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Il était partis. La maison était redevenue vide. Sans âme. Voilà, c'était le mot parfait. Je suis désormais en tête à tête avec mes pensées, mes douleurs, mes démons... Mon téléphone vibras, pour la première fois depuis longtemps. C'était un message de mon père,j'ai tout de suite pensée qu'il était arrivé quelque chose à Noam, il n'était toujours pas revenu de l'école.

Message de Mon père à Moi :

Je vais voir un match de foot avec Noam ce soir, ne t'occupe pas de nous.

Ce message me surpris, il était plus gentil que d'habitude, plus "normal".
J'avais la soirée pour moi toute seule, honnêtement je ne sais pas si demain j'irais en cours, si j'aurais la force de m'afficher avec tout ces bleues, si j'aurais le courage d'accepter une fois de plus ces regards pointer sur moi, ces rumeurs de maltraitance, tout simplement si j'aurais le courage de supporter les autres. Il n'y avais rien dans le frigo, comme d'habitude, il me restait seulement 35 euros pour la fin du mois, après je n'avais plus qu'à espérer que je sois prise dans le job au quel j'ai postulé, ma dernière chance de survie. Je me décidas à commander des pizzas, le téléphone en main je composa le numéro, rien, personne, aucun bruit, le fixe ne fonctionnais plus. C'était sinistre de ne rien entendre, comme si le vide y étais présent. Mon père n'avait pas dû payer les factures, honnêtement ça ne me surpris qu'à moitié, c'était comme une évidence au fond, non la seule chose anormal c'est que j'ai pu penser une seconde que j'allais pouvoir devenir quelqu'un de normal, commandant des pizzas, comme au bon vieux temps... Mon estomac, une fois de plus, se tortillera sur lui même rugissant comme un lion affamé, plus vide que jamais... J'allumas la télé, c'était la seule chose qui restait en marche, ainsi que la très vieille playstation que mon père avait gardé. Nous n'avions pas les tout derniers jeux, ceux qui étaient n°1 des ventes et ou le graphismes était révolutionnaire, non, nous c'était des petits personnage auquel la tête et le corps était quasiment identique. Je me souviens que petite je jouais sur cette console, honnêtement j'étais plus que lamentable, alors pour remédier à cela, j'avais développé une tactique hors du commun, faire croire à la playstation que l'on était deux à jouer, mais en réalité j'étais bel et bien seule devant l'écran. J'allumai la console, un jeu de foot s'affichait. Mes souvenirs d'enfance réaparurent. Les larmes coulèrent sans que je ne puisse les contrôler. Trop forts, trop beaux voilà comment étaient ces putains de souvenirs. J'avais qu'une envie c'était  d'apuyer sur les  touches Ctrl+z pour revenir en arrière. Comme si tout dépandait d'une seule et unique touche. Tout comme un vie dépends d'une et seule connerie. On frappa à la porte, je n'avais aucune envie d'aller ouvrir. La télé à fond, les manettes et le coup de sifflet enclencher je fis mine de rien. Quand les coups furent incessants et une voix me glaça le sang :

- Ana, je sais que tu es là, j'ai besoin de te parler, écoute moi.

               Aïden. Non. Pas lui. Pas maintenant. Pourquoi il fait ça. Je ne veux pas. Non. Trop tard je me lève et j'ouvre. Pourquoi ? Putain qu'est ce que j'ai fais.

- Pars, en fait non fais ce que tu veux je m'en fou.

               J'ouvris entièrement la porte, jusqu'à présent entrouverte. Ses yeux se baladaient le long de mon corps, le regard abattu, triste et désolé.

- Je.. Je... Je suis désolé. Ana putain excuse moi.

- Tu vois je te l'avais dit que tu serais mal. J'ai gagné. Pas toi.

- Ana arrêtes, pourquoi t'essayes de te donner un rôle comme ça ? De quoi tu as peur ?

         Il a raison, mais je ne veux pas qu'il le sache. Je ne veux pas lui avoué que j'ai peur de faire mal aux gens une fois de plus. Que j'ai peur qu'il me juge, oui, parce qu'au fond depuis le début c'est peut être le seul qui cherche vraiment à m'aider, le seul qui m'ai vraiment compris mais cela me fais peur.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, je ... je ... veux dire tu te trompes.

- Ana...

- Chut, jveux plus rien entendre, sois tu reste ou tu pars, à toi de choisir.

- Une partie de foot sur la console, ça me vas.

           Je souris intérieurement. Mais j'avais peur, oui. A vrai dire je ne sais pas pourquoi. On partis au salon, puis je relança le match. La première partie du match se fis sans un mot, sans un bruit.

- T'aurais pas une bière dans ton frigo par hasard ?

- Non désolé, ma mère n'a pas fait les courses.

          Je mentais en lui faisant croire qu'elle était toujours vivante, mais ce sentiment me plaisais me persuader qu'elle était encore vivante me faisait le plus grand bien.

- Heureusement que j'ai pris des sous alors, tu connais une superette pas loin ?

            Surprise, choquée même. Je ne savais que répondre. Il m'avait prise au dépourvu.

- Euh... Euh.. Non il faut aller en ville, à 25 minutes d'ici. Par contre, il n'y a aucun bus pour y aller et puis demain il y a cours...

- On s'en fout de ça.

- Non pas moi. Hurlais-je

- Jte promets que je partirais tôt, aller détends toi.

- Bon tu fous quoi alors, viens dépêche toi on y vas.

               Je pouvais voir un sourire apparaître sur son visage, magnifique. On partit en direction de la superette, honnêtement je ne savais même pas pourquoi il y avait eu un tel retournement de situation entre nous c'était disons inexplicable. On marchas pendant plus d'une demie heure, j'avais peut être mal calculé la longueur du trajet mais Aïden n'avait pas l'air de m'en vouloir, non,  au contraire il aimait cela. On était arrivé.

- Bon, Ana toi tu vas chercher quelques trucs à manger, moi je vais chercher la bière.

- Ok, sandwich poulet ça te vas ?

- Hmmm mais oui ne t'inquiètes pas.

             Je me dirigeas vers le rayon frais, pour y trouver des sandwichs déjà préparer, rien de tel quand on ne sais que faire. Je me cognas dans une des étagères qui était en bout de rayon, un journal tomba par terre, mes yeux tombèrent sur un article, le pire qui puisse arriver. Il parlais de ma mère, de sa mort plus précisement. Il disait que l'enquête était réouverte pour je ne sais quelle raison, la seule chose qui m'a sauté aux yeux, était  mon innonce remise en question. Je n'en pouvais plus de ce boulet que je trainais depuis l'été, je suffoquais comme jamais, je ne vivais plus. La rage m'emprisonnais, il fallais qu'elle sorte, je déchiras le journal, le réduis en miette, je balançais aussi tout les autres journaux, je ne sais même plus ce que je faisais, je ne contrôlais plus rien, ma tête tournait et cognait,  je saignais enfin je crois, tout volait je n'étais plus moi, je n'arrivais pas à me calmer. Deux mains m'encerclèrent.


Voilà j'ai décider de vous poster une suite peut être plus tôt que prévue, mais je ne pouvais pas vous abandonner de la sorte. Merci pour tout ce que vous m'apportez.

That's why I love you, again.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant