jeune femme. Elle est si belle et il se rend compte qu'il n'avait pas pris soin de la contempler comme il se devait cet après midi. Il découvre un petit ensemble de soie noire et n'a qu'une envie, l'arracher. Elle ouvre son jean, l'aide à l'enlever et basculent sur le lit de Mathilde. Gauthier se redresse sur un coude, à côté d'elle et la contemple longuement. Jamais, il n'aurait cru pouvoir le faire à nouveau.

Mathilde le regarde avec envie, elle attend ses baisers avec impatience. Elle se rend compte du désir qu'elle a pour lui et réalise que chaque parcelle de son corps attend ses caresses.
Il se penche sur elle et commence à l'embrasser. Ses mains se promènent sur la jeune femme qui frémit de bonheur. Elle le pousse sur le dos et se met à le caresser doucement. Gauthier a du mal à y croire, jamais il n'avait éprouvé ce sentiment de plénitude. Il enlève son soutien gorge et promène lentement sa langue sur ses seins. Mathilde se cambre contre lui et se laisse faire. Il lui enlève aussi sa petite culotte tout en continuant de jouer avec ses tétons. Mathilde se redresse et lui retire son boxer noir lui aussi. L'excitation du médecin est à son comble quand la jeune femme prend son membre entre ses mains en un lent mouvement de va et vient et le regarde droit dans les yeux.

- Oh Bébé, j'ai envie de te sentir bouger en moi, s'il te plaît, viens.

Gauthier continue à caresser Mathilde, laissant monter la tension entre eux à son paroxysme.

- J'ai envie de toi mon amour, si tu savais.

- Viens, maintenant.

Il entrouvre les cuisses de Mathilde à l'aide de son genou et s'insinue en elle lentement. Il reste un petit moment sans bouger, savourant l'instant, puis commence un doux mouvement de va et vient. Un immense sentiment de plénitude les envahit en ce moment.

Quelques instants plus tard, atteignant l'orgasme, la jeune femme crie son nom. Il n'en croit pas ses oreilles et dans un immense moment de bonheur, il se répand en elle en lui murmurant des mots doux.

- C'était merveilleux mon amour.

- Chut, viens contre moi bébé.

Mathilde lui caresse les cheveux tendrement. Il se sent tellement bien contre elle, totalement rassuré. Quelques minutes plus tard, totalement épuisé, il s'endort, abandonné, la tête posée sur sa poitrine.

La jeune femme le regarde dormir paisiblement et quelques minutes après, cessant toute réflexion, le rejoint elle aussi dans les bras de Morphée.

Je t'aime mais... [en Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant