Pierig et L'Etranger.chapitre 30.

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     Pierig, souffrait, il ne pouvait se pardonner l'état dans lequel se trouvait celle qu'il aimait par-dessus tout. Sans elle, il lui semblait qu'il n'était pas entier, comme si on l'avait amputé d'un membre. Ils étaient le couple Elu, alors pourquoi ? Sa conscience humaine avait du mal à comprendre ! Même si l'Ichor qui coulait à demi dans ses veines disait, lui la triste réalité : La trahison de la Mère de tout ! L'épée empoisonneuse. Calix bien faible, malgré ses fabuleux pouvoirs. Et, au centre de tout cela Yumana, la fille des Univers, violentée à travers leurs faiblesses !

Des larmes de rage et de frustration coulaient sur son visage viril. Le cavalier noir, alors s'approcha. Sans un mot il posa sa main sur son épaule. Le gaulois sentit une énergie nouvelle passer en lui, il tourna la tête, et, croisa le regard d'acier.

-Qui es-tu étranger ?

La voix grave et posée de l'inconnu s'éleva.

-Je suis celui qui EST ! Je suis l'Être et le Verbe... Mais avant tout humain, je suis là pour vous libérer du joug des Dieux, et sauver la fille des Univers ! Ma mission s'achèvera quand la lumière régnera ! Alors je saurai que le règne du Mal est à jamais achevé ! La Bête aura périe.

-Je ne comprends pas tout ce que tu me dis étranger. Ton langage est celui du passé.

-Il sera celui du futur, gaulois ! Crois-moi !

-Mais...

Oumaima apparut suivit de Marabout. Messire nous vous cherchions dit l'homme sans âge.

-Que se passe-t-il, vieil ami ?

-Messire, je sais que maintenant, je peux enfin rejoindre les miens.

-Qu'il en soit ainsi, tu l'as bien mérité.

-Pouvez-vous me bénir, Messire, demain dès l'aube je partirai.

Le Marabout s'agenouilla, humblement devant l'étranger et courba la tête.

Les grandes et fortes mains de l'inconnu se posèrent sur le crâne incliné. Il prononça des mots que Pierig écouta mais ne comprit pas. Dans un parler encore plus ancien ! Marabout répétait après lui, Oumaima y joignit sa voix :

« Notre Père à tous, dans l'univers.

Reçois- moi dans ton royaume.

Accordes-moi le bonheur de reposer auprès de ceux que j'aime.

Accueille mon âme avec bienveillance.

Donnes-moi la force de me libérer de mon enveloppe humaine.

Fait que je devienne un pur esprit, afin d'atteindre la connaissance ultime.

Merci Père. »

C'était la première fois que Pierig entendait cette supplique. Pourtant, il avait voyagé à travers les royaumes, rencontré des sorciers, des chamanes, des grands prêtres, des prêtresses et surtout le plus grand des druides, son maître, Calix. Depuis Yumana il avait eu accès à d'autres entendements !

Mais là il entendait autre chose. Il comprenait sa petitesse face aux forces en jeu. Il acceptait que son amour, sa femme, la déesse qu'il vénérait, n'appartienne qu'à elle-même ! Il était là pour l'aimer et à travers cet amour, la servir, faire que sa force créait une enceinte de protection autour d'elle ! Comme une litanie, la question, alors revenait : pourquoi ?

Une voix résonna dans son esprit, il reconnut la gravité du ton :

-Pierig, vaillant et noble gaulois, héritier de Fergus le magnifique et Dana la déesse, ton Monde t'a choisi ! Tu es celui qui portera haut l'épée de la justice, de la lumière. Pierig, je t'offre mon aide et surtout ma confiance ; ne les refuse pas ! Je n'ai plus rien à te dire. Je te sais assez intelligent, pour trouver la vérité. Oumaima est là pour vous tous. Sa puissance, sa sagesse et son savoir sont uniques. Soit celui qui portera les couleurs de la juste cause ! Pierig, même si il m'en coûte, soit celui qui toujours l'aimera....

Pierig le regard grave, entendait bien, la faveur faite par l'inconnu, il comprenait aussi que seule Yumana comptait pour l'étranger. Amoureux de sa femme sur ce Monde, il avait aussi parfaitement assimilé que ce mystérieux cavalier et Yumana partageait un lien hors de sa compréhension !

YUMANA : La Fille des UniversTome II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant