J'avais fini par parler et tout avouer.
Mon discours fut d'abord hésitant, tandis que je racontais ma fuite précipitée. Puis peu a peu, je prit confiance en moi et racontais la suite de mon récit sans trembler de la voix.
Jane m'écoutait avec attention, hochant la tête.-Et donc voila comment je me suis retrouvée ici. Lorsque j'ai vu que vous étiez une femme, j'ai songé a révéler ma vraie identitée, mais j'avais trop peur.
Je serrais la couverture contre moi car je le sentais tomber et je ne souhaitais pas rendre ce moment gênant en me retrouvant nue devant elle.
-J'avais bien trop peur que quelqu'un reconnaisse la fameuse Amalica Langdown et décide de me livrer a mes parents qui promettaient une fortune a celui ou celle qui me trouverait et me ramènerait. Quel pirate voudrais garder une jeune fille inexpérimentée sur son bateau alors qu'il pourrait recevoir une fortune en la ramenant au port ?
Jane hocha la tête.
-Voila pourquoi j'ai souhaité rester "Adam" depuis tout ce temps. Je me doutais qu'un jour il faudrait avouer la vérité, mais je ne pensais pas qu'elle serait connue aussi vite.
Jane baissa les yeux, perdue dans ses pensées. Je me tut, faisant glisser mes jambes avant de les recouvrir avec ce que j'avais sur le dos.
-Je trouve que tes raisons peuvent être compréhensible, Amalica. Et c'est bien ce qui me retient de te faire descendre au prochain port. Mais saches que si j'apprends que tu nous a menti encore une fois, je n'hésiterais pas a te jeter parmi les crocodiles.
J'hochais la tête puis baissais les yeux.
-Notre entretien est terminé.
-Très bien Capitaine.
En me levant, un bout de ma couverture glissa et révéla ma jambe gauche jusqu'en haut. Je me mordit les lèvres et serrais la loque marron qui m'entourait. Je relevais les yeux et vit Jane fixer ma jambe avant de détourner les yeux.
-Et vas t'habiller.
-Oui Capitaine, dis-je en marchant a toute allure hors de ses appartements.
J'ouvris la porte et sortait précipitamment. La plupart des membres de l'équipage travaillaient sur le pont et s'arrêtèrent lorsque je sortit.
-Alors ?
-Qu'a-t-elle dit ?
Je souris tandis qu'on me posais un milliard de questions et levais les mains.
-Je reste.
-Ouai !
-Génial ! S'écria William.
Je leurs souris puis continuais de marcher.
-Maintenant veuillez m'excuser mais il faut quand même que je m'habille.
Il y eu des rires tandis que je marchais a toute allure vers la cale. Je descendit les escaliers et des pas m'accompagnèrent.
-Amalica !
Je me retournais et vit Mélissandre venir a toute allure vers moi.
-Puisque tu m'a beaucoup aidé pour la cuisine, je souhaite t'aider a mon tour. Je te le dois bien ! Je vais te donner quelques vêtements a moi.
Je n'eu pas le temps de répondre qu'elle fonçais déjà vers ses affaires.
-Maintenant que tu est une fille aux yeux de tous, tu peux te mettre en robe ! Ce serait plus élégant !
Elle fouilla dans ses affaires et je l'observais, sans savoir quoi répondre. Elle se retourna vers moi et me tendit une robe violette foncée, ainsi qu'un corset noir et un jupon blanc.
-Tient !
-Mélissandre... Merci, murmurais-je.
-Oh c'est rien ! Après tout ce que tu as fait pour moi, après tout !
Je lui fit un sourire et elle s'assit sur son hamac.
-Vas-y, j'ai hâte de voir le résultat !
Je souris, puis marchais vivement vers le fond de la cale pour aller m'habiller. Je sortais quelques minutes plus tard et marchais d'un pas hésitant. Moi qui avais prétendu être un homme pendant un moment, cela me faisait tout drôle d'être féminine a nouveau. Je lachais mes cheveux qui tombèrent généreusement sur mes épaules.
-Seigneur Amalica, ça te va ravir !
Je souris et tournais sur moi-même. Mélissandre se leva et m'attrapa la main.
-Allez viens, on remonte !
Je la laissais m'entraîner en riant, heureuse d'enfin pouvoir être moi-même et d'avoir la chance d'être acceptée.
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Pirate (GxG)
RomanceDans la vie de chacun des êtres humains, il y a un jour ou tout bascule, un jour ou l'on rencontre son destin. Pour moi, ce jour fut le jour ou j'ai décidé de tout quitter et de vivre au gré des flots. Devenir pirate, m'avais toujours fait rêvé, mai...