Je t'aime mais... [en Correction]

Chapitre 4

Gauthier arrive le samedi matin, vers huit heures quarante cinq à l'infirmerie. Cette dernière, composée de deux parties, est assez vaste, un large bureau avec deux ordinateurs se trouvant contre le mur de droite, en face, une grande étagère avec des ouvrages médicaux ainsi que le nécessaire pour préparer les dossiers des enfants et dans son prolongement un passage vers l'armoire à pharmacie et le coin pour préparer les différents traitements à administrer aux petits malades.
Assise sur le bureau, avec la radio en fond musical, Mathilde est en train de classer les dossiers des enfants qui sont sortis tout en chantonnant. Elle lève les yeux et le regarde, adossé à la porte, vêtu d'une paire de baskets blanches, d'un pantalon de bloc et d'un tee-shirt blanc qui lui aussi colle à son torse. Elle aperçoit sur le haut de son bras droit, dépassant de sa manche, quelque chose qui ressemble à un tatouage. Il tient à la main sa veste qui lui servira s'il est appelé à partir avec le SMUR. Son parfum frais emplit rapidement la pièce qui semble tout à coup se rétrécir.

Elle ne peu s'empêcher de l'observer du coin de l'œil et de finalement lui trouver un air sexy, se disant qu'effectivement Léa avait raison. L'infirmière se met à rougir en pensant à la veille, à la caresse de sa barbe sur sa joue.

- Bonjour Mathilde, bien dormi? Quoi de neuf ce matin? Du boulot en attente pour moi?

La jeune femme se ressaisit et lui tend un dossier et une pochette de radio.

- Bonjour Gauthier. Tout est ok ici. Oui, un peu de travail pour vous, en salle trois, Camille, un enfant de trois ans qui a probablement le poignet cassé. Amandine, notre interne l'a déjà envoyé en radio et elle aimerait savoir ce que vous pensez pour le traitement à mettre en place. Pour elle, il faut l'avis du chirurgien.

Le médecin sort de l'infirmerie d'un pas tranquille.

- J'y vais. Au fait, à l'heure de la pause déjeuner, j'irai m'occuper de votre voiture.

Léa, les yeux cernés et étouffant un bâillement, arrive à ce moment.

- Ben dis donc, tu n'as pas perdu de temps! Heureusement que tu devais me le laisser monsieur "pas drôle"!

- Oh Léa, c'est bon, je t'ai dit qu'il ne m'intéressait pas! rétorque Mathilde d'un ton peu aimable.

- Je rigole Mathilde, ne t'inquiètes pas. Mais j'ai appris qu'il t'a raccompagné hier soir. Raconte!

Mathilde se lève tranquillement du bureau et s'avance vers son amie.

- Rien de bien croustillant ma Léa! dit Mathilde en souriant. Tout simplement, la batterie de ma voiture a lâché, il était garé près de moi et il a proposé de me raccompagner ne pouvant rien faire sur place.

- Je l'ai croisé avec un casque à la main, c'est juste? Et toi qui n'a jamais fait de moto, tu l'a suivi sans aucune hésitation pour la grande chevauchée sauvage! La chance! J'espère que tu en as bien profité pour te serrer contre lui. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait!

- Oh toi alors! tu ne changeras jamais, rigole Mathilde.

- Je sais et ne t'inquiète pas, bien que je garde quelques vues sur lui, j'ai rencontré un garçon formidable en boîte hier soir. Je dois le revoir vendredi prochain, il faut que je te raconte!

-C'es cool Léa, je suis super contente pour toi mais fais bien attention à toi.

-Oui maman! Toi aussi, fais bien attention à toi avec monsieur "pas drôle".

-Léa, il ne m'intéresse pas!!!! soupire Mathilde.

Sur ce, les deux filles éclatent de rire.

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