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Juste avant de commencer, n'hésitez pas à partager un max et de commenter cette histoire ça me ferais vraiment plaisir. ❤️

- Juste viens vite. Bip... Bip... Bip...


        Il avait raccroché. Je priais pour qu'il arrive à temps. Même si les chances étaient infimes, j'espérais m'en sortir sans problèmes. L'agent de tout à l'heure revint, il avait l'air décidé, il me faut un plan.


- J'ai besoin d'aller aux toilettes avant de partir.


- On a pas le te...


- J'ai vraiment besoin, je suis un peu pressée vous voyez...


- Je suis désolée mais c'est non.


        Il commençait à s'impatienter, je le lisais sur son visage, sa manière de lever les yeux au ciel, de pouffer. Mais, attendez, il semblait gêner aussi, comme si ce genre de discussion à ciel ouvert le rendait mal à l'aise, il n'aimait pas se mettre en spectacle, se mettre en avant. Je devais profiter de cette faiblesse. Alors je me mis à crier plus fort.


- Monsieur c'est U-R-G-E-N-T.


- Parlez moins fort, s'il vous plait, il regardait autour de lui, l'air perdu et gêné.


- Monsieur, je suis une femme.


                 Certains mecs qui trainaient là rire, et approuvèrent ce que je disais, je détestais ce genre de stéréotype, mais là n'était pas le problème, il fallait juste que je m'en sorte.


- Le fait que vous soyez une femme m'importe peu, c'est non.


- J'ai mes règles, connard, criais-je. A moins que vous vouliez que je vous refasse la décoration de vos sièges, ce qui pourrait être très sym...


- OK, aller aux toilettes mais taisez vous, disait-il, gêné.


            Je pris mon temps pour aller aux toilettes, je pris aussi le temps de m'imaginer à quel endroit pouvait être Alex. Avoir mes règles n'était qu'un prétexte pour aller aux toilettes, et je n'étais pas peu fière de cette idée, seulement il ne fallait pas que je reste trop longtemps à refaire ma vie assise sur le sol froid de ce pitoyable endroit, sinon il allait s'inquiéter et tout tomberait à l'eau. Je partis des toilettes en direction du hall. Quelque chose brillait sur le sol, c'était une lame, je ne sais pas ce qu'elle faisait ici, ni à qui elle appartenait, sûrement à une dépressif accro aux drogues. Une idée me traversa l'esprit, non, pas une idée ça serait trop positif, plutôt une pensée me traversa l'esprit, une pensée sombre, une pensée de dernier recours. Cette pensée me glaça le sang, et pourtant elle semblait être la solution à cette douleur qui ne partait jamais, cette douleur qu'aucun médecin ne peut voir, celle qui reste encrée dans ton ventre et qui te sert le cœur, qui t'empêche de vivre pleinement, cette douleur qui te tient en laisse jusqu'à ce que tu ne l'a rompt en rompant ta vie. Non, c'était fou, je ne peut pas laisser mon frère, je ne peut pas laisser mon père gagner, j'ai le droit à une revanche, une revanche sur cette p*tain de vie et ses injustices. Bizarrement, je pars mais j'emporte avec moi la lame, pour qui, pourquoi, je ne sais pas.

- Te revoilà, dépêche toi, nous n'avons plus beaucoup de temps. Me dit l'agent en charge de moi.

- Vous me tutoyer maintenant, c'est bizarre, un coup aux toilettes et vous vous libérez monsieur.


Je ris intérieurement. Sa tête me faisait rire, tout ça me faisait rire. J'étais pitoyable dans mes vieux habits, avec mes cheveux décoiffés, avec mes yeux cernés. Mais j'en rigolais.

That's why I love you, again.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant