- Au sujet de ... De la m...ort de ma mère ?
Ma voix se fissurait. Mes mains tremblotaient, la sueur perlait sur mon front, mon être tout entier était affaibli, comme si l'on venait de me dégommer le dernier coup fatal, celui qui me mettrait K.O. Au fond, Alex avait raison, un jour il faudra bien que j'en parle, que je me libère de ce poids qui me pèse.
- Oui, nous savons que vous étiez sur les lieux lorsque cela c'est passé mais tout reste flou sur les circonstances exactes, comme si quelqu'un avait cherché à caché la vérité.
Il me regardait avec un regard accusateur. Pour lui j'étais coupable, au pire je semblais être une meurtrière. Comme si j'étais devenue de la pauvre fille désespérée qui cherche aveuglement son père et son frère à la suspecte d'un accident meurtrier. Il me dévisageait de la tête au pied, s'arrêtant sur chaque parcelle de mon corps. Je n'allais pas me défiler devant lui, il ne me faisait pas peur.
- Très bien, je répondrais à toute vos questions Monsieur l'Agent. Dis-je avec ironie. Mais vous savez très bien que vous perdez votre temps, apparement vous avez l'habitude.
Il me regardait noir, comme si le revolver qu'il tenait à la taille c'était déplacé dans ses sombres yeux. J'étais insolente, mais j'aimais cela. Je ne voulais pas lui montrer que moi-même je me sentais coupable de la mort de ma mère. Je ne veux pas qu'il sache que c'était moi, je ne veux pas me retrouver loin de mon frère seul avec mon père, voila pourquoi je me bats, pourquoi je vais encore en cours, pourquoi je veux travailler, pour ne pas voir mon frère se retrouver en famille d'accueil. Je veux me battre pour pouvoir envoyer mon frère loin de tout ça l'année prochaine, réussir mes études, travailler pour lui. Un nouvel agent vînt me chercher, plus petit, timide, et discret, le petit dernier de la bande sûrement. Il l'installation dans un bureau des plus simples qui sois, malgré la froideur des murs, et le sol béton, les quelques photos de famille qui trônait rendait cette pièce plus chaleureuse qu'elle en avait l'air. La porte s'ouvrit quelque minutes plus tard. Je souris.
- Comme on se retrouve Monsieur l'agent. Balancez vite vos questions avant que ma voix s'éteigne. Il est presque 3 heures, vous voyez c'est l'heure pour elle de dormir.
- Ne jouez pas à ce jeu Mademoiselle Anastasia. Vous allez perdre.
- Aha, vous avez tord. C'est vous qui dépendez de mes réponses, non, dans l'histoire, sans moi vous êtes rien.
Je l'énervais. Pour une fois quelqu'un pouvait le battre à son propre jeu. Et de plus j'étais une fille, ça n'a l'air de rien, mais pour quelqu'un comme lui j'en touchais à son ego.
- Mademoiselle ne soyez pas insolente.
- Bien sûr Monsieur.
Je ris, vous savez c'était drôle de pouvoir contrôler quelqu'un qui dépend de vous. De le voir se taire par dépit.
- Bien, commençons. Étiez vous sur les lieux quand cela s'est produit ?
- Peut-être, peut-être pas. Après tout je pourrais dire ce que je veux, non ?
- Ne m'énerve pas sale sotte.
- Vous êtes faible Monsieur, très faible.
- Tais-toi.
- Bien vous ne m'entendrez plus alors. Difficile pour répondre à vos questions
- Bon, vous allez dormir dans une cellule, vous parlerez sûrement plus demain. L'agent Dunfee vous y conduiras.
Il avait l'air satisfait et même si cela ne m'enchantais pas, je souris, comme si j'étais satisfaite.
- Alors bonne nuit Monsieur, au plaisir de voir votre sale tête demain matin.

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That's why I love you, again.
Teen Fiction« Allô c'est moi, tu te souviens ? » C'était juste un vulgaire message sur un vulgaire répondeur. Et pourtant, il peut déclencher ce magnifique et terrible tourbillon, ce tourbillon de souvenirs aussi douloureux qu'enivrants. Ana nous ramène avec e...