YUMANA : La Fille des UniversTome II.

Chapitre 13: Préparatifs.

     Mère Gaia avait suivi les aventures de sa petite-fille. Sans aucune aversion pour l'humain que Yumana avait choisi, elle laissa faire ! Tout se mettait en place, comme elle le souhaitait ! Deux élus !

Calix, le Druide, avait offert les puissances terrestres à Pierig. Le moment venait où l'enfant divine recevrait le don sans égal de l'absolu. Calix, dans sa sagesse, avait prouvé que la fille des Univers ne serait rien sans le fils de la Terre !

Yumana et Pierig avaient grandi sans crainte. Libres de leurs actions et de leurs pensées ! Mais les Dieux avaient écrit leur destin, bien avant leurs naissances ou renaissances ! Jamais ils ne seraient libres de leurs choix ! Gaia, sourit avec nostalgie...

Yumana dormait paisiblement ! Pierig respectait sa parole. La déesse ne craignait rien. Ils étaient réunis, enfin ! Le gaulois au destin onirique et l'étrangère, venant du passé pour sauver le futur !

Au même moment, le bien et le mal bataillaient. Gaia, malgré toute sa puissance, sentait que celle que nul n'attendait, s'était entièrement régénérer ! Ninazu surgi du néant, réclamait sa part ! Ninazu... Dans ses visions, elle avait vu que le roi du Tartare avait mué ! Alarmée, elle comprit que l'exil obligé de la Déesse maudite par les siens, l'avait amenée à fusionner avec celui qui était sa faute, son frère ! C'était encore pire que ce qu'elle avait imaginé !

Il ne fallait plus attendre, Yumana devait recevoir l'Epée de Lumière. Le peuple libre qui la suivait, était prêt. Gaia et ses enfants entamèrent les préparatifs du sacre.

Au petit matin, l'agitation était à son comble dans le parc de la grande demeure, sous les ordres de Jihan les femmes s'occupaient de la décoration d'une immense estrade que les hommes finissaient de monter. Des gerbes de fleurs amenées par les jardiniers attendaient d'être tressées ou mises en bouquets. Des voiles légers rebrodés de myriades d'étoiles d'or et d'argent formaient un dais au-dessus de l'estrade. Un trône de pourpre et d'hermine attirait tous les regards. Sur le bois brut du plancher des tapis soyeux aux couleurs chatoyantes rappelaient les couleurs des quatre saisons qui régissent la vie sur la terre. Depuis le vaste perron et tout autour de l'estrade des jarres entières de fleurs de lys symbolisaient la pureté. A la nuit tombée des milliers de torches créeraient la magie.

Les invités arrivaient les uns après les autres. Dieux, Déesses, Calix et Almerix. Tout le peuple des elfes, des nymphes, des génies. Oui partout où la magie existait la rumeur avait courue :

Au moment où l'astre nocturne serait à son apogée en cette nuit d'équinoxe d'été. Séléné porterait la couleur de son ami le soleil. Elle ressemblerait aux feuilles des chênes quand la saison des hautes vagues arrive ! Yumana aux yeux de feu, en unisson avec les forces divines et terrestres, recevrait l'épée forgée par les hommes avec le cristal des dieux, l'épée sacrée, celle des héros, celle qui ne pouvait que servir le bien !

Un grand banquet serait servi après la cérémonie. La table ronde, déjà dressée, réfléchissait par sa blancheur Hélios, qui ce jour-là fêtait aussi sa plus longue course !

Les cuisines grouillaient de monde, les multiples arômes qui en sortaient, laissaient à penser que le repas serait succulent. Depuis des jours, charrettes et bateaux faisaient des allers retours au château. Jean et Noelia donnaient la cadence à une armée de marmitons, comme deux chefs d'orchestre ! Leur musique était les effluves aromatiques qui dansaient dans l'air.

  LE SACRE DE LA JEUNE DEESSE SIGNERA-T-IL LA FIN DE L INSOUCIANCE? HELAS!