Dans la vie de chacun des êtres humains, il y a un jour ou tout bascule, un jour ou l'on rencontre son destin. Pour moi, ce jour fut le jour ou j'ai décidé de tout quitter et de vivre au gré des flots. Devenir pirate, m'avais toujours fait rêvé, mai...
Je clignais des yeux avec difficulté et tentais de revenir a la réalité. Adélaide me lançais un regard dur tandis que je me levais péniblement.
-T'es pas venu ici pour dormir, tu te reposera quand tu sera mort !
Je m'empêchais de grogner et ne trouvais pas la force de répondre, car je n'étais pas assez réveillée pour le faire.
Je passais une main sur mon visage et titubais hors de mon hamac. Adélaide haussa un sourcil, puis haussa les épaules et repartit. Je fit quelques pas, hésitante. Je n'avais aucune idée d'ou j'étais sensé me rendre. Je passais ma main dans mes cheveux désordonnés, puis enfilais vite un chapeau pour cacher leur longueur. Je vit Victoria se lever se frotter les yeux et je m'avançais vers elle.
-Hum... est-ce que... Ou est donc l'endroit ou l'on peut faire sa toilette ? Demandais-je timide.
Victoria sourit, puis me fit signe de la suivre. Elle m'entraîna au fond de la cale, et me montra un seau gris un peu rouillé.
-Voila, on fait avec ça, dit-elle.
J'hochais la tête et lui fit un sourire, cachant mon malaise. Elle me rendit timidement mon sourire puis s'en alla, et je pu exprimer mon désarroi. Je me baissais et prit ma tête dans les mains.
Depuis ma petite enfance, j'avais l'habitude d'être dans le luxe et dans la propreté. Voila que je me retrouvais maintenant au fond d'un bateau avec un vieux seau d'eau. Je soufflais.
"La liberté a un prix, Amalica" Pensais-je.
Je prit mon courage a deux mains, puis enlevais mon haut blanc et regardais mon corps. Les bandes blanches recouvraient mes seins et donnaient a mon torse une forme plate. Délicatement, j'enlevais les bandes blanches et observais ma poitrine, marquée et rougies par les bandes qui l'avait longtemps serré. Je restais quelques secondes figée, contemplant mon corps. Il était la seule preuve de mon appartenance a la gente féminine, il était mon secret. Je prit de l'eau et me lavais a toute vitesse, me rhabillais et replaçais les bandes blanches sur ma poitrine, puis revint vers les autres.
Tout le monde se levait et baillait.
-Levez-vous ! S'écria Adélaide.
J'observais Mélissandre qui se frottais les yeux, l'air endormie. Je me plaçais a quelques pas d'Adélaide, ne sachant pas vraiment ou me mettre.
-Et toi, au lieu de rester planté la, monte sur le pont ! Dit-elle en me regardant.
Je me retournais et montais les escaliers sans me retourner. Il n'y avais encore personne sur le pont et ainsi, j'allais m'accouder sur le bord du navire et observais la mer, tandis que le vent matinal me caressais.
Quelques minutes plus tard, il y eu d'autres pas et je me retournais. Jody me salua et vint me rejoindre dans la contemplation de la mer.
-C'est beau n'est-ce pas ? Me demanda-t-elle.
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