Dans la vie de chacun des êtres humains, il y a un jour ou tout bascule, un jour ou l'on rencontre son destin. Pour moi, ce jour fut le jour ou j'ai décidé de tout quitter et de vivre au gré des flots. Devenir pirate, m'avais toujours fait rêvé, mai...
-Penses-tu qu'ils vont aimer ? Demandais-je a Mélissandre.
Celle-ci me jeta un regard amusé.
-As-tu goûté ?
-Non pas encore.
Je prit une cuillère en bois et la plongeais dans la marmite, avant de goûter a ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui une sorte de purée.
-Pas mal ! Dis-je en tendant la cuillère a Mélissandre.
Elle fit de même, puis leva ses yeux vers moi.
-Oh merci Adam ! C'est tellement bon.
-Il n'y a pas de quoi, Mélissandre.
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Elle me fit un grand sourire et je vit la joie dans son regard. Je savais a quel point cette histoire de cuisine était importante pour elle, et j'étais contente d'avoir pu l'aider. Je sortit de la cuisine et décidais d'aller dans la cale afin de ne me reposer un peu.
Alors que je descendais les petits escaliers, je vit une ombre recroquevillée sur elle-même. Je plissais les yeux et m'approchais afin de mieux voir qui c'était. La personne leva le menton et me regarda d'un air triste qui fit fondre mon coeur.
-James ?
Il ne répondit pas malgré le fait qu'il m'est entendu. Je m'approchais et m'asseyais a ses côtés.
-Que fais-tu la tout seul ?
-Rien, dit-il.
Ses yeux étaient rivés sur le plancher et il ne bougeait pas d'un poil.
-Pourquoi n'es-tu pas avec les autres ?
Il haussa les épaules comme si tout allait bien et pourtant je pouvais voir que quelque chose le tracassait.
-Si tu m'en parles, je peux trouver un moyen de t'aider, James.
Il releva les yeux vers moi et j'aperçu des larmes aux coins de ses yeux.
-J'ai envie de devenir un bon pirate, un membre de l'équipage important, mais j'y arrive pas.
-Mais James tu as tout ton temps pour cela ! Il faut de l'entraînement et de l'expérience pour maîtriser les choses.
-Mais ça fais déjà plusieurs mois que je suis la, mais les autres ne veulent pas me donner des activités dures. Tout le monde pense que je suis fragile parce que j'ai treize ans.
Il soupira et de nouvelles larmes coulèrent.
-J'en ai marre d'être prit pour un faible !
-Tu sais James, avec le temps on grandit. Tu n'auras pas toujours treize an et au fur et a mesure, je suis sure que les autres finiront par te demander de faire des travaux que tu as envie de faire.
Il hocha doucement la tête.
-Regarde moi, je suis grand et je fais des travaux encore plus faciles et ennuyeux que toi !
