38.

81 5 0
                                    

Et comme dans un film, elle attrapa Aïden de l'oreille, et l'emmena jusque dans la salle. Je pouffa de rire, et devant mon expression de fierté, il me chuchota un "T'es morte Ana, je te hais."

    Nous étions désormais dans la classe, et Aïden me lançait un regard des plus noirs, auquel je me contentais de répondre par un sourire. Je savais que derrière sa colère, se préparait un plan pour me faire payer. Même si une partie de moi appréhendais la tempête qu'il préparait, j'étais persuadait qu'elle aillait rendre cette séance de rattrapage explosive. La vieille femme cherchait quelque chose dans son sac, elle en ressortis des feuilles. Elle se tourna vers la tableau, Aïden quant à lui, sortit une feuille de la poche de son sac, prit un stylo et commença à griffonner quelque chose dessus. Peu de temps parès, il me tendit cette feuille, tandis que la professeure continuait à écrire son cours de physique.

           Le mot disait : " Tu as signé ton arrêt de mort en me collant ici pour 1h30". Je répondis alors en écrivant : " Désolé mon chou, mais tu es collé je te rappelle ". Cette situation me faisait rire, si seulement sa vengeance en était à ce stade, elle n'aillait donc, finalement pas, me faire trembler. Par la suite, nous continuons à nous envoyer ce petit bout de papier, voyant voir qui allait craqué le premier.

" Ta gueule Ana, moi j'avais rendez-vous avec une fille, contrairement à toi, des gens m'attendent quelque part "

      Son message me vexait,non  pas par le fait qu'il me disait qu'en gros je n'étais pas aimé ou attendus quelque part car cette situation je l'avais choisi. J'avais choisi de me mettre à l'écart du monde et des autres, pour ne pas perdre quelqu'un de nouveau. C'était là, la vraie raison de ma mise en retrait avec les autres, même si je me persuadais que cela était pour minimiser les chances que la vérité se sache, la réalité était que j'avais peur.Peur de voir quelqu'un d'autre mourir, peur de m'attacher et de me retrouver plus détruite. Je n'étais pas encore remise de la mort de ma mère, et je pense ne pouvoir jamais l'être, qui le peux totalement ? Et je ne pouvais pas survivre à un deuxième abandon quelqu'il soit : mort, fuite, lacheté. Ce qui me vexait donc dans son message, était le fait qu'il puisse aller voir une fille, au fond de moi je prenais ça comme un deuxième abandon additionné à celui de samedi soir, et ce sentiment vexé en moi, je ne le comprenais pas, c'était une émotion que je ne pensais plus ressentir, une sensation qui peut ressembler à de la jalousie. Or pour être jalouse, il faut être, un minimum, attaché, cependant je ne peux pas être attacher, pour ça il faudrait que je ressente de l'amour et depuis cette soirée là, plus rien de ce genre n'existe en moi.

        Je chassa toutes ces pensées de mon esprit rapidement, car d'une part je ne pouvais lui montrer que son message me touchait, d'une autre part, je ne pouvais ressentir ce genre d'émotions, c'était scientifiquement impossible et cela m'était surtout interdit.

Je répondis donc à son message : " Encore un nouveau plan cul ? J'te félicite tu vas bientôt battre le record, 2 nouvelles en 2 jours, ça dépasse toutes la statistiques "

" Tu crois vraiment que je suis le pire ? Et sérieux, tu penses vraiment que j'suis un mec comme ça ? " Me repondit-il.

            A travers son message je sentais la déception que je pouvais lui procurer.

" C'est toi qui a cherché, retournes plutôt à tes pensées érotiques avec cette foutue fille "

" Oh mais attendez, mademoiselle Ana serait-elle jalouse ? "

That's why I love you, again.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant