Chapitre 24 - Athéna

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Dans le chapitre précédent :

« Bonjour Lucy, ton cher Alpha t'a abandonnée ? demanda-t-elle en riant avec un air cruel.

– Alice ? Dis-je n'en croyant pas mes yeux. Co-comment ? »

Elle éclata d'un rire sadique. Ses traits du visage étaient déformés par sa monstruosité intérieure.

« Ma belle poupée, tu es si belle et de nouveau à moi, » me susurra une voix douce, mais cruelle que je reconnaissais bien.

Je n'eus que le temps de me retourner avant que le coup sur ma tête ne m'envoie dans un pays rempli de cauchemars.

Le traître. Christopher Bellwood. Il m'avait retrouvée.

***

Douleur. En me réveillant, mon crâne semblait à l'agonie. Les images tournaient et tournaient alors que les odeurs environnantes ne m'aidaient pas à me sentir mieux. Une fois que je réussis à m'asseoir, j'aperçus les trois murs et les barreaux d'une prison. En bougeant, je me rendis compte que j'étais attachée par des chaînes aux pieds.

Des effluves de sang séchés et de chairs m'attaquaient les narines. Où étais-je ? Je me pris la tête entre les mains puis je me souvins. De tout.

Adam ne m'avait pas crue et le traître m'avait retrouvée avec cette peste d'Alice.

Adam m'avait abandonnée. Personne ne viendrait. Comme avant. Comme toujours.

« Lulu ? Tu es là ? »

Aucun son ne me parvint. Ils avaient dû me droguer. Je ne me faisais pas de souci cette fois-ci, je savais que je pourrais la contacter dans quelques heures.

Toute nue, je me levai tout doucement pour me réhabituer aux sensations alourdies de mon corps. Une fois debout et tremblante, je m'approchai des barreaux qui n'étaient pas en argent. Côte à côte d'autres cages se dressaient devant la mienne. Et je supposais qu'il y en avait aussi collé à ma prison.

Adam m'avait abandonnée.

Je soupirai. Les yeux me piquaient. Je voulais tellement pleurer. Mais je ne laissai pas mes larmes sortir. Ne pas montrer ses faiblesses.

Soudain, j'entendis les pas d'un homme. L'odeur. Son odeur. Dès qu'il arriva devant moi, je grognai avec dégoût. Il me répondit avec un sourire malicieux.

« Ma petite poupée, tu as tellement grandi ! Tu as vraiment cru pouvoir te cacher de moi ? Je t'avais dit que je te retrouverais. Je n'ai même pas eu à te chercher longtemps. Tu es venue à moi de toi-même, marrant non ? »

– Hilarant même, » répliquai-je, dégoûtée.

Il ne prit pas ma réponse hilarante, car il ouvrit la prison avec un visage sombre et s'avança pour m'envoyer un coup de pied au ventre qui me propulsa contre le mur pavé de pierre. Souffle coupé, je laissai ses coups s'abattre sur moi sans bouger. Je ne me débattis pas, car je savais que ce serait pire ensuite.

Quand il vit mon état, roulée en boule dans la souffrance, il éclata de rire.

« Alors Adam t'a crue ? Non. Tu sais, je l'ai appelé et je suis allée sur son territoire, tranquillement, et je lui ai parlé, tranquillement. Au bout d'un moment, je lui ai demandé où était sa chère âme-sœur. Et tu sais ce qu'il m'a répondu ? Qu'elle était partie quelque part. Comme s'il s'en foutait. Et je crois qu'il s'en foutait bien, ma belle poupée. »

Ses mots cruels s'insinuaient dans mon cerveau. Et là, je ne pus empêcher les larmes de couler silencieusement.

Adam m'avait abandonnée. Il s'en foutait de moi.

La Promesse - HestiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant