Chapitre 23 - Kaithlyn

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Mercredi 8 juin 2016

Aujourd'hui Amalia est au terme de trente-quatre semaines. Demain elle aura quinze jours de vie. Le temps me semble long depuis sa naissance. Et en plus, Léo s'est absenté lundi après-midi de toute urgence. Il a été appelé à Nice pour un souci au niveau de son essai clinique. Je ne sais pas de quoi il retourne, mais il n'avait pas l'air au top au téléphone. Pourvu que tout se passe bien, il n'a pas besoin de ça. Il n'a pas vu Amalia de la journée hier et aujourd'hui non plus. Je lui ai quand même envoyé des photos constamment. Pour ma part je suis restée le maximum avec elle. Je déteste toujours autant être séparée de Léo, notamment le soir, et d'autant plus en ce moment. Je me suis un peu sentie seule à l'hôpital aussi.

Je me lave les mains après avoir tiré mon lait et mis au frais, et je vais préparer le dîner. Il ne va plus tarder. Lorsque j'entends la porte d'entrée, je vais l'accueillir et je souris en le voyant, il a l'air épuisé et je suis certaine qu'il n'a pas dormi. Il accroche sa veste.

— Bonjour mon amour.

— Hum salut, chérie.

Je souris en allant enlacer sa taille et je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Il passe sa main sur ma joue puis sur ma nuque. Je le relâche doucement et câline ses hanches.

— Tu m'as trop manqué Léo... Comment ça s'est passé ?

— Catastrophique. Tout est stoppé, je suis rentré, mais c'est loin d'être réglé.

— Mais pourquoi ? Comment ça se fait ?

— Quelqu'un a fait une erreur, volontaire ou non je n'en sais rien, mais du coup tout est arrêté et tant que je ne trouve pas le responsable, ça ne redémarre pas. Comme si j'avais besoin de me préoccuper de ça en plus !

Il soupire en se laissant tomber sur le canapé et je le rejoins.

— Si ce n'est pas réglé, tu aurais dû rester là-bas Léo.

— Sûrement pas. Vous m'avez beaucoup trop manqué. Comment va-t-elle ?

— Elle se maintient bien sans oxygène depuis hier. Elle cherche à téter comme pas possible donc on l'a mise au sein, elle a bien attrapé et tétée deux trois fois.

— C'est super.

Il enlace mes doigts en serrant ma main. Je passe ma seconde main dans ses cheveux.

— Tu as l'air épuisé Léo.

— Je le suis. Je n'ai pas fermé l'œil à cause de ce problème et je ne me sentais pas bien du tout loin de vous. Alors ça n'a pas aidé et je ne me souvenais pas avoir déjà été aussi de mauvaise humeur au boulot.

— Oh mon Dieu, je plains tes employés !

Je ris en embrassant sa joue et il soupire.

— Quelle journée de merde, hier comme aujourd'hui.

— Je te sens tout tendu chéri. Tu veux prendre un bain ?

— Non tu ne peux pas encore en prendre toi, donc je vais prendre une bonne douche bien brûlante et voilà.

— Tu veux manger avant ?

— Je n'ai pas spécialement faim, mais ça sent bon, tu as dû cuisiner.

— C'était du rapide, je peux le mettre au frigo si tu ne veux pas.

— Non tu ne vas pas manger sinon. Allez viens.

Il se lève en me tenant la main et je fais de même. Je vais nous servir et je m'installe avec lui pour dîner.

Une fois terminé, je l'envoie prendre sa douche pendant que je range la cuisine. Je vais me brosser les dents et toute la salle de bain est noyée sous la buée. Je me demande comment il peut supporter de l'eau si chaude. Il en sort et enroule une serviette autour de sa taille et je m'essuie en regardant son corps luisant.

Paris, Love & Hospital T3 : My lovely doctorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant