Chapitre 11 - Kaithlyn

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Lundi 8 février 2016

Léo est sous la douche et je lui prépare son petit-déjeuner pendant ce temps. Il passe sa journée chez Martinez Company et il aurait préféré travailler de la maison, mais ce n'était pas possible. Je vais en profiter pour poursuivre ce que je n'ai pas pu finir vendredi. Je lui pose tout à table et je me fais mon bol de céréales. C'est étonnant, mais depuis vendredi j'ai faim. Constamment. Et que du sucré. Ça c'est un peu embêtant, mais j'ai faim. Léo est heureux que je mange enfin mieux.

Je m'assois lorsque je l'entends descendre et puis j'ai la huitième merveille du monde devant les yeux. Je pourrais mourir pour Léo en costard ! Et aujourd'hui ce n'est pas un costard noir, mais un bleu, foncé certes mais ça lui change tellement du noir. Il porte une chemise bleue très clair et une cravate de la même couleur que son costard avec des petits points blancs. Je ne lui ai jamais vu, mais bon sang, qu'est-ce que ça lui va bien ! Il pose la veste sur le dossier de la chaise et s'installe face à moi.

— Bébé ?

— Hein quoi ?

— Tu étais dans les nuages.

— Je t'admirais. Je ne t'ai jamais vu ce costume je crois bien.

— Et j'en ai encore pleins qui traînent dans le dressing.

— Ça te va si bien, tu devrais t'habiller comme ça, tout le temps.

Il secoue la tête.

— J'aime trop mes jeans.

— Moi aussi, mais quand tu es habillé comme ça, avec ta barbe et tes cheveux à peine coiffés, j'ai envie de te sauter dessus.

Il rit avant de commencer à manger.

— Le souci c'est que c'est impossible. Malheureusement.

— Ta gueule Martinez !

Il rit et de si bon matin c'est rafraichissant. Le week-end a été trop court. Nous sommes restés tranquillement à la maison. Alayna et Thomas sont venus samedi soir et ils ont passé la nuit ici. Léo m'a aménagé un coin dans la chambre où je pourrais bosser en ayant vue sur la mer ou bien il m'autorise à m'installer dans son bureau si je veux utiliser son ordinateur. Et hier soir, il m'a également pris en photo en sous-vêtements, de profil comme la première fois et nous avons comparé les deux. Verdict : j'ai bien grossi ! Et maintenant avec tout ce que je mange ça va être pire. Ensuite, je lui ai volé son appareil pour le prendre en photo, mais il ne s'est pas laissé facilement faire. Il déteste poser pour une photo tout seul, il déteste être le centre de l'attention et il ne s'aime pas du tout. Je vais profiter qu'il ne soit pas là pour les mettre sur mon ordinateur.

Il met nos couverts à laver m'interdisant de le faire et s'éclipse un instant avant de revenir pour remettre sa veste. Je le rejoins et ajuste sa cravate avant de me redresser pour embrasser ses lèvres. Il pose ses mains sur mes coudes en prolongeant délicatement puis il s'éloigne juste assez pour parler.

— Tu vas me manquer aujourd'hui.

— Et toi donc ! Cette grande maison pour moi toute seule...

— Je ne rentre pas tard promis. Je t'aime bébé.

— Je t'aime aussi mon amour.

Il m'offre un baiser sur le front avant de s'en aller. Quelle torture de le laisser partir. Je ferme la porte à double tour derrière lui et monte à l'étage me mettre au boulot.

***

Je me suis fait un repas salé ce midi, mais impossible de l'avaler. Ça m'a donné la nausée au bout de deux bouchées, génial. Sinon j'ai bien avancé ce matin, j'ai envoyé les documents du livret d'accueil à Caroline, qui va se charger de les remettre à la direction afin de les faire valider. Et pendant ma petite pause, je transfère les photos d'hier sur mon ordinateur. J'en ouvre une où la seule chose qui ressort sont les yeux de Léo. D'un bleu parfait, identique à la réalité. Et il sourit. Le plus beau des sourires, celui qui n'existe que pour moi. Ce sourire timide, tout juste pincé. J'en ai pris une où il se déshabillait, c'était avant qu'il ne voit que j'avais piqué son appareil photo. Sur d'autres, on ne voit que sa barbe, ou que son nez, son oreille ou son front. Et la dernière c'est une de nous deux, où il s'est laissé faire étonnamment ! Je lui embrasse la joue et il regarde vers le bas sans croiser l'objectif, mais il a son petit sourire timide. Elle est parfaite, je profite d'être dans son bureau pour l'imprimer. Et je vais me remettre au boulot, mais la sonnerie de mon téléphone m'interrompt, décidément. C'est mon père. Je décroche en m'enfonçant dans le fauteuil.

Paris, Love & Hospital T3 : My lovely doctorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant