That's why I love you, again.

32.

Il ria et moi aussi. Même si intérieurement je n'avais vraiment pas envie qu'il vienne, ou peut être que si en fait. Mais qu'est ce que je raconte moi.

    J'ouvris les yeux, j'étais dans le canapé, la télé tournait encore. Mon frère était devant moi, le soleil perçait depuis dehors dans tout le salon. Le scène en était presque irréelle, le temps d'un instant j'ai cru à un film où tout était parfait. Mais tout le fut moins quand je me souvint qu'il avait match.

- Noam il est quelle heure ? Dis-je en me relevant brutalement.

- 10h.

- Et tu as match à quelle heure ?

- 13h.

Je souffla de soulagement. Il y'a avait du temps avant son match.

- Qu'est-ce que tu dirais si on allais jouer un peu ? Histoire que je commence déjà mon job de coach. Demandais-je en faisant un clin d'œil à l'encontre de mon frère.

- Ouiii ! Je valide cette idée, dit Noam en ayant le regard pétillant.

- Aller prends ton ballon, et échauffe toi, moi je vais m'habiller.

       Je courus à l'étage, pris une douche en un rien de temps, tout d'abord parce que mon frere m'attendait et puis je ne pense pas que l'eau chaude coule à flot avec mes problèmes d'argent.
      Je laissa mes cheveux ondulés naturellement, et pris un simple jean ainsi qu'un sweat des plus classiques. J'hésita un instant devant mon placard grand ouvert, et devant mon miroir, je pourrais peut être faire plus féminin, enfin cette pensée ne dura que quelques instants, il n'était pas question que j'essaie de plaire à quelconque, plus maintenant. Mes crampons trônaient encore en bas du placard ainsi que mes gants de boxe.

     En réalité, je n'ai jamais pratiqué la boxe de manière officielle, un ami à mon père venait une fois toute les semaines ''m'entraîner '', du moins il m'apprenait à taper dans un sac. Rien d'exceptionnel, pourtant j'aimais bien ça. Mais aujourd'hui, on a plus le droit de voir les amis à mes parents, ça seraient trop dangereux et trop douloureux surtout.

Quant à mes crampons, eux ils étaient plus importants. J'avais pratiqué le foot pendant presque 8 ans, il y a 8 ans j'étais la seule fille de l'équipe et pourtant j'ai persévéré, et j'ai réussi. Pendant 3 ans j'ai joué avec des garçons, et je me suis faite une place. Ma démarche avait plu à certaines, si bien qu'après ces 3 ans une equipe de fille avait été crée. Pendant 5 ans tout c'était bien passé et ma passion pour ce sport ne cessait de grandir en moi. Mais voilà, cette nuit avait tout détruit en moi, comme une bombe, cet accident était venu tout détruire de mon âme, et m'avait laissé vide. Pourtant, c'est débile sûrement, mais cette paire de crampons semblait représenter l'espoir, et la reconquête de ma vie. Il fallait que je me rendes à l'évidence, je n'étais pas morte, moi, même si ce soir là une partie de moi était définitivement partie, j'étais bel et bien vivante. Alors, je pris mes crampons, et les mis à mes pieds, je mis l'espoir d'une vie ordinaire en moi.

Je dévala les escaliers, et avec ces chaussures je manqua de tomber plusieurs fois.
Je cherchais Noam dans le jardin, mais il n'était pas là. Du moins, pas dans le jardin à l'arrière, des rires se faisaient entendre, ils provenaient de devant la maison. La porte d'entrée était ouverte, et je plongea vers la lumière extérieure.

- Alors on m'attends pas pour jou... Alex ! Dis je surprise. Tu fais quoi ici ?

- Déjà bonjour, et oui moi ça va très bien. Je voyais ton frère jouer ton seul, alors je me suis dis que je pourrais peut être l'aider à s'entraîner.

- Trèsq bonne idée mais maintenant je suis là, repris-je

- Mais il pourrait s'entraîner avec nous ? Dit Noam avec ce qui sembla être un éclair de joie dans ses yeux.